Jour de colère, oui, mais quelle perspective politique?

Si j’habitais Paris (ou la région parisienne), j’irais le 26 janvier prochain, place de la Bastille, me joindre, pedibus cum jambis, au cortège de tous ceux qui seront là pour exprimer leur colère à l’encontre du pouvoir en place, ce pouvoir minoritaire dans les urnes (socialos-écolos, c’est 20% de l’électorat…) et  dans les opinions (Hollande, c’est 17% d’opinions favorables – 1), et qui impose par tous les moyens sa politique destructrice de notre espace économique, politique, social et sociétal…

J’irais donc Place de la Bastille, avec ma cocarde bleue-blanc-rouge à la boutonnière, et mon affichette bien en vue rappelant mes mots d’ordre :” Non à la mondialisation, à l’Europe, à l’immigration, à l’islamisation de la France, à la perte de notre identité historique.”..”Oui à la Nation, à sa souveraineté, à ses principes laïques et démocratiques, à l’équité sociale, à la juste valorisation du travail “.

Le collectif organisant cette manifestation en appelle à l’agrégation des mécontentements, à l’exacerbation des colères nées de la surdité du gouvernement en place, de sa haine pour tous ceux qui ne pensent pas comme lui, de son intolérance et de son refus de la véritable démocratie. Il souhaite rassembler sans violence et sans haine, en dehors de tout parti politique face : ” au matraquage fiscal, à la misère paysanne, au chômage ,à  l’insécurité, à la faillite de l’Éducation Nationale, à  la destruction de la famille, au mépris de l’identité française, aux atteintes à la liberté et au déni de démocratie.” En même temps, il souhaite réunir les “employeurs, salariés, chômeurs, retraités, travailleurs indépendants et artisans, étudiants et parents d’élèves, contribuables et justiciables, élus ou simples citoyens pour dire NON à la politique en cours et aux orientations actuelles prises pour notre pays par une élite irresponsable et incapable” , et ouvrir de nouveaux cahiers de doléances, réunir des États généraux,  convoquer une assemblée souveraine.!

Tout cela est bel et bon et doit être soutenu.

Mais, au-delà des conséquences ainsi énoncées de la politique menée depuis ces derniers mois, où est le diagnostic remontant aux causes réelles de cette politique? Où est la réflexion montrant que ce qui se produit aujourd’hui est dans le droit fil de ce qui s’est fait en France depuis bientôt 40 ans, et que le quinquennat précédent a accentué lui-aussi? Où est l’analyse qui permettrait de prendre conscience que la “politique hollandienne”, par delà la personnalité du scootériste de l’Elysée, est pensée, organisée, appliquée à partir d’un pouvoir économique et financier laissé aux oligarchies transnationales et apatrides, d’une primauté de l’Europe sur la Nation, d’une destructuration de l’espace politique et sociétal au profit d’un communautarisme porté par une immigration galopante, d’un effacement des valeurs essentielles de notre Peuple ( et de notre Peuple lui-même) sous le flux néfaste d’un islam conquérant  nous faisant revenir au Moyen Age ?

Mais où est le projet politique, l’objectif susceptible de mobiliser une majorité qui ne peut être qu’électorale sauf à imaginer un processus révolutionnaire  relevant de prédictions illusoires de prophètes échevelés?

Rassembler, crier sa colère, demander  un changement radical, oui, mais pour quelle perspective? pour quel projet? pour faire quoi et avec qui?

Là sont les vraies questions posées à chacun d’entre nous…

Et comme il n’y aura aucune mutation du pouvoir en place, aucun mouvement révolutionnaire, aucune “guerre civile”, il faut bien qu’un projet transformateur devienne majoritaire.

Il ne faudrait surtout pas croire que le squatteur-scootériste est juste capable de soigner sa libido, et qu’il navigue à vue comme s’il remontait une file de voitures sur une autoroute… Il sait où il va, et il va vers la destruction de l’espace administratif de la France avec la concentration des régions en territorialités à la mode des “lands allemands” pour mieux détruire l’unité de la Nation (et son intention de signer la charte européenne sur les langues régionales et minoritaires va dans ce sens) ..

Il est pour l’effacement de la souveraineté nationale dans une Europe politique bâtie à petits pas…

Il est pour la main mise sur l’économie et la finance des oligarchies financières mondialistes (et les discussions sur le futur traité économique trans-atlantique avec les USA participent de cette volonté)..

Il est pour l’affaiblissement des principes laïques et démocratiques de notre République en impulsant toutes les formes du communautarisme et en laissant la place libre à l’islam pour l’y aider…

Il est pour un multiculturalisme destructeur de l’identité historique de la France,  appuyé sur une immigration tous azimuts permettant le remplacement de notre peuple…

Tout ce que dénoncent les organisateurs de ce jour de colère trouve ses causes dans ce qui précède…

Et la seule solution possible est celle qui prendra en compte une rupture totale avec tout cela.

Aujourd’hui, dans l’offre politique française, un seul projet s’inscrit dans cette voie… Et les organisateurs devront un jour comprendre qu’on ne peut refuser une approche politique des solutions aux problèmes soulevés, et que cette approche politique ne peut que s’organiser autour du projet pré-cité, seul axe crédible et performant.

Aussi, si j’habitais Paris ou la région parisienne, ce 26 janvier, j’irais pedibus cum jambis Place de la Bastille, avec ma cocarde tricolore et mon affichette de mots d’ordre ouvrant cette perspective  politique!

Robert Albarèdes

1 –http://www.liberation.fr/politiques/2014/01/16/sondage-popularite-de-hollande-stable-a-17-ayrault-en-baisse-a-14_973210

 

 

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