Fouquet’s de gôche : les bonnes adresses de Hollande-BHL-Montebourg-Pulvar-Mélenchon !

L’actualité récente nous livre quelques bonnes adresses parisiennes où la gauche du Parti Socialiste et du Front de Gauche apprécient la bonne chère bien de chez nous.

Je dis bien « la bonne chère » et non « la bonne chair », car je me sens fort incompétente pour juger de l’intérêt organoleptique des hôtels Sofitel à New-York ou Carlton à Lille où Dominique Strauss-Kahn, et peut-être d’autres responsables du Parti Socialiste, ont apprécié des spécialités locales ou exotiques.

Comme humble provinciale, je connais peu de bonnes adresses parisiennes. J’apprécie cette brasserie alsacienne en face de la tour Montparnasse dont je ne me souviens plus du nom, mais dont j’ai aimé un soir de réveillon les plats de fruits de mer tout autant que ses choucroutes. J’ai aussi aimé tous ces petits restos parisiens avec leurs viandes saignantes accompagnés de frites, de salades et de vins en carafe. Mais à vrai dire, j’ai mieux apprécié la gastronomie française dans des bouchons lyonnais, des tavernes bretonnes, des brasseries strasbourgeoises ou des estaminets du bord de mer de Marseille.

Heureusement, grâce à nos amis de gauche, je peux ajouter à mon carnet d’adresse trois adresses parisiennes.

La première, c’est « Le Laurent ».

http://www.le-laurent.com/fr/index.php

C’est dans cet humble établissement que le 31 janvier, le candidat socialiste François Hollande a rencontré discrètement le philosophe Bernard-Henri Lévy qui comme chacun sait est un véritable homme de gauche proche du peuple et des travailleurs.

Selon le site 24heuresactu, les deux convives issus de la classe prolétarienne « dégustèrent en entrée une salade de mâche aux truffes pour 140 €, suivie d’un carré et selle d’agneau à 92 €, avant de clore leur repas sur un ananas rôti à 30 €. »

Voilà donc un excellent repas pour la modique somme de 262 euros par personne sans compter les bons vins de l’établissement. Soit le double du menu moyen du très populaire (selon Christian Estrosi) « Fouquet’s », boui-boui infâme où notre Président de la République a cru bon fêter sa victoire de 2007.

On voit donc que n’importe lequel de nos retraités français qui touche le minimum vieillesse d’environ 750 euros par mois peut aisément s’offrir les mêmes délices que François Hollande (ennemi autoproclamé des riches et  de la finance) et que BHL (l’homme de gauche) sans grever son budget.

La seconde adresse nous a été révélée par la fameuse affaire de l’agression d’Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg le soir du 28 février 2012. Nos deux socialistes anti-mondialistes sortaient juste d’un restaurant du 16ème arrondissement de Paris (quartier on ne peut plus populaire) pour rejoindre à pied (sans doute faute de moyens pour se payer un taxi) leur humble domicile dans le même quartier riche de la diversité multiculturelle et métissée.

Plusieurs témoins de cette affaire nous informent que le couple avait dîné ce soir-là au « Relais d’Auteuil », estaminet lui aussi fort populaire.

http://www.relaisdauteuil-pignol.com/

Là encore, en parcourant le site, vous constaterez la modestie des prix par rapport à la qualité attendue. Tous calculs faits, votre soirée amoureuse à deux se soldera en moyenne par une note de 400 à 500 euros, soit au bas mot le montant d’un RSA pour célibataire. Autrement dit, une broutille !

La troisième adresse que je voudrais vous signaler est celle de Yves-Marie Le Bourdonnec, surnommé « le boucher des stars ». Effectivement, il fournit le tout-Paris bobo et sélect en excellente viande. Tout le show-bizz parisien apprécie son bœuf et son agneau, d’autant plus que Le Bourdonnec défend mordicus l’abattage halal pour faire la nique aux islamophobes d’extrême-droite.

http://gauche.blog.lemonde.fr/2012/03/01/yves-marie-le-bourdonnec-le-boucher-de-melenchon/

Autres preuves que Le Bourdonnec n’a rien d’un bourgeois parisien : son établissement est situé à Asnières, en banlieue parisienne, et il a comme client un certain Jean-Luc Mélenchon qu’on ne saurait accuser de compromission avec la gauche caviar. D’ailleurs Le Bourdonnec soutient la candidature de notre ami « Méluche » à l’élection présidentielle.

Jusqu’à présent, j’étais une pauvre provinciale inculte obligée d’acheter ma nourriture dans le « hard-discount ». J’ai même essayé de suivre les leçons de Jean-Pierre Coffe sur le divan dominical de « Vivement dimanche », où il nous explique à longueur d’antenne que je pourrais confectionner à prix fort modiques d’excellents repas familiaux et traditionnels. Je n’y suis jamais arrivée.

Mais grâce aux bonnes adresses fournies par François Hollande, Bernard-Henri Lévy, Audrey Pulvar, Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon, je sais que désormais je peux me délecter d’une excellente cuisine française en dépensant à chaque repas deux fois par jour et 60 fois par mois le tiers du revenu mensuel moyen du salarié français.

Vive la gauche ! Et à bas les riches de l’UMP et du Fouquet’s !

Djamila GERARD

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