Il ne peut y avoir de libertés humaines et démocratiques dans un environnement musulman

On ne devient pas un homme libre par un coup de baguette magique après avoir vécu plus de 1400 ans dans le bagne du totalitarisme musulman. Est-ce qu’on le deviendra un jour ? Non parce que Dieu interdit tout changement qui va dans le sens de l’épanouissement de l’homme et sa désaliénation des contraintes inhibitrices des esprits, étouffant l’imaginaire et prohibant les libertés humaines. Castratrices et enchaînant le croyant aux dogmes de sa foi.

Toute tentative de rupture avec l’ordre préétabli par Dieu pour ses hommes est illicite, pire encore une apostasie. Le bida’a, l innovation est un attribut divin, le croyant ne doit que s’y résoudre et s’y incliner s’il ne veut pas se priver des prébendes divines et subir le supplice de la tombe. Le salut de l’âme n’est pas dans la destruction des chaînes de l’oppression, il est dans la soumission, l’asservissement, l’avilissement , le fatalisme, le djihad, l’immobilisme, le passéisme, le réactionnisme, le fanatisme, le don de soi pour dieu, le rejet de ce qui est différent de soi, l’ethnocentrisme, la classification binaire du monde en musulman et non-musulman, la négation de l’homme en tant que tel et son inféodation au musulman, la relégation de la femme objet sexuel par excellence.

Ni affirmation de soi, ni estime de soi, jugés comme un sacrilège, un croyant ne doit pas s’exprimer à la première personne du singulier. Seul dieu a ce privilège. On existe ni par soi ni pour soi, on existe pour et par son groupe d’appartenance religieuse. On n’est pas tunisien, iranien ou algérien, on est musulman sunnite ou chiite. Certains pays comme l’Egypte font mention de la religion sur la carte nationale d’identité.

La religion est entrain de se substituer à la nationalité et l’Oumma à la patrie. L’Islam nationalise les esprits et l’Oumma abolit les frontières politiques, pour dissoudre les territoires nationaux au profit d’un seul espace terrestre ouvert à tous les musulmans et duquel sont exclus, voire intégrés selon des règles strictes hautement racistes. Avec un tel substrat idéologique néfaste à l’homme et son développement humain, c’est une gageure ? Une hérésie d’imaginer les musulmans se battre pour leur dignité et leur liberté.

Le destin de l’homme musulman est tracé par Dieu jamais par l’homme lui-même puisque l’homme n’est pas censé être pourvu de discernement intellectuel, tous ses actes et pensées sont conçus et régis par le Grand Architecte de son univers. Il se doit juste de les exécuter scrupuleusement et dogmatiquement sans se préoccuper du pourquoi et du comment ?

Considéré comme un simple pion sur l’échiquier d’Allah, il n’est jamais maître de ses choix de vie et acteur dans leur mise en œuvre. Il doit faire ce que Dieu lui ordonne, et mal lui en prendra s’il s’y soustrait. Une culture où l’homme apparaît comme un simple rouage dans la mécanique horlogère de dieu, ne peut créer les conditions favorables à un modèle de société du libre-arbitre et de libre choix.

Autrement dit, la greffe démocratique ne pourrait jamais prendre dans un environnement hostile à l’être humain. Incompatibilité organique absolue.

Salem Benammar

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