A l’école de Peillon, on apprend que Corentin a une foufoune et Corinne un zizi

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A l’heure où à la suite de l’absentéisme de nombreux musulmans, fortement incités pour cela par sms, pour cause de gender enseigné aux enfants à l’école, un livre titré « Le jour du slip, je porte la culotte », écrit par Anne Percin et Thomas Gornet, est distribué aux élèves de CE2 de plusieurs écoles. (http://www.amazon.fr/Le-jour-slip-porte-culotte/dp/2812604964). Un PDF est téléchargeable sur Google lorsqu’on tape « Anne Percin Thomas Gornet ».

L’absentéisme étant répréhensible et la contestation des décisions gouvernementales encore plus, la caractéristique spécifiquement musulmane des rebelles qui ont refusé de mettre leurs enfants à l’école a été savamment occultée par les animatrices de l’émission « Le Grand 8 », qui ont préféré les cataloguer de « soraliens », d’« extrémistes » et autres adeptes de Dieudonné, et même mieux encore, comme constituant le gros des troupes… de la Manif pour Tous ! Si, si, je vous jure !

Diable ! Même si on ne les désigne plus par leur nom, les musulmans ne sont plus en odeur de sainteté nulle part. Sur LCP, selon Hélène Pilichowski, journaliste et “cousine issue de germain” de François Hollande, il s’agissait de « forces excessives du côté de la droite et de la tradition ». Les raccourcis et la propagande médiatique ont encore de beaux jours devant eux…

Vincent Peillon a juré ses grands dieux que de telles lectures ne passaient bien sûr pas entre les mains des enfants, que les parents qui s’insurgeaient de ces méthodes, notamment ceux qui ont refusé de scolariser leurs enfants n’étaient rien que des « fauteurs de troubles et de haine », et que personne n’avait rien compris. Peu importe que nous ayons tous connaissance du plan contre l’homophobie prôné dès la primaire, avec le célèbre « Papa porte une robe », nous serions tout simplement victimes d’une vaste hallucination collective.

Dans Le jour du Slip, à ne pas confondre avec la fête du slip, on peut découvrir les aventures de Corentin qui a une foufoune et Corinne qui a un zizi.

« Pour enlever mon bas de pyjama, j’ai l’habitude de faire glisser mes mains entre l’élastique et la peau. Mais cette fois, ça accroche. Sous mes doigts, là où d’habitude il n’y a qu’une toute petite bosse de peau douce, maintenant, il y a… un zizi ! (…) Mais, assise à califourchon sur la lunette des W.-C., je comprends que je ne rêve pas. Je suis en train de m’arroser copieusement les cuisses et il y a une petite mare sur le carrelage. (…) Le pire, c’est que ça ne tient même pas tout seul! Je croyais que c’était comme un parapluie, un zizi: on le sort et hop, on le déplie. Eh ben, en vrai, on est obligé de le tenir avec ses propres doigts ! (…) Je me penche pour me regarder dans le miroir. Horreur ! Là, en face de moi, à la place de mon reflet, je vois une fille ».

On notera que les prénoms utilisés ne respectent absolument pas la diversité que pourtant chacun est tenu d’introduire partout. Non, ce sont des prénoms 100% français, pas de Mamadou ni de Moussa, pas de Fatima ni de Mohamed, ni même un petit Chang. Non, c’est Corentin-Corinne qui a des problèmes de slip et c’est un certain Ludo qui est « débilos ».

Le texte est suivi de diverses questions de compréhension. On demande aux petits enfants de faire des hypothèses sur le sens de ce qu’on leur inculque. Ils doivent raconter dans le détail ce qui se passe lorsque les personnages vont aux toilettes, et ce qu’ils pensent de « leur nouvel appareil génital ».

On leur demande ensuite de se mettre dans la peau de l’autre sexe et de décrire leurs sensations.

S’il ne s’agit que de promouvoir la possibilité de choisir des professions jusqu’ici sexuées, pourquoi ne pas faire passer le message autrement ? Et l’école primaire est-elle le lieu pour apprendre cela ? C’est encore aux parents d’éduquer leurs enfants, l’école n’est pas là pour cela. A l’école on instruit, on n’éduque pas.

Nos bambins, avant de leur faire croire qu’ils pourront choisir le métier de leur choix à l’ère où la courbe du chômage ne peut que monter, il s’agirait d’abord de leur enseigner les bases les plus élémentaires qui soient si on veut réellement leur donner une chance pour leur avenir, à savoir parler, lire et écrire correctement, connaître le sens des mots, savoir compter, connaître les faits historiques sans leur faire croire que l’Histoire ne se résumerait qu’aux faits de la Révolution et à certains faits de la Seconde Guerre Mondiale.

Les parents ont le devoir de surveiller le contenu des cours de leurs enfants et les lectures qu’on leur soumet. Les enseignants n’ont pas à évoquer aussi crûment la sexualité à des petits qui n’ont que sept ou huit ans, et encore moins à les inciter à penser à leur fond de culotte devant toute une classe et devant un adulte.

Caroline Alamachère

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