Le discours est récurrent, quotidien presque, et débité d’onctueuse manière de façon à oindre d’angélisme pervers le chrétien de base qu’il enferme ainsi dans une contradiction qu’il ne sait résoudre…
François (le pape, l’autre, c’est un scootériste à la libido exacerbée…) n’est pas un jésuite pour rien… et s’il reprend le discours immigrationniste de son prédécesseur (1), c’est pour mieux l’enrober de la doucereuse guimauve des bons sentiments et de la parole chrétienne dont il sait combien elle va annihiler celle de ses ouailles tentées d’ouvrir les yeux sur une réalité qui les accable chaque jour davantage (2).
Ce François est d’ailleurs semblable au “nôtre”(si l’on peut dire) au point d’utiliser les mêmes méthodes de dilution du réel, du déni de la réalité pour conduire ceux et celles qu’il influence à accepter la nocivité d’une situation humaine dont les seuls bénéficiaires sont les donneurs d’ordre de Wall Street et de la City (finance islamique comprise) … tout en faisant mine, comme l’enfumeur de l’Elysée, de vitupérer contre la finance et les puissants “de ce monde” dont il lui faut masquer la dangerosité pour les peuples qu’ils veulent conserver dans la servilité intellectuelle avant de les dissoudre dans le magmas informe de la “multiculture” et de la fusion avec des populations importées aux valeurs, coutumes, principes, pensées et attitudes dignes de siècles que nous avons depuis longtemps dépassés!
L’Europe serait fatiguée, donc, dit la parole papale qui se veut d’évangile…Il faudrait la régénérer par l’apport de masses monstrueuses d’immigrés de toute la planète , immigrés que les chrétiens devraient accueillir les bras ouverts en leur donnant leurs ressources, en abaissant leur niveau de vie, en acceptant de laisser se dégrader leurs conditions d’existence, en subissant leur oppression insécuritaire …
Tout en oubliant les réseaux mafieux qui pilotent ces flux pour s’enrichir sur leur dos ( et le nôtre) tandis que les forces mondialistes financières et économiques, apatrides et transnationales, s’enrichissent sur le dos de cette main d’oeuvre gracieusement fournie et l’utilisent pour diluer des peuples que leur Histoire a su rendre combattants et réfléchis.
Le bonhomme papal est subtil: il jette, sur les peuples européens, la pierre qui les écrase au nom de la mondialisation libérale et libertaire, mais il cache le bras afin que son champ d’influence idéologique n’aperçoive pas le lanceur et soit abusé !
A Wall Street, à La City, au Bilderberg, au Siècle, au forum de Davos, à l’OCDE, à l’Union Européenne, au MEDEF comme dans l’ensemble du patronat européen, on appelle à l’afflux d’immigrés sur les terres anciennes de l’Europe …
On sait, en ces lieux, combien l’organisation internationale du travail que l’on met en place va laisser dans la panade des contrées entières de l’Afrique, de l’Asie, (notamment) et que les populations en croissance permanente de ces espaces seront amenées à les fuir..
Quoi de mieux que de les envoyer grossir l’armée des chômeurs européens pour encadrer encore plus les revenus des salariés, peser sur la main d’oeuvre dont l’exploitation sera accrue…et, parallèlement, imposer sur place un communautarisme (souvent à base religieuse: c’est François lui-même qui demande de traiter “en frères” les musulmans affluant…) séparant les peuples en cercles différents, opposés, conflictuels…
Le “laissez faire, laissez passer” des oligarchies financières en matière de capitaux, de services, de biens, d’individus, c’est la loi du plus fort, et, dans leur esprit, le plus fort, c’est “eux mêmes”…
D’où l’apport efficace du pape , de son discours, de ses actes, de son impact sur des pans entiers des Peuples européens, appelés par l’autorité morale de leur Eglise à accepter ce qui est en train de les dissoudre…
Et s’il évoque les “racines chrétiennes” de l’Europe en faisant mine de regretter que les puissants en place les aient oubliées, c’est tout simplement pour appeler les chrétiens à la seule compassion qui leur fera accepter les flux migratoires que les puissants qu’il “honnit” demandent quotidiennement!
Non, le “jésuitisme” de François n’est pas mort…
A propos des racines chrétiennes en question, en ne s’intéressant qu’à la France et en évitant de remonter aux néandertaliens de la vallée de la Vézère ou aux “Cro Magnon” des Eyzies de Tayac, il convient de noter que notre pays s’enracine sur un substrat celtique (et francique, aussi), soumis ensuite à la double influence de Rome (aurait-on oublié l’origine essentiellement latine de notre langue?) et de la Grèce avant même que n’apparaisse la poussée judéo-chrétienne ( qui s’inspire elle aussi de la pensée grecque…) poussée contre laquelle se fera la modernité française dès le 15ème siècle et jusqu’aux Lumières où elle se construit contre l’Eglise… Un peu d’Histoire ne messied pas!
Il reste qu’un chrétien nourri au lait de la raison garde son libre arbitre, et c’est aussi de la responsabilité de chacun de voir le piège et de comprendre qu’il consiste à lui faire façonner la sauce à laquelle les dominants financiers, économiques, politiques et idéologiques (donc religieux…) vont le “manger”…
Le monde des Hommes, des groupes humains, des sociétés humaines, des Etats élaborés par l’Homme est celui du rapport d’intérêt et/ou de force… L’Histoire est là, ici et ailleurs, aujourd’hui comme hier, pour nous le rappeler.
La question posée à la France de 2014 et à son Peuple est celle de leur maintien dans le cadre construit par leur Histoire ou de leur disparition dans une “Globalisation” laissant le champ libre à ceux qui ont la puissance économique, financière, idéologique.
Il appartient à chaque chrétien de le comprendre et de prendre tout le recul nécessaire devant le discours hautement politique de “son” Pape.
Robert Albarèdes
