La CGT défend la liberté d'expression… sauf celle de Zemmour !

ZemmourcgtL’Impac est une revue syndicale de la CGT, regroupant les travailleurs des Industries du Livre, du Papier et de la Communication. Bref, du bucheron des Vosges qui, en abattant un arbre, permet de fabriquer le papier sur lequel s’imprimera l’article du journaliste, tout cela constitue une fédération. Précisons que lors des élections professionnelles des journalistes, la CGT est très minoritaire, alors qu’elle demeure, et de loin, le premier syndicat chez les ouvriers.
Cette revue syndicale, placée sous la responsabilité du secrétaire fédéral, Marc Peyrade, est animée par un comité de rédaction où on retrouve deux retraités, Jean Gersin et Jacques Dimet. Le premier fut longtemps permanent de la LCR, avant de se recycler correcteur. Le second, militant PCF, écrivit longtemps pour l’Humanité et pour Révolution, organes du parti.
Dans une revue qui doit défendre, en principe, les intérêts moraux et matériels des travailleurs, le premier ne manque jamais une occasion d’écrire que le Front national est l’ennemi des travailleurs, alors que la majorité des ouvriers vote pour un parti dont les militants sont interdits de séjour dans la première centrale syndicale de France…
Le second, dans un billet paru dans le dernier numéro de l’Impac et intitulé « Zemmour et la liberté d’expression », nous gratifie donc d’un article sur le journaliste du Figaro.
J’ai toujours trouvé extraordinaire que des staliniens, qui ont défendu le modèle totalitaire soviétique toute leur vie, avec le parti unique, le syndicat unique, la télévision d’Etat unique, osent, en France, parler de la liberté d’expression. Sans vouloir faire du Michel Audiard, c’est vrai que certaines catégories, cela ose tout, c’est à cela qu’on les reconnait.
Dans ce texte, l’auteur, naturellement, la main sur le cœur, nous fait le coup du défenseur de l’expression libre, du débat démocratique des idées contraires, et toute la panoplie des formules creuses qui vont forcément procéder le « Mais »…
Il commence, en mentant, par dire que Zemmour pleure parce qu’on a supprimé son émission « Cela se dispute » sur I-Tele. On remarque d’abord que cela ne fait pas pleurer le stalinien Dimet et son amour de la liberté d’expression. Mais surtout, et c’est le premier mensonge, on peut ne pas aimer le journaliste du Figaro, mais c’est tout le contraire d’une pleureuse.
Deuxième énormité proférée par le nostalgique de Staline, selon lui, la pensée unique qui s’exprime dans les grands médias serait celle de Zemmour, qu’il qualifie comme « le rejet de l’autre, la défense du système en place, le retour en arrière ».
C’est vrai que sur Radio France, France Culture, France Infos, Canal Plus, BFM-TV, I-Télé, TF1, France 2, dans Le Monde, Le Nouvel Obs, Libération, Marianne, Le Point, et tous les journaux où sévissent du matin au soir les Askolovitch, Joffrin, Fourest, Plenel, Clark, Apathie, Duhamel, Cohen, Giesbert, Domenach et toute la clique, on entend sans arrêt des journalistes qui critiquent l’immigration, l’Union européenne et l’islamisation de leur pays. Et il ne fait aucun doute qu’on peut être journaliste en défendant les idées de l’UMP, voire celles du Front national, et que l’engagement à gauche, dans cette profession, est un obstacle à la carrière…
On a droit, ensuite, à une comparaison avec Macron, alors que justement, le premier est un européiste mondialiste tandis que Zemmour est un souverainiste. Mais la nuance et la justesse de la polémique n’ont jamais été le point fort des camarades. Tous des agents du grand câââpital !
L’auteur ne peut s’empêcher de reprendre les bonnes vieilles méthodes des amalgames, qui ont marqué les grandes années du stalinisme triomphant. Il balance sa phrase crapuleuse : « Zemmour pourrait dire et clamer « Je suis partout », il officie toujours au Figaro et sur RTL.
Bien évidemment, des fois que les lecteurs soient stupides, une note appuie la démonstration, expliquant, toujours avec des grandes nuances, que ce titre de journal de la Collaboration paraissait sous l’Occupation, et que le journaliste revendique sa filiation avec Pétain. On a frôlé le délit de « nazisme » !
stalineDimet, le grand défenseur auto-proclamé de la liberté d’expression, s’indigne que la direction du Figaro et celle de RTL n’aient pas viré leur journaliste vedette. Il réagit comme un médiocre syndicaliste de la CGT de France Télévisions, Jean-François Tealdi, qui avait demandé à sa direction la même chose. Englués dans leur sectarisme, ces prétendus syndicalistes, prétendus défenseurs des travailleurs, en sont réduits à réclamer le licenciement d’un salarié !
http://ripostelaique.com/en-demandant-le-licenciement-deric-zemmour-jean-francois-tealdi-snj-cgt-fait-honte-a-toute-la-cgt/
Le plus drôle est que le camarade Dimet, dans les années 1990, à l’époque de l’Idiot International de Jean-Edern Hallier, avait été lui-même suspecté d’avoir trempé dans des relations malsaines et nauséabondes, en ayant relayé l’appel qualifié de « rouge-brun » d’un autre syndicaliste, Jean-Paul Cruse, par ailleurs inconditionnel de la cause palestinienne, qui appelait à un sursaut national et à une alliance des communistes et des souverainistes de Charles Pasqua. Presque du Zemmour d’aujourd’hui, excepté sur la question palestinienne, bien sûr !
http://des-infos.20minutes-blogs.fr/rouge-brun/
Apparemment, le camarade a fait depuis amende honorable. Il n’empêche que c’est ce genre de personnage, qui, bien trop nombreux, sévissent et phagocytent les milieux syndicaux, qui, par leur sectarisme, expliquent en grande partie les faibles taux de syndicalisation en France. Car, une fois qu’on a lu ce torchon, que doit-on en retenir ?
Que la CGT est pour la liberté d’expression, sauf celle d’Eric Zemmour !
Et donc qu’elle s’oppose frontalement, faisant alliance avec le système capitaliste qu’elle prétend combattre, à un des seuls journalistes qui, par ses thèses, très populaires dans le monde du travail (voir le succès de son dernier livre « Le suicide français »), représente, par ses positions, une alternative au mondialisme.
Finalement, le système a raison de bien traiter les organisations syndicales, des plumitifs comme Jacques Dimet, en essayant de salir un des rares journalistes qui ne reprend pas le discours dominant, qui se comportent en bon chien de garde du système.
Jeanne Bourdillon

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