Avec ou sans Strauss-Kahn, le FMI veut dépecer les Grecs avec la complicité de la Commission européenne

Le FMI va sans doute poursuivre l’infâme tâche entreprise par Strauss-Kahn, qui consiste à faire rendre gorge à tous les peuples de la terre, les uns après les autres, afin de permettre la perpétuation de l’ultra-libéralisme sur toute la planète.
Après avoir réduit à quia les pays en voie de développement en leur interdisant les cultures vivrières pour leur imposer celles destinées à l’exportation, les obligeant ainsi à acheter, fort cher, les produits de première nécessité que nous exportons chez eux, voilà qu’avec la caution de celui qui avait le front de s’appeler encore socialiste le FMI s’attaque aux pays européens, étranglés par Maastricht et ses corollaires, l’euro, l’interdiction de battre monnaie et de dévaluer, l’obligation d’emprunter sur les marchés internationaux et celle de se soumettre à la concurrence libre et non faussée, pour ne pas parler des dégâts collatéraux dus à la disparition des frontières et à l’immigration, imposés par Bruxelles.
La première des victimes, le peuple grec, à qui l’ex-probable candidat à la présidentielle de 2012 voulait faire vendre son patrimoine. Rien que ça.
L’horreur absolue montre le bout de son nez et éclaire les desseins machiavéliques du FMI en  dévoilant dans toute sa splendeur l’âme noire de Strauss-Kahn qui disait clairement sur le site Terra nova à quel point il déteste et méprise les ouvriers, qui incarnent le peuple de France. Parce que les ouvriers osent dire non  à la mondialisation financière et au système totalitaire mis en place par l’UMPS depuis 30 ans, ils deviennent des traîtres que la pseudo-gauche doit laisser tomber pour aller chercher dans la diversité ses futurs électeurs…
Je vois d’ici les spéculateurs et autres fonds de pension du monde entier se frotter les mains et guigner à qui mieux mieux ce qu’ils vont pouvoir acheter, à prix d’ami, forcément, au gouvernement grec : les frises du Parthénon qui ont échappé aux Anglais ? et hop, à Pékin ! La petite plage à la mode de Mykonos ? Et hop, achetée et privatisée par un fonds américain qui fera payer à prix d’or, rentabilité oblige, l’entrée et la  disposition de l’ancien domaine public  ? Le stade olympique d’Athènes, pour la rénovation duquel les Grecs se sont encore plus enfoncés dans la dette bradé aux investisseurs saoudiens qui en interdiront l’entrée aux athlètes femmes non voilées ? L’aéroport Eleftherios-Venizelos enrichissant des prédateurs pour mieux déshabiller encore le peuple grec et le priver de sa ressource essentielle, le tourisme ?
Bref, on veut priver le peuple grec de ses bijoux de famille pour mieux l’obliger à passer sous les fourches caudines de la rigueur, pour mieux obliger les Grecs à travailler jusqu’à 70 ans pour un salaire de misère, pour mieux les obliger à servir docilement les milliardaires qui sont les nouveaux seigneurs de la féodalité qui nous est imposée sur toute la planète.
J’en appelle aux mânes de Démosthène, l’orateur qui avait vu clair dans le jeu de Philippe de Macédoine et qui n’avait eu de cesse de dénoncer ses visées expansionnistes et impérialistes ! J’en appelle aux mânes de Socrate qui n’eut de cesse, toute sa vie, de dénoncer les excès, “rien de trop”, martelait-il,  et à celles de Platon, qui a montré, dans La République qu’il n’est de justice sans sagesse.
Les Grecs vont-ils, après avoir résisté à l’occupation ottomane et à la dictature des colonels, accepter l’occupation des élites mondialisées et la dictature du FMI et de Bruxelles ? Vont-ils trahir leurs ancêtres, leur histoire, vont-ils baisser la tête ?
Cela ne se peut, les héritiers d’Homère ne se laisseront pas faire. Ils doivent, de gré ou de force, sortir de l’euro et de l’Europe et nombre de peuples, en Europe, les suivront. Après nous avoir appris la démocratie et  la République, après nous avoir appris le primat de la culture et de la civilisation sur la barbarie ils vont nous guider sur la route de la gigantesque révolte qui sourd, partout en Europe !
Christine Tasin
Résistance républicaine

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