Faut-il encore miser sur les médias officiels pour faire passer notre message ?

C’est naturellement la question qui était au cœur de nombre de conversations, hier, suite à la conférence de presse organisée par Riposte Laïque, avec notamment l’intervention de Robert Ménard. En effet, alors que 150 invitations avaient été lancées, pas un seul journaliste n’était présent, si ce n’est deux photographes indépendants. Cela n’empêcha pas la conférence de se tenir devant 70 amis de Riposte Laïque, et des représentants de la presse internet comme Fdesouche. On remarquera que nous sommes exactement dans la même dynamique que lors de la première marche contre le fascisme islamique, organisée le 10 novembre 2012, où pas un seul média français (à l’exception d’un court reportage d’I-Télé, amalgamant les organisateurs à l’extrême droite) n’avait couvert l’événement, ni en amont, ni en aval, alors que plusieurs journalistes étaient présents sur le parcours, guettant le moindre incident à même de discréditer les organisateurs. Comme tout se passa bien, personne  ne relaya, et ce furent les Américains, grâce au journaliste Dale Hurd, qui eurent l’exclusivité des images. Un comble !

Ri7 journaleux4C’est un changement de stratégie, de la part de ceux que nous qualifierons de médias du système, en ce sens qu’ils bénéficient d’aides importantes pour exister, que cela soit la presse écrite, audiovisuelle ou pour des sites internet comme Rue 89 ou Médiapart. En effet, lors de notre première initiative, l’apéro saucisson-pinard, ils choisirent la diabolisation, et nous firent le coup de la provocation d’extrême droite raciste. A l’époque d’ailleurs, Robert Ménard, alors en poste sur I-Télé, fut le premier à nous solliciter, lors de deux interviews où, dans son style bien particulier, il reprocha aux organisateurs d’attiser la haine. Résultat, tout le monde, en France, parla de l’apéro saucisson-pinard, qui devint un événement à cause duquel on se mit à parler des prières musulmanes illégales, et de la réalité de l’islamisation du pays. Au-delà du fait que les taux de visite de notre site progressèrent alors de 30 %, nombre de journalistes, hostiles à nos idées, comprirent qu’il valait mieux ignorer un événement, plutôt que de le calomnier.

Six mois plus tard, à l’occasion des Assises internationales sur l’islamisation de nos pays, avec la venue d’Oskar Freysinger, cent journalistes accrédités furent présents. L’angle d’attaque de la plupart fut évidemment de relayer et d’amplifier les demandes d’interdiction opérées par quelques politiciens parisiens, soutenus par Delanoë, de renvoyer dos-à-dos la contre-manifestation de 50 militants de gauche (l’AFP, reprise par l’ensemble des autres médias, en vit 200) et de parler de quelques centaines de participants. Bien évidemment, pas un mot sur le fait que 1 million d’internautes regarda l’événement en direct, rien sur la salle qui, avec 1300 spectateurs, était pleine à craquer, un 18 décembre, alors que les routes de France étaient enneigées. Encore moins question de parler du contenu des interventions, et de leur richesse. Curieusement, le meilleur reportage, le seul qui n’évoqua pas l’extrême droite, cette fois, fut celui de la chaîne qatarie Al Jazeera, encore un comble !

Donc, la conférence de presse de ce 3 juin fut dans la continuité de la manifestation du 10 novembre : silence radio. Ce qui s’apparente à un boycott délibéré doit-il nous convaincre qu’il n’y a rien à tirer des médias officiels, et encore moins des journalistes qui y travaillent ? Deux thèses peuvent exister. Hier, Robert Ménard – pourtant désormais privé d’employeur, et ce n’est pas sa candidature à la mairie de Béziers qui va arranger les choses – expliquait qu’ils étaient malgré tout incontournables, au vu de leur audience, et que c’est encore là que cela se joue. Par contre, dans un colloque de Polémia, il y a quelques mois, Jean-Yves Le Gallou, auteur de « La tyrannie médiatique », ne cachait pas son mépris pour ceux qu’il appelle « les employés de banque », référence au fait que les médias officiels sont essentiellement la propriété des banques et des financiers. Il démontrait leur spectaculaire chute de fréquentation, au détriment des sites de réinformation, qui progressent. Selon lui, il fallait donc les contourner, et le temps jouait pour nous.

Il est vrai que derrière Fdesouche, chaque matin, outre notre journal, les Français peuvent aller à la pêche aux informations, avec des sites de qualité comme Boulevard Voltaire, Atlantico, Nouvelles de France, Le Gaulois et quelques autres, et que cette qualité qu’ils trouvent sur la toile n’est pas pour rien dans la chute continue des médias aux ordres.

Il serait par ailleurs erroné et manichéen de penser que tous les journalistes sont dans le même moule, même si leur composition sociale et leurs engagements politiques ne représentent en rien la vraie France. Il suffit d’avoir des échanges privés, en confiance, avec certains, pour mieux connaître la terrible pression qu’ils subissent, de la part du politiquement correct, dans leurs rédactions. Mais il faut reconnaître que les courageux se font rares, et que tout le monde n’est pas Clément Weill-Raynal, Robert Ménard ou Eric Zemmour dans ce milieu trop souvent d’un conformisme intellectuel consternant.

On remarque par ailleurs – et Christine Tasin en a fait l’expérience lors d’une émission de Franz-Oliver Giesbert – que, les rares fois où un des nôtres est invité sur un plateau de télévision, il paraît jeté dans la cage aux fauves, seul contre tous, cautionnant à son corps défendant un faux débat démocratique. Pour autant, c’est un moyen de se faire connaître, et de faire passer notre message qu’il ne faut pas négliger.

Ri7journaleuxpayés cherAutre détail amusant, il aura fallu attendre trois ans pour qu’un journal – en l’occurrence Le Figaro – reprenne une vidéo de Maxime Lépante, sur les prières musulmanes illégales dans les rues de Paris. Par contre, Libération, seulement 6 mois après la sortie de la vidéo sur l’islamisation de la RATP de Guy Sauvage, totalement passée sous silence lors de sa publication, l’évoque, dans un dossier de trois pages, tout en parlant, bien sûr, du « sulfureux site Riposte Laïque ».

Donc, aujourd’hui, il est de bon ton, pour un journaliste souhaitant conserver son travail, de na pas être suspecté de connivence avec la bête immonde. Pour cela, il se doit soit d’ignorer Riposte Laïque, soit, à l’occasion, quand on doit en parler, de l’amalgamer systématiquement à l’extrême droite. C’est d’autant plus grotesque que le discours que nous véhiculons, sur l’islam, est majoritaire, en France (voir le dernier sondage du Monde, où 74 % des Français estiment incompatible islam et République) mais aussi aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne et en Belgique, où les chiffres sont semblables. Plus personne, sauf les bobos et les musulmans, ne veut de l’islam ! Il va donc falloir démontrer que les ¾ des Français véhiculent des idées d’extrême droite, ce qui va devenir compliqué.

Le philosophe allemand Artur Schopenhaueur disait : «  Toute vérité franchit trois étapes. D’abord elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition, puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence ».

Nous avouons donc attendre avec amusement, quand, nous l’espérons, les choses basculeront (le plus tôt sera le mieux) de lire dans les médias officiels des articles encore plus « islamophobes » que ceux que nous publions actuellement, de la part de ceux qui nous calomnient régulièrement, et de voir, sur les plateaux de télévision, les islamo-collabos d’aujourd’hui devenir les plus farouches islamo-résistants de demain.

En attendant cet hypothétique basculement, et sans trop attendre de ceux qui sont payés pour tenir un certain discours, il appartient à Riposte Laïque, qui a la chance de ne rien devoir à personne, de joindre l’utile à l’agréable, en prenant, chaque jour, plaisir à vous livrer huit articles bien de chez nous, et bien à nous. Et à vous, chers lecteurs, de les relayer au mieux.

Pierre Cassen

image_pdfimage_print