Suite à mon article reprochant à certains juifs leur immigrationnisme et islamophilie, j’ai reçu plusieurs courriels m’associant à Faurisson ou Garaudy, certains me surnommant « Adolphe » ou encore d’autres m’accusant de nier le patriotisme de nombreux juifs et d’être antisémite.
Vous ne pensez pas qu’il y a un gros problème ? Je ne répondrai même pas à ces accusations car je ne me sens nullement concerné, je n’ai posé que des constats sur des faits sans dire, d’une façon générale, que les juifs seraient des problèmes pour la république.
En revanche, ce qui est révélateur de la part de ces lecteurs assidus de RL, c’est qu’à leurs yeux il serait légitime de critiquer l’islam et certains musulmans alors que de nombreux musulmans ont également combattus pour la France et défendent aussi la république ! Si on suivait la logique des protestataires, il n’y aurait plus de critiques.
Je ne suis pas judéophobe, ni judéophile non plus. La religion doit rester cantonnée à la sphère privée et si je devais raisonner comme ces lecteurs mécontents, que devrait on dire des athées qui pensent que les croyants ont un ami imaginaire surnommé « Dieu ». Seraient-ils de méchants judéophobes ? Vous noterez que je n’utilise pas le terme anti sémite. Entre outre, il existe des gens bien et des cons partout, y compris chez les juifs et les critiquer n’est pas de l’antisémitisme.
Messieurs et mesdames les distributeurs de point Godwin et amoureux de la France, vous devez savoir que notre pays est celui des débats et dialogues. Votre serviteur est travailleur social (éducateur), on ne pourra pas me taxer de racisme ou de xénophobie. Vous avez malheureusement fait la parfaite démonstration de la rupture de dialogue : au lieu d’apporter des éléments simples pour me contredire, vous m’avez traité d’antisémite et rappelé l’histoire ou supposé que je remettrais en cause votre patriotisme.
Mon article voulait démontrer qu’il y avait une perte de sens dans les évènements qui déchirent la France et que malheureusement certains juifs avaient clos le débat sur l’immigration. Pour vous rafraichir la mémoire, voici un extrait d’un article du Monde du 26 mars 1986 intitulé « Inquiétude dans la communauté juive » suite à l’élection de 35 députés du FN :
« Dans le mensuel l’Arche (numéro d’avril), M. Roger Ascot, rédacteur en chef, écrit : « Le danger est là. Nous nous refusons – à l’heure qu’il est – à chercher les coupables d’une situation nouvelle, qui écorne la France des droits de l’homme. (…) Il importe que les hommes de bonne volonté – et les juifs particulièrement, qui savent que la discrimination conduit fatalement à Auschwitz – se regroupent et pèsent afin que la doctrine « sécuritaire », marche-pied du racisme, reste isolée, marginalisée »
Est-ce moi qui ai écrit cela ?
Mettre des policiers devant des synagogues ne relève pas de la doctrine sécuritaire ?
Voici l’exemple parfait de la mort du débat sur l’immigration.
Maintenant, en tant qu’éducateur je vais vous parler de mon expérience :
J’aime les gens, quelque soit leur couleur, religion ou origine. Notre sang est rouge. Je ne m’intéresse qu’à deux choses : ce que les gens font pour avancer et comment ils respectent mon pays.
Malheureusement, comme l’a si bien écrit l’excellente Malika Sorel, notre nation a accueilli beaucoup trop d’immigrés alors que le chômage augmentait et que les structures (logements, écoles etc) ne suivaient pas. Il y a eu trop de laissés pour compte qui sont arrivés dans un contexte socio économique catastrophique et une culpabilisation de la France dans son histoire. SOS racisme y est il pour quelque chose d’après vous ? Qui a rallumé en permanence le passé, la colonisation, l’esclavagisme ?
Dans mon article précédent, je disais que je me moquais de la Palestine et d’Israël. Je le confirme encore : je ne dois rien à ces pays au même titre que l’Allemagne ne me doit rien. Il faut savoir tourner la page pour avancer. Quant à l’esclavagisme ou le colonialisme : je ne dois rien non plus à des gens qui n’ont pas subi ce que je n’ai pas fait.
Cela ne m’empêche pas de voir de nombreux immigrés en situation de grande souffrance, qui ne savent pas comment se positionner, s’ils doivent haïr la France pour son passé ou l’aimer pour l’avenir qu’elle leur offre. Et la France offre beaucoup pour les immigrés, entre l’AME, l’ATA, les milliards de l’ANRU, la discrimination positive, l’accès à la CMU, l’école gratuite, le suivi des primo arrivants etc etc. Mais cela reste faible si nous ne prenons pas le temps d’absorber ces gens pour qu’ils prennent leurs repères. Impossible au regard des flux migratoires.
Mais comment voulez vous que cette jeunesse qui se développe dans les cités puisse avancer sereinement lorsqu’on lui rabat sans arrêt qu’ils sont victimes d’une France aigrie et profondément raciste ?
Vous vous inquiétez d’un Merah alors qu’il apparait qu’il y en aurait des milliers (dixit Dray l’horloger) ? Mais des Merah, il y en aura des dizaines de milliers à ce rythme ! Et vous le savez mais attention, de là à finir « comme à Auschwitz »…..
Les policiers deviendront des gardes du corps pour les juifs si la haine se développe si rapidement dans certaines cités.
Un ami juif me rappelait les gamines assassinées (lâchement) à Toulouse. Bien évidemment c’est dramatique : on ne tue pas des gens pour leur couleur de peau ou religion, juifs, musulmans, chrétiens ou athées. Merah avait assassiné plusieurs personnes dont des militaires en tenue. Voulez vous que je vous rafraichisse la mémoire sur les noms des associations qui avaient parlé « de propos nauséabonds » lorsque Sarkozy avait proposé d’expulser les criminels d’origine étrangère qui avaient tiré sur des représentants de l’état ? Les mêmes associations qui n’ont pas pipé mot lorsque Valls promet d’expulser les intégristes.
La France a cette force de défendre l’égalité et de ne reconnaitre aucune communauté. Mais elle a fait des lois protégeant certaines catégories de personnes en oubliant d’autres ! Combien de blancs non juifs sont tombés sous les coups pour un regard de travers ou une cigarette ? La justice et les médias appellent ça des « actes gratuits » et très difficilement, on commence à parler de racisme anti blancs.
La logique voudrait que la loi condamne ceux qui s’attaquent à ceux qui leur sont différents par la race, la religion ou l’orientation sexuelle. Mais ce n’est pas le cas et certaines associations ou partis politiques ont tout fait pour taire le racisme anti blancs.
La cohésion nationale voudrait qu’il y ait un énorme mouvement de solidarité pour dénoncer ces attaques : les juifs, les musulmans, chrétiens, athées se tiennent tous la main pour condamner les actes contre des symboles religieux. Qu’en est-il ? Y a-t-il cet élan ou des religions sont surmédiatisées dans ces actes ? Il n’y a plus d’égalité et chacun (pas que les juifs) a sa part de responsabilité. Il en va de même dans les attaques racistes : aucune cohésion, chacun pour soi.
Notre socle républicain est en train de s’effriter et des associations puissantes, ayant pignon sur rue, ont tu volontairement des actes racistes et anti religieux au nom du « vivre ensemble » et afin de ne pas réveiller les « heures les plus sombres de la république ».
Les cités vont exploser parce que les jeunes y sont autant victimisés que stigmatisés. Les gaulois non juifs se sentent ignorés et la colère gronde, quant aux juifs, ils ont peur. Vous ne pensez pas que ce sont les ingrédients « idéaux » pour une guerre civile ?
Donc oui j’assume chacun de mes mots en sachant qu’il existe aussi des Zemmour, des Goldnadel ou des juifs silencieux qui n’apprécient pas la déliquescence de notre pays. Vive cette France qui s’est construite dans les débats passionnés et les échanges vifs.
Sébastien Langlois