Derrière les pro-Gaza, il y a Al Qaeda

« La tolérance devient un crime lorsqu’on en fait preuve à l’égard du mal » disait Thomas Mann à propos du nazisme. Et avant lui, Aristote déjà : « La tolérance et l’apathie sont les dernières vertus des sociétés mourantes ».

La France républicaine, au cours de ce mois de juillet 2014, vient de mesurer la déliquescence de ses fondamentaux face à une montée sur son sol d’un obscurantisme importé. Nous n’avons pas besoin en France de jihadistes de retour de Syrie pour fomenter troubles et émeutes. La France est déjà amplement étoffée de cellules dormant d’un seul œil dans les 750 zones perdues par la République et qui ont attendu les moments opportuns pour jauger notre démocratie, palper sa sensibilité avant de la frapper.

La guerre à Gaza est tombée au bon moment pour ceux qui ont la nostalgie de l’islam conquérant. Dopés par les succès sanguinaires obtenus au Nord de l’Irak et en Syrie par la naissance ou la renaissance d’un califat islamique, appelé cette fois-ci « État Islamique », ils ont saisi le drame palestinien pour étaler dans de nombreuses manifestations à la fois leur victimisation et leur désir de conquête.

Le conflit israélo-palestinien n’a pas été importé hier dans notre pays. Depuis longtemps l’islam, mené par les Frères Musulmans et les salafistes, l’a transformé en un conflit religieux entre musulmans et juifs, et cette intolérance, cet antijudaïsme sont parvenus en France avec l’immigration musulmane. L’antisémitisme avait pratiquement disparu de France et son réveil ne peut s’expliquer que par la prise en main de la communauté musulmane par l’islam fondamentaliste sur un terrain façonné par les textes coraniques où la haine du juif et du chrétien constitue la trame de fond.

La liberté d’expression

La liberté d’expression, que bon nombre d’associations bien-pensantes brandissent pour réclamer l’autorisation de toutes les manifestations sur le sol de France, révèle un grand malaise. La France doit-elle accepter d’être le terrain d’affrontements de toutes les factions qui se disputent sur la planète ? Si la France est une terre d’asile, une terre d’immigration, est-ce pour épouser tous les conflits de la terre ? Les activistes, les opposants aux régimes étrangers qui ont accepté le droit d’asile se sont engagés à s’abstenir de toute activité politique et à ne pas impliquer le pays d’accueil dans leur combat politique contre leur pays d’origine. La liberté d’expression ne peut être absolue : doit-on autoriser des séparatistes de l’Ukraine à manifester contre le gouvernement central ? Doit-on autoriser des manifestations pro-Assad, des manifestations contre-Assad ? Sommes-nous contraints à autoriser une manifestation des opposants au roi du Maroc et demain une manifestation d’opposants à Poutine ?

Un autre problème est celui des conséquences de toute manifestation. Qui doit payer les dépenses nécessaires à la sécurité des manifestants ? Qui doit supporter les conséquences des émeutes qui peuvent découler des manifestations ? Et l’État doit-il accepter pour tout motif de mettre en danger la vie des membres de ses services d’ordre et celle des non manifestants ?

Les manifestations pro-Gaza

Le Hamas au pouvoir à Gaza est un mouvement politique terroriste sous couvert de résistance à l’ennemi israélien. Le Hamas a été fondé par les Frères Musulmans d’Égypte. Tel père, tel fils. L’action politique du Hamas s’est déroulée même hors de Gaza en coordination avec celle des Frères Musulmans, pour détourner en faveur de l’islam politique, la révolte anti-Moubarak. Ce mouvement était intimement lié à l’ancien président déchu Morsi. C’est aussi grâce à l’action du Hamas, et plus tard avec Morsi, que des jihadistes se sont infiltrés dans le Sinaï égyptien. Nous comprenons ainsi plus aisément les mouvements de protestation en France contre la guerre à Gaza qui avait pour but, pour Israël, d’affaiblir le Hamas politiquement et militairement et d’assurer sa propre sécurité. Gaza est le seul territoire dirigé par les Frères Musulmans. Mais la solidarité des « Frères » est transnationale et mondiale car il fallait à tout prix sauver le soldat Hamas plutôt que de protéger les Gazaouis. La France est plongée dans ce conflit malgré elle.

En France, les pro-Hamas ont pu compter sur les mosquées des banlieues perdues de la République et sur le téléphone arabe orchestré par l’UOIF (Frères Musulmans) pour jeter sur le pavé parisien 5.000 à 10.000 personnes déterminées sinon fanatisées. Sans oublier l’extrême-gauche française et l’extrême-droite pro-islamique qui, instrumentalisées, leur ont accordé une caution nationale. Il ne fallait donc pas s’étonner que des manifestants cagoulés, armés de battes de base-ball et autres objets, avaient cherché à attaquer une synagogue avec des slogans tels que « Mort aux juifs », qu’ils aient brisé les vitrines de magasins appartenant à des propriétaires juifs ou supposés juifs.

MANIF GAZA-PL REPUBLIQUE

Entre le drapeau tricolore et le drapeau noir et blanc d’al-Qaeda,

il n’y a qu’un pas

Gaza ne fut qu’un prétexte

Les manifestants avaient un autre but. Ils voulaient tester les pouvoirs publics dans leur volonté de s’opposer à des manifestations non autorisées et aux débordements possibles. Ils ont cherché à provoquer la police dans l’espoir qu’une bavure déclencherait d’autres manifestations plus importantes. Jusqu’au jour où ils mettront Paris et les grandes villes à feu et à sang. Ils ont montré leurs forces.

Les politiques, quant à eux, n’ont montré qu’un laxisme irresponsable et la France devra payer cette lâcheté au prix fort. Quand le drapeau d’al-Qaeda , drapeau de l’État Islamique, est dressé sur le monument-emblème de la République, place de la République, à Paris, aucun de nos dirigeants n’a donné l’ordre de faire descendre du monument ceux qui le profanaient. Quelle était la place du drapeau jihadiste d’al-Qaeda place de la République ? Il était là pour narguer notre République et l’humilier.

AL-QAEDA EN FRANCE02

Le califat ? C’est pour demain, chez vous !

(sur le drapeau noir et blanc : « Il n’y a de dieu qu’Allah, Mohammad est l’Envoyé d’Allah »

Par ailleurs, que viennent faire place de la République, les drapeaux de l’Algérie, du Maroc, de l’Égypte, de la Palestine, de l’opposition syrienne ? Ne sont-ils pas une offense à la République ? Pourquoi tolérer le bandeau de l’État Islamique porté par un manifestant ? Ne s’agit-il pas d’un signe offensant la République ?

AL-QAEDA-PARIS2 copie

Place de la République : Je manifeste et je suis fier d’exhiber ma religion !

« Il n’y a de dieu qu’Allah, Mohammad est l’Envoyé d’Allah »

Pourquoi les forces de l’ordre n’ont-elles pas reçu de consignes de disperser les « prieurs » de circonstance sur la place de la République ? Ne l’oublions pas : pour l’islam, prier dans un lieu est un symbole fort : il donne droit à la maîtrise du sol. La place de la République est donc devenue pour eux une terre d’islam, elle leur appartient.

Certaines arrestations ont eu lieu. Peu d’inculpations ont été signifiées. La justice façon Taubira a dû se contenter de quelques bonnes paroles du style : « Rentre chez toi, mon p’tit gars, ne crie plus « Mort aux juifs » et ne recommence pas … Qu’Allah te protège ! ».

DRAPEAU AL-QAEDA02

Place de la République : où sont les Parisiens ?

La tolérance criminelle

Pendant que se déroulaient les émeutes, Valls allait « rompre » le ramadan avec le CFCM puis à la mosquée de Lyon, question de dispenser quelques phrases habituelles et réchauffées pour encenser la communauté musulmane et l’islam : « L’islam, dans sa dimension universelle, est un élément constitutif, à part entière, de ce qu’est la France aujourd’hui ». En France, État laïque, les autorités doivent absolument s’abstenir de tout soutien à l’égard d’une religion.

Quelques jours plus tard, le ministre de l’Intérieur était saisi par la vente, dans les supermarchés Carrefour, sur 1.000 sites en France, d’un livre intitulé « La voie du musulman ». Ce livre appelle au jihad offensif et veut que la parole d’Allah soit la plus haute. Le ministre a déclaré sur RTL : « Ce n’est pas un délit de prôner le jihad ». Et pendant ce temps, la France est en guerre au Mali contre les jihadistes ! Et pendant ce temps elle est sur le pied de guerre pour empêcher les jihadistes rentrant de Syrie de commettre des actes de terrorisme sur notre sol ! Scandaleuse et lâche façon d’interpréter notre arsenal législatif qui interdit toute promotion du terrorisme ! Mais peut-être que, pour M. Cazeneuve, le jihad n’est pas synonyme de terrorisme. … Il est vrai que le terrorisme n’a pas de religion alors que le jihad est l’essence de l’islam. M. Cazeneuve veut épargner l’islam de toute égratignure.

La limite de la tolérance de nos politiques

A force d’accepter tous les accommodements, toutes les humiliations, nos politiques montrent qu’ils ne maîtrisent pas la situation catastrophique dans laquelle s’enfonce notre pays. Demain, quand des personnes hisseront le drapeau d’al-Qaeda sur l’Élysée, verrons-nous un Président trouver le moyen de minimiser ce geste en l’attribuant à quelques déséquilibrés ou à un bizutage grotesque de mauvais goût et qui a mal tourné ? C’est festif ! dira-t-il !

Si après-demain, dans la capitale, déferle une colonne de véhicules 4×4, armés de mitrailleuse douchka et transportant des jihadistes cagoulés armés de kalachnikovs, arborant le drapeau noir et blanc avec la formule-témoignage « Il n’y a de dieu qu’Allah, Mohammad est l’envoyé d’Allah », trouverons-nous des politiques pour calmer le jeu face à la presse en déclarant : « Ce n’est rien, ils ne font que parader, ils ne tirent qu’en l’air ! Ce n’est qu’une pétarade festive ! » ?

Un jour, le peuple français lancera à ses politiques un « Dégagez ! » franc et massif.

DAECH EN FRANCE

A ce train-là, Roubaix sera bientôt un imarat de l’État Islamique !

Bernard Dick

Au 12/08/2014,

Nombre d’attaques terroristes islamiques mortelles

TERRORISME 23372 ATTAQUES-12-08-2014-2

 

 

 

 

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