Emplois fictifs à la mairie de Paris : le PS encore plus fort que le RPR !

Ayant quitté mon ancien opérateur internet, j’ai eu droit à une semaine de non information. Inutile bien sûr d’allumer la radio. Et puis là, ce matin Youpi ! Je retrouve les joies d’internet avec une longue liste de messages et la possibilité de consulter mes sites préférés. Je note au passage qu’un opérateur met dix plombes pour déplacer un fil alors qu’il n’y en a que pour trois clic puisque le fil est virtuel. Je note aussi que nous sommes dépendants à 100% du bon vouloir d’un opérateur et que si il venait à l’esprit d’un dictateur de fermer le robinet et bien ce serait le black-out total. Vous pouvez rire si vous avez des pigeons voyageurs ou si vous pratiquez le Tam-Tam ou encore les signaux de fumée.

Comme ce n’est pas encore l’état d’urgence je peux réapprendre à mes petits doigts agiles à tapoter le clavier et à fouiller à droite à gauche pour trouver ce que le gouvernement nous cache. Et là Bingo ! J’en tiens une bonne d’info bien cachée sous le tapis: L’ancien maire de Paris aurait financé des emplois fictifs. Non, je n’ai pas remonté le temps, alors oubliez Chirac puisqu’il s’agit de Bertrand.

Allez, je ne vous fait pas attendre: Au fil des ans, Bertrand Delanoë est parvenu à se ciseler une réputation de gestionnaire avisé. Pourtant, derrière la façade, les gaspillages s’amoncellent.

A Paris, les emplois fictifs sont un peu comme les bateaux-mouches : ils font partie du paysage. Lorsqu’il régnait sur l’Hôtel de Ville, on le sait, Jacques Chirac y appointait discrètement 21 camarades, qui travaillaient en réalité pour le RPR – il vient d’ailleurs de rembourser (avec l’UMP) 2,2 millions d’euros à la mairie, ce qui est la moindre des choses. Eh bien, selon nos informations, Bertrand Delanoë fait mieux encore. Voilà neuf ans que ce cachottier salarie avec l’argent du contribuable une bonne trentaine de permanents CGT, planqués dans l’une des mutuelles de la ville, la MCVAP. Dans un rapport au vitriol, l’Inspection générale de la capitale chiffre à 1,2 million par an le coût de ce petit cadeau, consenti «sans aucun fondement juridique» à l’organisation de Bernard Thibault. On peut donc estimer que plus de 10 millions d’euros ont été consacrés depuis 2001 à cette œuvre charitable. Cinq fois plus que les frasques de Jacques Chirac.”

 

On comprend mieux la décision de ce cher Bertrand, très cher même, de vouloir prendre un peu de repos… au Maroc. Va falloir être discret quelques temps pour éviter de payer la note. Je suis certain que notre cher Jacques doit se marrer dans sa Corrèze endettée.

“Tu quoque mi fili”. Comme c’est du latin, je vous traduis; T’as fais 5 fois plus que moi, enfoiré.

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Il y a obligation pour chaque banque de déclarer des mouvements de fond importants auprès d’un service de la DGI quand il s’agit de clients particuliers, pas de services de l’état, donc pendant 10 ans l’affaire a fonctionné impeccablement. Sauf que un jour ou l’autre quelqu’un met le doigt sur des fiches de paies pas très nettes. En plus de la polémique sur son bureau à la mairie et sa demi-secrétaire (certaines mauvaises langues disent qu’il s’agit d’un secrétaire et non pas une) les emplois fictifs sont une casserole de plus.

Rassurez-vous, Bertrand n’en a cure, il prend une cure au Maroc avec un compte en Suisse ou a Singapour. Dans le cas de Jacques, c’est Alain et le RPR-UMP qui ont payé l’addition. Dans le cas de Bertrand c’est plus compliqué à moins de passer l’éponge puisque le moutontribuable a déjà payé.

Il y a quelque chose de pourri dans ce royaume.

Philippe Legrand

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