Alain Juppé, ce politique professionnel depuis qu’il a quitté les rangs de l’ENA (ça ne vous rappelle personne… cherchez bien,…. un incompétent de surcroît volage, qui pense beaucoup à sa quéquette quand la France part en couilles,… et qui vient de se faire étriller par son ancienne amante….) a donné une interview au magazine Valeurs Actuelles du 11 septembre 2014 alors qu’il entend briguer la présidence de l’UMP avant celle de la République.
Il y confirme tout ce que l’on pense de lui….
Faisons, comme en classe de première, le commentaire de ce texte (ou plutôt de cette interview).
Tout d’abord, soyez rassuré, il est, c’est marqué en gros « Libéral, Social Gaulliste », tout ça à la fois ! C’est déjà formidable ! Il y a de tout au menu. Ceux qui aiment les sushis, auront des sushis, ceux qui aiment le coq au vin auront du coq au vin, ceux qui aiment les spaghettis ou le couscous en auront…bref, chacun pourra prendre le mot qui lui convient…je vous laisse deviner le goût que ça aura quand on aura tout mélangé….
Il annonce d’emblée, « qu’il a toujours été animé par la passion de servir la France », ce qui est louable, mais il est vrai que la France l’a également beaucoup servi… Rentrons dans les détails.
Il commence d’abord par évoquer sa vision des futures primaires de l’UMP, ce qui a très peu d’intérêt, …mais peut-être pas pour lui, ce qui toutefois se comprend de son point de vue.
Ses principaux compétiteurs sont « la gauche et les extrêmes ». Ça devient intéressant, le rêve commence, les extrêmes, ce mot mystérieux où chacun peut rattacher ce qu’il veut….attendons qu’il précise sa pensée.
Il donne le ton : « il faudra proposer des réformes de fond, indispensables au redressement de notre pays, mais je crois moins aux ruptures brutales, et d’avantage à l’esprit de rassemblement et d’apaisement ».
Ah les réformes de fond ! On en rêve depuis 30 ans… ! Lui, il veut les proposer, ce qui est déjà un cran en dessous, de vouloir…les faire…
Il ne croit pas aux ruptures brutales et d’avantage à l’esprit de rassemblement et d’apaisement…c’est là que ça commence à se gâter…En effet, il semble qu’il y a un certain temps qu’il n’a pas pris l’air, car il y a eu beaucoup de « ruptures brutales » dans notre pays…malgré un esprit de « rassemblement et d’apaisement », version UMP du « vivre ensemble » que nous ressert la gauche depuis des années. Il se veut une sorte de prince de Machiavel, dans un pays qui est devenu un chaudron…ce qui me semble déjà une incongruité.
Il évoque ce qui le sépare de Manuel Valls.
Il veut 1) « créer les conditions d’une nouvelle ère de la croissance française […] priorité à la compétitivité des entreprises […]. Encore faut-il passer de la parole aux actes : un plan pluri annuel d’allègement des charges sur la production ; la liberté contractuelle de négocier le temps de travail pour en finir avec le carcan des 35 heures ; une simplification, la encore par voie contractuelle, des normes et de codes »
Bigre ! Passer de la parole aux actes ! Enfin ! Toujours les mêmes bonnes recettes que la droite au pouvoir n’a jamais su appliquer…et où elle a toujours reculé. Est-ce que vous le croyez quand il dit ça ? Mois non. N’est pas Ronald Reagan ou Margaret Thatcher qui veut. Et si Alain Juppé avait autant de cran qu’eux, il y a longtemps qu’on le saurait….Il n’aurait pas lâché en 1995.
2) Sur le système éducatif, trois idées centrales « d’avantage de responsabilité donnée aux chefs d’établissement, plus d’individualisation des enseignements en fonction des capacités de chaque enfant, et développement massif du numérique ».
D’avantage de responsabilité donnée aux chefs d’établissement : ça rappelle la couardise d’un Lionel Jospin, qui n’avait pas voulu trancher pour ménager l’électorat musulman face à la question du voile à l’Ecole, en les laissant seuls face à l’agressivité arabo musulmane…au lieu de leur donner la seule chose qui aurait pu vraiment les aider, ç’est à dire une loi ferme l’interdisant et qu’ils auraient pu invoquer sans avoir à prendre eux même partie. On connait aujourd’hui, le résultat désastreux et prévisible…
Adapter l’école, l’enseignement aux capacités de chaque enfant, développer le numérique…Alain Juppé vend du rêve….c’est vraiment un bon homme politique….mieux, un vrai politicien.
Par contre, rien, pas un mot, pas une idée, même pour l’évoquer, sur un projet de mettre fin à la violence clanique et communautaire à l’école, la baisse sidérale des niveaux scolaires, sans parler des ABCD de l’égalité, qui visent à faire de tous les petits garçons français de futures tapettes, incapables de résister aux mâles dominants venus d’ailleurs.
Enfin, « raffermir le rôle de l’Etat, garant des libertés publiques et de la cohésion nationale ».
C’est la première leçon de la première heure de cours, du premier jour passé à l’ENA. C’est une déclaration d’objectifs et d’intentions, qui permet de rassurer voire d’endormir les Français sans préciser comment, car ne vous inquiétez pas, chaque gouvernement de droite ou de gauche, dit exactement la même chose…oui c’est vrai, l’Etat est le garant des libertés publiques (parait-il…, même si ces libertés semblent subir des attaques à la tronçonneuse….) et de la cohésion nationale. Ouf ! Je suis rassuré, j’ai cru un instant qu’il n’y avait plus de cohésion nationale dans certaines de nos banlieues et autres territoires perdus de la République….mais j’ai dû me faire des idées…avec Alain Juppé, ça va filer droit, je vais pouvoir dormir tranquille…
Faut-il en dire beaucoup plus ?
Surtout qu’il prend soin de préciser « qu’il y a de profondes divergences entre ce qu’ils ont fait et la politique de de Mme Taubira, en matière sécurité, de politique pénale et de flux migratoires ». Vous avez bien lu, non seulement il y a des divergences, mais en plus, elles sont « profondes ». Nous voilà totalement rassurés, comme tous les Français…(qui l’ont eu « profonde » eux aussi…)
Sur l’économie, il ne sait pas s’il est « un peu, beaucoup ou passionnément libéral », un peu comme on enlève les pétales d’une marguerite en disant je t’aime à sa dulcinée…en fait c’est un grand romantique…
En même temps, excusez « le meilleur d’entre nous » (parait-il….), ça ne fait que quarante ans qu’il fait de la politique, et il n’a pas encore eu le temps de réfléchir pour savoir si il était un peu, beaucoup,… ou passionnément libéral….c’est qu’il a dû être très occupé…. et c’est vrai, que quand on a été plusieurs fois ministre, et même premier ministre, on a beaucoup de choses à faire, et qu’on a pas le temps de penser à ça…ces questions nécessitent du temps, et de la réflexion. On commence à en approcher l’essence du début de la vérité, vers les 92 ans…il faut donc lui laisser encore un peu de temps avant de décider…et surtout de nous en tenir informé, car du coup, je sais que beaucoup d’entre vous vont avoir du mal à dormir face à la réponse qu’il donnera à cette question : Alain Juppé est-il a) un peu b) beaucoup ou c) passionnément libéral ?
Sur les questions sociétales, « il a confiance dans notre pays, qui a prouvé ses trente dernières années sa formidable capacité d’évolution et d’adaptation. Sur le plan des mœurs, sur le plan économique, dans des secteurs très sensibles, comme l’université et son autonomie entre autres exemples ».
Il a raison ! La société a beaucoup évolué sur le plan des mœurs, un forme de respect a presque disparu (ne serait-ce qu’à l’école), la société est devenue beaucoup plus violente, le voile islamique et le hallal s’imposent en même temps que l’interdiction des mini jupes, l’antisémitisme refait surface de la part des populations d’origine africo-maghrébines, le racisme anti blanc a émergé et devient la norme de la « coolitude », les vraies élites et créateurs de richesses fuient le pays devenu un enfer fiscal et administratif, l’accueil des miséreux du monde entier n’a jamais été autant favorisé, le communautarisme agressif, qui n’existait pas, et les revendications identitaires et religieuses se sont développées de façon exponentielle, le chômage a explosé, la croissance est nulle, et on va même vers la déflation : en un mot. Oui, Monsieur Juppé a raison, la France a su formidablement s’adapter ! Tout va bien !
Ça se confirme, Alain Juppé devrait aller prendre l’air….
Son triptyque reste « apaisement, rassemblement et réformes bien préparées »….
Apaisement….je vais bien rire quand il va chercher à apaiser les racailles haineuses qui prolifèrent dans l’anti France. C’est surtout les Français de souche qu’il va vouloir apaiser, c’est-à-dire leur demander de la fermer, sous menaces de lutte contre le racisme et la xénophobie…car comme il l’avait dit fièrement à la télévision, il y a quelques années sur ce problème, « il ne veut pas d’une nouvelle Saint Barthélémy » (sic !) (sans imaginer une seconde qu’il risque d’y avoir une Saint Barthélémy à l’envers, un peu sur le modèle de celle qui se passe en Irak…).
Rassemblement : ne vous inquiétez pas, bientôt, il faudra laisser votre emploi à celui « qui a moins que vous », le soigner, et accueillir chez vous un nouveau venu (de Lampedusa par exemple…), donner les jouets de vos enfants à leurs enfants (qui eux n’en ont pas évidemment…), en lui laissant, le cas échéant votre épouse à disposition…(Ah l’hospitalité française ! Quel savoir-faire !) Ça va vous rassembler… !
Réformes bien préparées ? Mais qu’est-ce qu’il branle Juppé toute la journée ! Je croyais bêtement qu’avec le temps qu’a duré sa traversée du désert, il avait eu le temps de préparer les réformes, et qu’il pourrait les appliquer dès qu’il serait élu.
Vous vous trompez braves gens. On ne travaille pas avant d’être embauché ! Normal non ? Il ne préparera les réformes qu’une fois qu’il sera en place. Avant, c’est inutile. Il vous l’a dit, il a toujours eu la passion de « servir la France », mais pas pour rien….
Continuons l’analyse de cette interview si savoureuse.
Pour lui, les deux seules questions que se posent les Français sont « Est ce que mon fils, ma fille qui fait de bonnes études va trouver du boulot ? Est-ce que la France va retrouver son rang ? »
On reste pantois devant tant d’aveuglement et d’hémiplégie. Rien sur la perte de notre culture française, le remplacement de population, l’islamisation de la société ! Alors que ce sont les principales questions que se posent les Français, n’en déplaise à Monsieur Juppé, avant même les questions économiques, car seule la confiance dans la société où l’on vit permettra aussi de relancer l’économie. Et il n’y a aucune confiance dans une société qui sombre dans l’Islam ou qui y est déjà, sinon, il y a longtemps que les pays de l’OCI auraient décollé (en faisant abstraction du pétrole évidemment).
Sur l’Islam, alors qu’il précise que la monumentale mosquée qui va être construite à Bordeaux ne bénéficiera pas de fonds publics (on verra…), il rappelle que « l’Islam, dès lors qu’il respecte les lois de la République a toute sa place en France et nous n’avons pas à stigmatiser 3 à 4 millions de musulmans de France. Je l’ai écrit dès 1998, l’Islam est une religion de France. Ce que je combats vigoureusement, c’est le fanatisme ainsi que toute composante de l’islam qui refuse les lois de la République. Le Djihadisme, voilà l’ennemi ! ».
Que de formules creuses et stériles ! Prélude à la continuation de la « Nakba » française.
On est rassuré, Alain Juppé a tout compris sur l’Islam et ses dangers, dont pourtant il avoue ne rien connaitre par ailleurs. En « homme raisonnable », en homme « d’Etat », il se présente comme celui qui sait faire la part des choses, trier le bon grain de l’ivraie, celui sur qui on peut s’appuyer pour nous protéger du Djihadisme….Dormez sur vos deux oreilles, tout va bien, ça va continuer à ronronner, l’Islam va continuer à progresser, le remplacement de population se perpétuer, et lui à toucher ses confortables émoluments étatiques…versés par nos impôts…(pour entendre ça ?)
Que dire sinon, qu’il faudrait l’obliger à une lecture journalière de Riposte Laïque, pour dessiller ses yeux.
Enfin, quand le journaliste lui fait remarquer que peut être « la majeure partie des crispations trouve son origine dans l’enfermement des communautés sur elles-mêmes… », sa réponse administrative (et oui, l’ENARQUE loin des réalités reprend le dessus…), jaillit comme un ressort « Oui, mais les musulmans ne sont pas seuls en cause. Ma vision que je décline dans l’Identité heureuse »….est qu’il faut respecter les différences, car la France s’est constituée par apport successifs tout au long de son histoire… ».
A qui pense-t-il exactement pour mettre tout le monde sur le même plan et au même niveau (principe du relativisme destructeur) ? A la communauté juive ? Asiatique ? Portugaise ? Polonaise ? Voire bretonne ou auvergnate ?
C’est beau comme du SOS RACISME.
Après avoir écrit « l’identité heureuse », il devrait également lire « L’identité Malheureuse » d’Alain Finkielkraut.
Après avoir lu cette interview, la seule question qui me vient à l’esprit est la suivante. Est-ce qu’il lui arrive d’avoir honte parfois ?
Bernard Bayle
