Cérémonie civile de fin de vie

Le très bel article 1er de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 stipule :
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux entre eux. »
Il s’applique aussi à la cérémonie de fin de vie.
Cette cérémonie, civile pour les athées -dont je fais partie-, symbolise la reconnaissance pleine et entière de notre dignité d’abord, de l’égalité de nos droits ensuite, dans la construction progressive du sens de notre vie comme dans son expression.
J’engage donc les athées et agnostiques à penser sérieusement et méticuleusement l’organisation et le déroulement de ce dernier acte. Cela n’est pas facile, mais est-ce facile de penser « son » athéisme en tant qu’option spirituelle, face à l’impressionnante abondance de sources, documents , commentaires religieux, façonnés par des milliers d’années d’existence et –ou- de pouvoirs ? La résolution de ces difficultés sera à la mesure de la profondeur des convictions de chacun, et de sa construction (celle-ci n’étant pas la dénonciation de ce que chacun n’est pas ou de ce en quoi il ne croit pas).
Je les engage aussi à obtenir de leur maire et conseillers municipaux , avec d’autres habitants de la même commune, une salle pour cette cérémonie. Notre République, pourtant laïque, ne s’en est pas préoccupée jusqu’à présent, oubliant ainsi un pourcentage non négligeable de ses citoyens. Il est de son devoir de faciliter ce dernier hommage. Il est de notre droit de le lui exiger.
Evelyne Bigou

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