Riposte Laïque vous propose « Les dessous du voile », « 1989-2009, vingt ans d'offensive islamique contre la République laïque »

Pourquoi, lors d’une réunion de notre rédaction, le 12 juillet 2008, avoir décidé de nous lancer dans un projet bien audacieux : écrire un livre, collectivement ? Nous savions que cette année 2009 marquerait le vingtième anniversaire de la première provocation islamique visible contre la République laïque : les trois jeunes élèves voilées de Creil. Nous avons donc décidé, à partir de cette affaire, de vous proposer un ouvrage, dans le style sans concession de notre journal, mais en amenant bien davantage que la lecture habituelle de votre hebdomadaire préféré.
Nous avons d’abord eu le plaisir d’avoir le concours, et le témoignage, d’enseignants confrontés au voile à l’école.
En 1993 à Vendôme, en 1999 à Flers, en 2003 à Lyon, trois équipes de la communauté scolaire ont été confrontées à des élèves voilées. Nous aurions pu, si nous l’avions souhaité, recueillir des dizaines d’autres témoignages, de Grenoble, Mantes, Lille et ailleurs.

La première partie, et les trois premiers chapitres, partent donc de l’expérience de ces trois équipes.
Les témoignages apportés par Maryse Haslé, professeur de lettres classiques, et Philippe Defrene, proviseur, à Vendôme, celui de Martine Ruppé, professeur d’italien, et de Roland Clément, alors professeur de sciences naturelles, à Flers, et celui de Jean-Claude Santana, professeur d’économie-gestion, et syndicaliste Snes, à Lyon, sont exceptionnels.
Les trois affaires s’étalent sur dix ans, et montrent combien il était devenu indispensable de légiférer au plus vite contre les signes religieux, essentiellement le voile, à l’école, pour rattraper la position catastrophique de Lionel Jospin, en 1989.
Il est intéressant de voir que Philippe Defrene est devenu, depuis, président du Comité Vendômois de Défense de la Laïcité (CVDL), et Maryse Haslé, la secrétaire. Parallèlement, Martine Ruppé est devenue la présidente du Comité Ornais de Défense de la Laïcité (CODL), qui fêtera ses dix ans à la fin du mois de mars, tandis que Roland Clément en est le vice-président. Quant à Jean-Claude Santana, outre ses responsabilités syndicales, il a été plusieurs années président de l’Ufal du Rhône, qu’il vient de quitter.
Les équipes enseignantes de Flers et de Lyon furent d’ailleurs auditionnées par la commission Stasi, en 2003, et leur témoignage fut très écouté par les membres présents.
Pierre Cassen, après ces trois premiers chapitres, explique, à une époque où Riposte Laïque n’existait pas encore, la difficulté de la bataille pour une loi contre les signes religieux à l’école, entre 2003 et 2004, et la férocité du conflit entre laïques et féministes, d’un côté, et les islamistes, soutenus par une partie de la gauche, de l’autre. Il montre l’importance de la victoire, malgré les insuffisances de la loi du 15 mars 2004.
Brigitte Bré Bayle dans la deuxième partie, nous décrit un Marseille confronté à une présence musulmane de plus en plus visible, par la prolifération de voiles et de burqas, tandis que des enclaves totalement communautaristes apparaissent. Son témoignage sur l’attitude de la droite et de la gauche locales explique les dégâts d’une politique clientéliste dont les islamistes sont les principaux gagnants, et la laïcité la principale perdante.
Pierre Cassen retrace le contexte du procès de Fanny Truchelut, et les débats incontournables que cette affaire pose au monde laïque.
Rosa Valentini, qui a mené une enquête rigoureuse, nous fournit une vision effrayante des conséquences de la politique multi-culturelle, en Grande-Bretagne. S’appuyant sur des faits précis, elle décortique la stratégie des islamistes, et les reculs successifs des gouvernements travaillistes, victime d’un « politiquement correct » aux conséquences épouvantables pour toute la société britannique. Le plus effrayant est la manière dont Rosa décrit la perte d’appartenance à leur nation de beaucoup de jeunes Anglais, qu’on culpabilise pour toute évocation de leur Histoire (cela nous rappelle bien des choses, dans notre pays). Ce chapitre nous donne envie de crier : « Jamais cela en France ! ». Et pourtant…
Gabrielle Desarbres, dans la troisième partie, partant de la victoire de la gauche en 1981, décrit ses tergiversations quand rapidement apparaissent les premiers phénomènes communautaristes : la polygamie, le voile à l’école. Elle explique les raisons de la catastrophique position de Jospin, mais aussi de la majorité de la gauche, sans oublier la ligne communautariste, à l’époque, de SOS Racisme. Elle retrace, dans notre pays, la violence de l’offensive idéologique des partisans du multi-culturalisme, et de toute cette gauche bien-pensante qui hait la France, la République et la laïcité.
Robert Albarèdes enchaîne, en parlant du lien inévitable entre l’immigration, la montée de l’islam, et le voile. Il démontre l’instrumentalisation qu’en fait le système capitaliste qui a intérêt à jouer ces cartes, pour faire pression sur les acquis sociaux, faire exploser les solidarités sociales, et à détruire l’espace sociétal unique et laïque qui nous rassemble.
Christine Tasin décrit, avec toute la verve de sa plume, la complémentarité des attaques contre la République de l’extrême droite, de l’extrême gauche et des islamistes. Le passage où elle démontre l’hypocrisie de ceux qui comparent le voile et le string est un excellent moment, ainsi que quelques-une des tirades dont elle a le secret.
Annie Sugier, dans la quatrième partie, explique le combat qu’elle mène depuis près de quinze ans avec un groupe de militantes féministes, dans un domaine qui touche directement au corps : le sport. En s’appuyant sur les termes de la Charte Olympique qui rejette toute forme de discrimination, elles exigent que toutes les délégations aux Jeux Olympiques soient mixtes hommes/femmes. C’est ainsi qu’elles ont été conduites à attaquer de front les pays islamistes qui pratiquent la ségrégation à l’encontre des femmes.
Anne Zelensky retrace la réalité des combats féministes de ces quarante dernières années, et s’indigne que l’offensive du voile soit si peu combattue par certaines militantes. Elle rappelle, avec des mots justes, la complémentarité historique des laïques et des féministes. Elle rappelle quelques principes de base aux adeptes du relativisme culturel.
Michèle Vianès, qui nous a proposé spontanément son témoignage, rappelle, quant à elle, tout au long de son article, l’importance des principes universels. Elle nous permet, à partir de quelques rappels historiques fort opportuns, de mesurer l’importance des droits humains et des principes égalitaires de la République, contre ceux qui veulent, au nom de la diversité, imposer des droits particuliers dont les femmes sont les premières victimes.
Maurice Vidal, avec toute la passion qu’on lui connaît, nous propose un article intitulé « Non, le voile, non ! ». Sa révolte contre « ce visage qui est tout, sauf un visage », son refus sans concession de ce vêtement discriminant, est un des grands moments de ce livre, et ses propos sont parfois dignes de Pat Condell.
Pascal Hilout, dans la dernière partie, avec parfois la férocité dont il est capable, rappelle l’hypocrisie qui consiste à séparer l’islam de l’islamisme. L’islamisme n’est que l’application de l’islam, ce qui ne signifie pas, bien évidemment, qu’un musulman laïque doit être renvoyé dos-à-dos avec un intégriste de l’UOIF. Il n’hésite pas à interpeller l’ensemble du monde laïque, sur son absence de compréhension de ce qu’est l’islam, religion qu’il est bien placé pour pouvoir la juger sans concession.
Empedoclates décortique les arguments de Nicolas Sarkozy, sans épargner la majorité de la gauche, sur le « toilettage de la loi de 1905 ». Il explique comment, du Vatican aux islamistes, en passant par l’UMP, le PS, le PCF et les gauchistes, tout ce beau monde s’entend comme larrons en foire, pour des raisons différentes, pour en finir avec la spécificité laïque de notre pays.
Guylain Chevrier, en historien, retrace les idéaux de la Révolution française, et la nécessité de défendre le modèle français, démocratie laïque et républicaine. Il montre les intérêts économiques qui se cachent derrière ceux qui veulent en finir avec ce modèle, en imposant l’Europe des régions et le communautarisme, à la place des idéaux rassembleurs de Liberté, d’Egalité et de Fratenité.
J’ai eu l’honneur d’introduire ce livre, et de le conclure. J’ai eu le plaisir de le coordonner, depuis le 12 juillet. Bien sûr, je ne puis, en ces quelques mots, vous raconter 17 chapitres, une introduction, une conclusion, de 380 pages, agrémentés par quelques illustrations et photos parlantes.
Nous n’avons pas écrit ce livre uniquement pour laisser une trace de notre passage sur notre bonne vieille Terre. Nous avons voulu en faire un outil pour tous ceux qui, confrontés à l’offensive de l’islam, se trouvent parfois désarmés par des discours culpabilisants. Nous savons que certains chapitres ne feront pas l’unanimité, mais nous préférons susciter un vrai débat laïque, plutôt que de nous réfugier dans des lieux communs consensuels. Nous le répétons tout au long de notre livre, critiquer ce fascisme politico-religieux, ce n’est pas du racisme, c’est défendre nos idéaux : la liberté d’expression, la liberté de conscience, l’égalité des hommes et des femmes, la séparation du religieux et du politique. Nous n’avons pas à subir cette offensive passivement, ni à nous laisser intimider par les petits commissaires politiques du « politiquement correct ».
Nous pensons sincèrement, sans nier le travail d’excellents philosophes sur la laïcité, qu’il fallait un témoignage plus concret sur la réalité de l’offensive de l’islam, en France, contre la République laïque, depuis vingt ans. Nous ne le faisons pas au nom de la France chrétienne, mais en celui des idéaux de la République et de la Révolution française.
Nous avons choisi de publier notre livre à compte d’auteur, car nous ne voulions pas devoir négocier avec des éditeurs (dont nous comprenons les impératifs), qui nous posaient des conditions, en terme de volume et de contenu, sujets sur lesquels nous n’avions pas envie de transiger.
Nous savons que les circuits de distribution de ces éditeurs vont nous manquer. Mais nous avons confiance en nos propres réseaux, en nos amis lecteurs, pour faire en sorte que ce livre ait le succès que nous en espérons. Cela dépend maintenant de vous.
Il sera disponible aux alentours du 15 mars.
Nous faisons une promotion de pré-commande, et avons tout fait pour qu’il soit le moins coûteux possible, sans mettre en danger nos maigres finances.
Vous pouvez le commander dès maintenant. Jusqu’au 15 mars, nous proposons un prix de lancement : 12 euros, plus 4 euros de frais de port, soit 16 euros.
Passé cette date, le prix sera de 19 euros, frais de port compris.
Envoyer les chèques à l’ordre de Riposte Laïque, Boite postale 82035, 13201 Marseille

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