2012, l'inconnu…ou l'inconnuE ?

Les partis traditionnels, PS et UMP, qui nous gouvernent en alternance depuis déjà quelques décennies nous prouvent chaque jour un peu plus qu’ils sont des machines à perdre…A PERDRE LA FRANCE !
Leur bilan est catastrophique. Ça explose dans tous les domaines : explosion de l’insécurité, explosion du chômage, explosion de nos valeurs, explosion de la dette, bref ça explose dans tous les coins. Un vrai feu d’artifice !
Du côté de leurs alliés (leurs forces d’appoint) le spectacle n’est pas des plus réjouissants. A gauche, le NPA en passant par le FG et les écolos, sont en panne de projet et aucun n’est capable de nous proposer une politique alternative crédible si ce n’est toujours les mêmes recettes politiques figées dans le temps…d’un autre temps. Pour le reste, c’est la dérobade comme par exemple sur les problèmes d’insécurité et d’immigration (qui seront pourtant, n’en doutons pas, au cœur de la prochaine élection présidentielle) Le NPA va-t-il nous présenter encore une candidate voilée aux prochaines élections ? Comment les projets politiques apparemment antagonistes vont-ils fusionnés ? Sur quelles bases vont-ils s’entendre ? En tout cas ces accords ne pourront se faire, comme toujours, que sur une base électoraliste et ne laissent présager que des lendemains qui dé-(chantent)
A droite c’est l’implosion qui s’annonce et ce n’est pas le dernier remaniement ministériel qui changera quelque chose. Les centristes ne savent toujours pas s’ils sont à côté, à gauche ou à droite du gouvernement, l’UMP se déchire sous la pression de ses élus de terrain et de ses militants mais aussi de ses anciens alliés qui prennent de plus en plus de distance avec une politique qu’ils savent rejetée par une majorité de français. Ça sent le « sauve-qui-peut » !
Tous ces partis de droite et de gauche ont une grande part de responsabilité dans le ramollissement des idées, relayés avec zèle par les médias et les organisations « droits-de-l’hommiste » complices. Une atmosphère paralysante a fini par anéantir toute idée originale ou toute proposition politique non conforme à la « bobotitude » ambiante.
Tous ces partis ont d’une façon ou d’une autre foulés aux pieds tous nos principes républicains, tout ce qui faisait la grandeur de la France et surtout son originalité politique : la laïcité !
Inutile de rappeler ici toutes les atteintes à notre chère laïcité…
Dans ce contexte on voit émerger une élue atypique : Marine Le Pen, qui semble la seule figure politique d’envergure résolument républicaine et laïque. C’est du moins l’image qu’elle renvoie quand on prend la peine de s’y intéresser, de l’écouter. De plus la dame est plutôt sympathique, avenante, loin de l’étiquette « extrême droite » que certains veulent encore lui coller ; expression qu’elle-même rejette pour préférer celui de droite patriote. Son argumentaire, souvent très juste et sans fioritures politiciennes sur l’immigration et l’insécurité, nous surprend surtout en mettant constamment en avant sa vision économique et sociale, ébauche de ce qui sera probablement son programme de campagne pour l’élection présidentielle de 2012 : développement tous azimuts des services publics, retraite sans allongement des cotisations et prenant en compte la pénibilité « 40 ans maxi ! Vous avez commencé à travailler à 18 ans ? Vous devez pouvoir partir à 58 ans si vous le désirez » politique de santé accessible à tous, culture pour tous avec des chèques prépayés. Plus généralement ses références économiques, comme elle se plaît à l’affirmer, sont à chercher du côté du prix Nobel d’économie Maurice Allais qui se définissait comme un libéral social, anti-mondialiste et un farouche adversaire du capitalisme financier (c’est toute sa thèse) Tout ceci n’a pas échappé à certains journalistes comme par exemple Nicolas Demorand, il y a peu, dans son émission « C/Politique » qui s’exclama : « Mais Marine Le Pen vous parlez comme une femme de gauche ! » ou encore d’autres qui croient entendre Mélenchon en l’écoutant… Ce qui revient à dire pour ces journalistes que si l’on veut faire du social, et bien on est forcément de gauche mais justement, Marine Le Pen n’est pas de gauche ! Elle se positionne tout simplement en rassembleuse et elle a bien la capacité à séduire un électorat populaire, de droite comme de gauche.
Nul doute que la dame va créer la surprise en 2012. Jusqu’ici son parcours est sans fautes et sans dérapages ; c’est apparemment le parcours tranquille d’une républicaine franchement laïque. Gageons même qu’elle peut réformer le FN pour en faire un parti fréquentable. Suivons-la avec intérêt, même s’il faut rester prudent, car c’est éventuellement de ce côté-là que semble venir la seule possibilité, pour le moment, d’envisager avec elle, sans états d’âme, peu ou prou, un avenir pour la France. N’en déplaise aux ayatollahs du politiquement correct.
Claude PICARD

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