S'il faut prendre les armes pour défendre nos églises…

ConfuciusLa chance n’est pas quantifiable et, comme la foudre, tombe là où ça lui chante. Impossible donc de compter sur elle. Impossible, non plus, de compter sur un gouvernement qui recèle, dans son ventre gras de nos privations, des anticléricaux anachroniques et fanatiques – l’Eglise ne s’occupe plus des affaires de l’Etat depuis belle lurette –, dignes de la Montagne révolutionnaire. Mais l’anticléricalisme de ceux-là est très sélectif : tout est bon pour déboulonner le christianisme de son socle tant matériel qu’immatériel, y compris s’acoquiner avec le diable vert, lequel se frotte les mains de ce festin offert à sa gourmandise théocratique dévastatrice.
Un terroriste – dont on découvrira sûrement quelque fragilité psychiatrique étant donné son patronyme outre-méditerranéen ! – voulait donc s’en prendre aux églises, plus précisément à ses occupants ?
« Chouette, se réjouiront les islamophiles et islamistes déguisés en Pères Noël médiatiques, nous allons pouvoir en rajouter une louche sur la nécessité de transformer ce pays impur en champignonnière de mosquées et autres casernes éducatives, le tout enrobé d’un message pacificateur auquel nous ne croyons pas ! »
Sauf qu’à présent, la coupe est pleine, et pas du sang du Christ : de notre sang, en l’occurrence !
Songez, mes gaillards incultes, porteurs des oriflammes de la christianophobie quand ce n’est pas de l’islam – déplorable Paul Moreira qui rêverait les Evangiles en Mein Kampf théologique ! –, que nous ne nous laisserons pas égorger comme des « femmes impudiques » : nous nous battrons, dussions-nous nous asseoir sur votre justice complice et ravager vos milices !
Nous nous moquons éperdument de vos railleries – ni vos sculptures à la pisse, ni vos caricatures douteuses n’ébranleront jamais une Vierge de Raphaël ! Et si certains moqueurs peuvent nous faire rire à l’occasion – nous avons un sens de l’humour qui ne nécessite pas l’usage de fusils d’assaut ! –, nous ne tomberons pas comme des martyrs pour plaire aux mondialistes inconscients et encore moins à nos ennemis maintenant déclarés sans ambages.
Jusqu’ici, nous nous sommes terrés dans le silence, animés par cette compassion innée que l’idéaliste et naïf pape François – cependant respectable homme d’Eglise, c’est mon avis – nous rappelle comme une psalmodie. Cependant, il en est du silence comme de la soumission : il lasse. Comprenez, s’il faut prendre les armes pour nous défendre et protéger nos lieux de culte – devenus pour beaucoup des monuments du patrimoine mondial, soulignons-le –, nous le ferons sans état d’âme. Il en va de la survie non seulement du christianisme, mais surtout de notre mode de vie libre de croire ou ne pas croire. Nous avons accueilli l’Autre et nous avons été punis pour notre geste de générosité. Il est temps de mettre un terme à cette mascarade : la source s’est tarie par la seule faute de ceux que l’on abreuvait !
Et qu’on me pardonne cet emprunt libre aux Ecritures, je conclurai ainsi : les portes de l’islam ne prévaudront pas contre nous !
Charles Demassieux

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