Corrélation Islam-consanguinité en France et dans le monde

Un lecteur souhaitait que j’analyse une étude mondiale sur la consanguinité qui lui apparaissait intéressante dans la mesure ou une simple lecture d’une carte montrait que les cas les plus fréquents étaient recensés dans des pays à dominante musulmane. Bonne proposition que d’avoir à étudier ce phénomène d’autant que la tâche est ardue et que le manque d’information est flagrant en particulier en France. Une autre difficulté est de présenter de façon lisible des phénomènes complexes et dans cet exercice de vulgarisation je risque d’avoir un certain nombre de détracteurs. Sachez que je m’appuie sur des données médicales (par exemple l’inserm) qui elles ne sont pas à remettre en question.

Je vous laisse le soin de lire la carte ci-dessous disponible également sur le site consang.net avant d’aborder les détails:

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Map constructed by Dr Michael Black disponible sur le site consang.net

Il apparaît en effet que les pays les plus touchés sont des pays dont la religion d’Etat est l’islam. Il manque des données concernant la Malaisie et l’Indonésie ainsi qu’une partie de l’Afrique, c’est regrettable. La question posée est donc est-ce un hasard ou le résultat d’une culture ou d’une religion.

Tout le monde sait ce qu’est la consanguinité, procréation d’un individu issu de parents ayant un code génétique proche. Comme par exemple cousins – cousines, donc ayant deux grand-parents communs. Dans ce cas au lieu d’avoir 8 grand-parents différents l’enfant n’en n’a que 6. Si les géniteurs sont frère et soeur, il n’y a plus que deux grand-parents, donc un risque accru d’avoir une maladie génétique. Notre chaîne ADN est composée pour moitié du code génétique du papa et pour l’autre de la maman. Le problème c’est qu’il n’y a pas un humain sur cette planète qui n’ai de soucis avec ce code, il y a des séquences défectueuses mais tout se passe bien lorsque ces séquences endommagées ne sont pas situées au même endroit, l’apport de l’un corrige (pas toujours) la défaillance de l’autre. Le risque d’avoir deux chaînes présentant le même défaut est donc évident lorsqu’un lien de parenté existe. Risque d’autant plus élevé que le lien est proche, cela a été constaté il y a plus de 2000 ans avec des interdits religieux pour le mariage frère-soeur (exception en Egypte pharaonique).

Bien jusque là c’est limpide mais ne nous avance guère sur une théorie consanguinité-musulman. Lisons la suite et je vais vous parler de bicyclettes. Vélos et ADN, faut vraiment être fou. Mais non, c’est tout ce qu’il y a de plus sérieux et plusieurs thèses ont été réalisées sur ce sujet.

Avant l’invention de ce moyen de transport, les villageois ne se déplaçaient que pour aller au village voisin pour aller à une foire vendre ou acheter des marchandises. Certains villages vivaient en autarcie génétique avec le nombre conséquent de tares dans la population. Le vélo a permis des déplacements plus rapides et surtout plus loin. D’où des naissances issues de codes génétiques complémentaires et pour la plupart sans problème.

Là on approche du sujet mais il reste une dimension à explorer, celle de la culture (langage, religion, recette de cuisine et mariage forcé). Comme il s’agit d’une modeste étude établissant la corrélation consanguinité-religion, examinons ensemble le lien possible entre territoire d’immigration musulmane en France et tares liées à une population donnée. Il y a deux approches possibles, la sociologie et la génétique.

Aspect sociologique, les musulmans considèrent la femme comme une terre à labourer plus qu’un être humain, la femme musulmane ne choisit pas son époux, celui-ci lui est imposé par la famille. En général la fille est mariée dès son plus jeune âge, la consommation se fait dès qu’elle est capable de supporter le poids du “laboureur” (je n’invente pas c’est dans le coran), ainsi Mahomet aurait consommé Aïcha vers 13-14 ans alors qu’il l’avait épousé quand elle avait 7 ans. L’époux doit être un bon musulman et de préférence un proche. Donc un oncle ou un cousin auquel la dot sera versée histoire de conserver le patrimoine en famille.

Côté génétique maintenant. A défaut de statistiques relatives aux ethnies strictement interdites en France, on a quand même des informations sur la drépanocytose, une tare liée à deux géniteurs ayant les mêmes défaillances génétiques. Voici ce qu’en dit l’Inserm : C’est une maladie génétique caractérisée par l’altération de l’hémoglobine, protéine transportant l’oxygène dans le sang. La drépanocytose est déterminée par les combinaisons de deux allèles anormaux du gène bêta globine, isolé en 1978. C’est une maladie autosomique récessive, cela signifie que les deux parents doivent donner chacun à l’enfant un allèle défectueux (appelé S) pour que la maladie se déclare, en présence d’une double copie (S/S). Lorsque le gène muté n’existe qu’en un seul exemplaire, il offre au contraire une protection contre le paludisme. C’est sans doute la raison pour laquelle il a survécu dans l’évolution génétique de notre espèce. Une forte prévalence des gènes mutés est ainsi observée dans les zones étant ou ayant été impaludées : Afrique centrale et de l’ouest (15 à 25 % de porteurs dans la population), DOM d’Amérique (10 à 12 %) et régions méditerranéennes (1 à 15 %). En Europe, on estime qu’un individu sur 250 est porteur sain du gène. En France métropolitaine, l’Ile-de-France est la région la plus concernée, avec environ une naissance sur 700.

Pour plus d’informations c’est ici: http://www.inserm.fr/thematiques/genetique-genomique-et-bioinformatique/dossiers-d-information/drepanocytose

L’étude de l’INSERM précise que les populations noires ne sont pas uniquement concernées, que les occidentaux le sont aussi mais dans une très largement moindre mesure, le bénéfice du vélo sans doute.  Voici une carte réalisée par fdesouche .

Merci à Fdesouche.com pour cette étude.

Examinons les deux régions qui donnent les taux les plus élevés de dépistage: Ile de France avec presque 66%, les deux tiers pratiquement, puis Paca-Corse. Regardons maintenant les deux régions les moins touchées: Bretagne 7% puis Pays de Loire – Poitou Charentes 13%. Aurait-on en France le même phénomène observé dans le monde, à savoir la corrélation entre une des maladie génétique héréditaire et une religion ? C’est possible mais pour cela il faut s’en assurer. Comparons donc la carte ci-dessus avec la carte d’implantation des mosquées ci-dessous.

FDF

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On peut noter que la Bretagne et les Pays de Loire-Poitou Charentes ont relativement peu de mosquées par rapport à l’Ile de France et Paca-Corse, ces deux régions qui présentent les taux les plus forts du dépistage de la drépanocytose. Qu’en est-il du Nord-Pas-de-Calais et de l’Est ? L’Alsace effectue 32% de dépistage, ce qui est nettement supérieur aux autres régions mais curieusement le Nord-Pas-de-Calais n’en fait que 17%. L’explication est simple, cette région a été de tout temps industrieuse (textile – mines de charbon – métallurgie) et a dû faire appel à une immigration d’abord européenne puis du Maghreb. Cela faisait beaucoup d’ouvriers donc beaucoup d’électeurs vers des partis politiques de gauche qui pour flatter l’électorat ont accordé à grands frais ce que demandaient les plus actifs, à savoir une minorité musulmane avide d’avoir sa mosquée.

Alors que peut-on conclure ? Rien. Tant que la France ne publiera pas de statistiques ethniques et religieuses nous resterons sur des hypothèses. Il y a pourtant des similitudes troublantes qui ont fait s’interroger notre aimable lecteur. Il a raison et si pour terminer je dois prendre un raccourci je lui pose une question à mon tour: Est-ce qu’une musulmane peut épouser un non musulman ? Si vous connaissez cette réponse alors vous avez la réponse à la première question.

Philippe Legrand

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