Tribunaux islamiques officialisés en Grande Bretagne, conférence anti-islam interdite en Allemagne

Mauvaise nouvelle pour les femmes musulmanes : c’est officiel, en Grande Bretagne, cinq tribunaux islamiques peuvent désormais rendre des décisions sanctionnées par la High Court – l’équivalent du Conseil d’Etat en Grande Bretagne. Ces cours de justice islamiques sont chapeautées par le Hijaz College Islamic University à Nuneaton (à l’est de Londres), siège du Tribunal arbitral musulman (Muslim Arbitration Tribunal (MAT)), dirigé par Faisal Aqtab Siddiqi, un juriste d’origine somalienne. Cette accréditation a été rendue possible par l’Alternative Dispute Resolution (ADR) issu des récentes réformes du système juridique britannique, traitant des sujets commerciaux, civils et matrimoniaux ainsi que des cas de violences domestiques et autres différends de voisinage. (1)
Ces tribunaux islamiques ne remplacent pas les tribunaux britanniques, mais les musulmans qui le souhaitent peuvent y faire appel d’une manière volontaire, et accepter de s’en remettre à leurs décisions basées sur la Charia. Personne n’est obligé de faire appel à ces tribunaux, qui ne peuvent émettre de décisions d’ordre pénal, ce qui veut dire que pour l’instant, les flagellations, les amputations et les lapidations ne sont pas autorisées en Grande Bretagne. Cependant, c’est le début de la fin de l’égalité hommes-femmes, la Charia permettant la répudiation et le traitement inéquitable en matière d’héritage : les filles reçoivent la moitié de la part dont héritent les fils. Ceci est présenté par le juriste somalien comme un « enrichissement du droit britannique » ! On rappellera que la Somalie est dévastée par une guerre civile, entre chefs tribaux et les fanatiques chaféites de l’Union des… tribunaux islamiques !
En même temps, de ce côté-ci de la Manche, un colloque contre la construction d’une méga-mosquée à Cologne a été annulé par la municipalité chrétienne-démocrate de la ville. Libération titrait fièrement « Tout Cologne a dit « Nein » à l’extrême droite ». Le monde est tombé sur la tête : à Cologne, les « anti-fascistes » autoproclamés étaient venus en nombre – plus de 30 000 – ont saboté des voies ferrées, ont agressé les policiers, tenté de prendre leurs armes, lapidé les forces de l’ordre : il y a eu 500 personnes arrêtées, toutes des « anti-fascistes ». Les bars de la ville ont fièrement affiché « pas de bière pour les nazis », tandis que le site Internet du journal de gauche « Linke zeitung » affichait un poster avec un rat barré de l’inscription « Nazi Raus » ! (2)

A Cologne, certains manifestants viennent d’afficher leurs couleurs totalitaires sans aucune vergogne. Quand on commence à traiter de « rats » des êtres humains dont on ne partage pas les idées, on a franchi une limite dans la haine militante. Quand on refuse de servir de la bière à des individus à cause de leurs prises de positions politiques, on emploie les mêmes méthodes que ceux qu’on prétend combattre. Quand une démonstration de force pousse une municipalité à annuler un rassemblement pacifique qu’elle a préalablement autorisé, on ne peut plus se targuer d’être dans le camp démocratique.
Plus encore, cette interdiction ne fait que répondre aux vœux du théocrate Ahmadinedjad, qui avait exigé des autorités allemandes d’empêcher la tenue de ce colloque. (3) Comment peut-on croire encore à cet « anti-fascisme » qui comble les désirs d’un antisémite patenté, dont l’obsession est l’éradication d’Israël, et qui finance un Hezbollah qui défile en faisant le salut hitlérien ? A Cologne, la gauche allemande et la démocratie chrétienne ont fièrement et servilement accompli les vœux d’un néo-nazi, au nom de la lutte contre le néo-nazisme !
Il faut être complètement décérébré pour voir une victoire de l’anti-fascisme dans l’interdiction d’un colloque obtenu par des moyens violents, conformément aux souhaits d’un antisémite notoire, qui a organisé en 2006 un concours de caricatures sur la Shoah. Depuis quand, en Europe, on ne peut plus débattre de l’opportunité de telle ou telle évolution de la société ? Depuis quand, en Europe, on ne peut plus critiquer une religion ?
On peut refuser le type de société que nous réservent certains des organisateurs de ce rassemblement, et penser que leur lutte contre l’islam masque un programme raciste. Mais gare à l’instrumentalisation gauchiste. La législation des pays européens interdit formellement la création des partis fascistes, et par le passé de tels partis ont été dissous, comme ce fut le cas en Allemagne de l’Ouest en 1953, lors de la résurgence du parti nazi. Rappelons-nous l’extraordinaire aveu de Lionel Jospin qui, le 29 septembre 2007 sur France Culture, dans l’émission “Répliques” d’Alain Finkielkraut, a déclaré que « durant les années du mitterrandisme tout antifascisme n’était que du théâtre ». (4)
Quand la rue fait la loi à la place des tribunaux, quand des manifestants « pacifistes » créent un chaos urbain pour faire interdire une simple conférence de presse, on assiste à une véritable dérive totalitaire, au nom d’un supposé combat anti-fasciste. Ces « anti-racistes » sont tellement décomplexés et croient à ce point combattre le Mal absolu, qu’ils lui en ont emprunté les méthodes et les vocables.
S’opposer à la construction de la méga-mosquée de Cologne n’a rien de fasciste, bien au contraire. Cette méga-mosquée sera flanquée d’un « centre culturel » gigantesque, comme celui de Nuneaton à l’Est de Londres. Elle sera gérée par le DITIB, l’Union turco-musulmane pour les affaires religieuses, une organisation financée par le passé par la Ligue Musulmane Mondiale, dont l’objectif avoué est l’instauration de la Charia dans le monde entier. (5) Combien de temps s’écoulera-t-il avant que ce « centre culturel » ne devienne un tribunal islamique à l’instar de ceux de Grande Bretagne ?
C’est la question que tous les « anti-fascistes » devraient se poser : quel est le projet « culturel » de ces « pauvres musulmans discriminés » dont ils ont fièrement défendu le lieu de culte ? Tous les « anti-nazis » feraient bien de réviser un peu l’Histoire, car ils apprendraient avec stupeur qu’ils partagent le même philo-islamisme que… Hitler : « La civilisation a été un des éléments constitutifs de la puissance de l’Empire Romain. Ce fut aussi le cas en Espagne, sous la domination des Arabes. La civilisation atteignit là un degré qu’elle a rarement atteint. Vraiment une époque d’humanisme intégral, où régna le pur esprit chevaleresque. L’intrusion du christianisme a amené le triomphe de la barbarie. L’esprit chevaleresque des Castillans est en réalité un héritage des Arabes. Si à Poitiers, Charles Martel avait été battu, la face du monde eût changé. Puisque le monde était déjà voué à l’influence judaïque (et son produit, le christianisme, est une chose si fade !) il eût beaucoup mieux valu que le mahométisme triomphât. Cette religion récompense l’héroïsme, elle promet aux guerriers les joies du septième ciel… Animés par un tel esprit, les Germains eussent conquis le monde. C’est le christianisme qui les en a empêchés. » (6)
S’opposer à la construction d’une mosquée, ce n’est pas discriminer une minorité religieuse. C’est s’opposer à la diffusion d’une loi théocratique, infâme et anti-démocratique, qui, comme on le voit avec le cas de la Grande-Bretagne, a vocation à remplacer les lois nationales. La Cour Européenne des Droits de l’Homme a déjà statué sur la nature incompatible de la Charia avec la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Dans un article d’il y un an, Arnaud Dotezac, professeur en droit, a montré que le Droit européen est du côté de ceux qui s’opposent à la Charia, comme les « fascistes » de Cologne. (7)
Des esprits lucides de l’autre côté de l’Atlantique l’ont compris. Ainsi le député américain Tom Tancredo (8) a introduit une proposition de loi, Jihad Prevention Act, visant à interdire l’accès au territoire américain à tout individu partisan de la Charia et à expulser tout défenseur de la Charia présent sur le sol américain. Pour cette initiative, il a reçu le prix de l’Association « Musulmans contre la Charia ». (9) A quand une telle initiative en Europe ?
Radu Stoenescu
Philosophe
(1) http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/magazine/6190080.stm
(2) http://www.linkezeitung.de/cms/index.php
(3) http://www.presstv.ir/detail.aspx?id=70080&sectionid=351020101
(4) http://fr.youtube.com/watch?v=xY3jUuFBWIM
(5 http://www.muslimworldleague.org/mwlwbsite_eng/index.htm
(6) Adolf Hitler, 28 août 1942, Libres propos sur la guerre et la paix recueillis sur l’ordre de Martin Bormann, vol.2, 1954, p.297.
(7) http://www.ripostelaique.com/Islam-et-droits-de-l-Homme.html
(8) http://tancredo.house.gov/PRArticle.aspx?NewsID=1386
(9) http://www.reformislam.org/fre/

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