Pour "Le Parisien", protester contre la viande halal imposée aux CRS serait extrémiste…

A l’attention de Mme Marie-Odile AMAURY
Directeur de la Publication
Madame,
Dans un court article du Parisien du 29/04/10 (voir pièce jointe), dans une rubrique titrée « POLEMIQUE », votre journal fait état du tract d’un syndicat de CRS manifestant son opposition à ce que soit servi aux fonctionnaires de la viande halal au mess de Pondorly.
Le Parisien signale que ce tract aurait « des accents extrémistes » et cite, pour illustrer son propos, le fait qu’il y aurait écrit dans ce tract que « manger halal, c’est payer l’impôt islamiste ».
J’ai été quelque peu surpris par cet entrefilet.
Il me semble que nous n’avons pas la même définition de ce que signifie halal pour une nourriture.
Une viande ne peut être considérée halal (pure, licite), par ceux qui prêtent foi à cette croyance magique, que si elle provient d’un animal abattu :
• par un bon musulman seulement (ce qui est déjà une discrimination à l’emploi en fonction de la religion)
• et selon un rite d’abattage qui, en exception au droit français, occasionne des souffrances longues et inutiles à l’animal (égorgement à vif puis agonie prolongée jusqu’à la fin de la saignée).
Par ailleurs, le prix de vente de ce type de nourriture inclut :
• une dîme religieuse perçue par l’une des trois mosquées censées gérer ce commerce religieux (mosquée d’Evry, de Lyon ou de Paris)
• et une taxe destinée à l’association religieuse qui contrôle le respect des règles de la charia (droit musulman) tout au long du circuit de traitement de la dite nourriture.
Ainsi, de mon point de vue :
S’il y a polémique, c’est bien à cause de cette situation inadmissible que vous rapportez où un mess de la police nationale (c’est-à-dire financé par nos impôts) s’acquitte d’un impôt religieux sur chaque entrecôte servie.
S’il y a bien matière à polémique, c’est dans ce silence qui a accompagné jusqu’à maintenant ce détournement des fonds d’un mess de l’état français au profit d’un culte religieux.
Enfin, dans le cadre des informations rapportées dans l’article dont je parle, le qualificatif « extrémiste » employé par votre journal pour évoquer la dénonciation d’une situation intolérable aurait été plus adapté s’il s’était référé à cette prise d’otage des non musulmans et des musulmans laïques pour qu’ils subventionnent (sans même en être clairement informés) et le culte musulman et une association islamique communautariste lorsqu’ils mangent un simple steak.
La position de votre journal, en sous entendant qu’il serait extrémiste et polémique de s’opposer à la généralisation de la vente de produits halal sans expliquer précisément de quoi l’on parle (détournement financier d’un budget collectif au profit d’un culte, viol de la liberté de conscience de ceux qui ne sont pas musulmans pratiquants, mensonge par omission, communautarisme, comportement dégradant envers la vie animale, …), ne contribue pas à informer vos lecteurs honnêtement sur un sujet qu’ils rencontrent malheureusement de plus en plus fréquemment.
On peut s’attendre de la part d’un journal qui prend position à un peu moins d’insinuations et à un peu plus de justifications !
Bien à vous
Franck BERNARD

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