Le PS menacé par le chantage électoral du CCIF

Les organisations islamiques basées en France ne perdent pas une occasion de dire tout le mal qu’elles pensent de la proposition de loi visant à étendre l’obligation de neutralité à certaines personnes ou structures privées accueillant des mineurs (garderies, nourrices agrées), adoptée par le Sénat le 17 janvier.

C’est le cas par exemple des journaux en ligne oumma.com, saphirnews qui accumulent les erreurs de jugement pour discréditer cette proposition de loi afin de relancer l’ardeur de leurs lecteurs pour qu’ils poursuivent le combat. C’est le cas du CFCM, conseil français du culte musulman qui indique plus sobrement sa désapprobation.

Le CCIF, collectif contre l’islamophobie en France, lui, hausse nettement cette opposition, en menaçant carrément le parti socialiste de représailles électorales. Sous la plume de son porte-parole, Marwan Muhammad, au nom exposé à une bonne lobotomisation islamique, le CCIF exerce un véritable chantage électoral.

Torque Muhammada voue les socialistes au bûcher électoral

Son communiqué affirme que cette proposition de loi consisterait en une atteinte aux libertés religieuses, une exclusion, une légitimation des discriminations (1). Tellement imprégné de sa paranoïa ou de son souhait d’une expansion islamique, Muhammad (pas le prophète) ne voit pas la vacuité de son indignation. Pourtant il lui aurait suffi de lire un article de RL pour comprendre le caractère pleinement laïque de ce projet de loi (2). En tout cas comme ce dernier a été adopté par un Sénat dorénavant à majorité de gauche, la colère du CCIF s’oriente vers le PS.

Comme à chaque fois  que des actions sont effectuées pour défendre la laïcité en France, des accusations de racisme sont portées contre leurs acteurs ; ici ce sont les politiciens socialistes qui en font les frais. Marwan Muhammad les accuse de ne pas faire preuve du « respect inconditionnel de l’Autre, de son apparence, de sa foi et des manières qu’il/elle a choisi pour l’exprimer ».

Ah ben non, pouce, ce n’est pas du jeu, ce sont les autres, de l’autre côté, à droite, qui doivent être traités de racistes. Et le CCIF de leur rappeler la vraie règle en soulignant que « ce glissement de quelques-unes des valeurs fondamentales de votre mouvement aboutit à un alarmant paradoxe dans le positionnement du Parti Socialiste ». A ce moment du communiqué, on ne trouve qu’un chantage affectif : allez les socialistes, reprenez-vous, vous n’êtes pas des racistes.

Est particulièrement visé par l’officine islamique, Manuel Valls, à qui est reprochée son intervention pour défendre la directrice de la crèche de Baby Loup qui avait refusé que son employée travaille avec un foulard islamique. Crime de lèse-religion pour ces prosélytes du CCIF. Ceux-ci n’acceptent pas plus les « positions sécuritaires » de l’ancien candidat aux primaires socialistes. Manifestement le CCIF sort là de son rôle d’ « utilité publique » bien imprudemment accordé par l’État, en se permettant un jugement politique consistant à critiquer le choix de Valls comme conseiller de François Hollande pour la campagne présidentielle.

Plus grave est la suite. Car au chantage affectif succède le chantage électoral. « Nous [CCIF] demandons au Parti Socialiste de se positionner de manière claire sur ces questions. […] Faute de réponses franches et constructives à ces questions, nous veillerons tous à adresser aux candidats socialistes un message clair et limpide, à chaque scrutin à venir, que ce soit au niveau national en avril prochain ou à l’échelle locale, lors des élections municipales et législatives : SI VOUS VOTEZ CETTE LOI, JE VOTE CONTRE VOUS ».

le slogan écolier du CCIF

Il est incompréhensible que l’État français ait pu reconnaître d’utilité publique ce collectif islamique. Rappelons que la reconnaissance d’utilité publique constitue habituellement un acte fort, par lequel l’État entend montrer son attachement, valoriser et légitimer l’activité d’une association. Elle est donc perçue aussi par le monde associatif comme un label conférant à l’association qui en bénéficie une légitimité particulière dans son domaine d’action (3).

Au titre de cette reconnaissance, ces associations peuvent recevoir, outre des dons manuels, des donations et des legs. En échange de ce précieux avantage, ne peuvent être reconnues d’utilité publique que les associations dont la mission d’intérêt général ou d’utilité publique s’étend aux domaines philanthropique, social, sanitaire, éducatif, scientifique et culturel.

La mission du CCIF n’est pourtant pas d’intérêt général ; par son intitulé, mais aussi par ses actions, ses objectifs ne visent qu’à satisfaire une catégorie de la population. Les seules discriminations qu’elle dénonce sont celles censées viser les musulmans. Autant le MRAP, la LDH, SOS Racisme, peuvent en théorie justifier une mission d’intérêt général par la volonté affichée de lutter contre le racisme en général [même si malheureusement la réalité montre qu’ils sont indifférents aux situations où des Français d’origine européenne sont victimes de racisme]. Autant ce n’est pas le cas de ce collectif au service de la cause mahométane.

En donnant la mention d’utilité publique à ce CCIF, l’État encourage les démarches à visée communautariste. Le pas suivant, semble-t-il, est de tendre vers un vote communautaire, comme ce CCIF le demande aux musulmans. Le PS qui a toujours tout fait pour satisfaire un électorat récemment naturalisé, comme avec le droit de vote promis aux immigrés, se retrouve dans la position de l’arroseur arrosé.

L’expression “intérêt général” désigne les intérêts, valeurs ou objectifs qui sont partagés par l’ensemble des membres d’une société. Elle correspond aussi à une situation qui procure un bien-être à tous les individus d’une société nous dit avec raison un dictionnaire politique (4). On est loin de tout cela avec les dénonciations et les menaces du CCIF.
Au lieu de recourir au débat, le CCIF avec sa comparse d’occasion, la LDH, préfère clore la liberté d’expression en faisant placer à un tribunal Pierre Cassen et Pascal Hilout. Il menace aussi une magistrat du tribunal de Béziers de subir des sanctions du ministre de la Justice, tout simplement parce qu’elle  a refusé de laisser entrer dans la salle d’audience une jeune femme voilée (5).

C’est le même CCIF qui ose une analogie où le grotesque le dispute à l’ignominieux. Il compare la situation actuelle des musulmans en France avec  la situation des juifs allemands dans les années 30 (6). Bien sûr pour ces pauvres d’esprit qui se veulent stigmatisés, la situation des nounous voilées préfigure l’exclusion des musulmans de la fonction publique, le retrait de leurs droits civiques et la dépossession de leurs biens. On pourrait à cette occasion leur rappeler plutôt le sort des Arabes juifs Banu Qurayza, dont tous les mâles adultes ont été exterminés sur ordre du magnanime Muhammad (le prophète de l’islam) (7).

Muhammad (le gratte-papier du CCIF), c’est aussi celui, qui avant d’appeler à ne pas voter PS, avait voté José Bové antérieurement. Il devait avoir été le seul trader en France à avoir voté Bové, mais par-delà un éventuel intérêt de classe, la solidarité tribale mahométane avait opéré, Bové, parmi nos politiciens, affichant le soutien le plus marquant à la cause palestinienne (8).

Ce même Muhammad se lamente qu’en France « il y a un degré d’islamité qu’il ne faut pas franchir » pour les musulmans, ainsi « le jour où Nadia ne veut plus faire la pause-café avec ses collègues, mais une pause prière, ça sape un peu  l’ambiance » (9). Il ne lui vient pas à l’esprit que si un chrétien voulait faire sa pause prière  au cœur de l’entreprise, ça ne serait pas mieux prisé par ses collègues.

Putain Nadia elle fait suer avec sa pause prière

En général, dans tout groupe restreint, pour se faire accepter, on est obligé d’avoir un comportement accepté par le collectif. C’est comme ça, et on a tous accepté des renoncements à des souhaits qui nous étaient particuliers, pour mieux adhérer à l’atmosphère d’un groupe. Et quand on fait le choix de faire passer nos souhaits en premier, c’est qu’on en a rien à faire du groupe.

Pour l’instant, les quelques tentatives de création d’un parti politique musulman ont été des échecs, et le vote communautariste n’existe pas vraiment. Ce n’est donc pas raisonnable de la part de l’État de financer une association qui prône justement ce type de vote. Le PS saura-t-il résister à cette menace reçue ? En partie oui, puisque ce communiqué a été rendu public quelques jours avant le vote du Sénat, et cela ne l’a pas empêché de voter oui à la proposition de loi.

Mais les ténors socialistes ont été bien silencieux, et le seul, Benoît Hamon qui est intervenu, a fait de la lèche aux opposants islamiques à la loi. Dans un entretien à Saphirnews (10), il s’est dit « surpris » par l’initiative de la gauche et a tenu à dénoncer la proposition, qu’il juge comme « incompréhensible » et « inconstitutionnelle » ; « les députés socialistes de l’Assemblée nationale ne devraient pas voter la loi, ce qui vaudrait à la proposition d’être enterrée », « le texte ne devra davantage pas être repris demain si le PS gouverne » a-t-il rajouté.

La loi n’est donc pas encore votée. Deux raisons doivent pousser tous les authentiques républicains à vouloir la promulgation de cette loi : l’application de la laïcité mais aussi le refus de céder au chantage islamique, sinon ce serait la porte ouverte à la communautarisation de la France.

Jean Pavée

 

(1)    http://www.islamophobie.net/articles/2012/01/10/si-vous-votez-cette-loi-je-vote-contre-vous

(2)    http://ripostelaique.com/la-ldh-soppose-a-une-proposition-de-loi-facilitant-lapplication-de-la-laicite.html

(3)    http://vosdroits.service-public.fr/F1131.xhtml

(4)    http://www.toupie.org/Dictionnaire/Interet_general.htm

(5)    http://ripostelaique.com/quand-le-ccif-sen-prend-directement-a-une-magistrate-qui-fait-respecter-la-laicite.html

(6)    http://islamophobie.net/cp/CP_CCIF_Senat_01122011.pdf

(7)    http://fr.wikipedia.org/wiki/Banu_Qurayza

Banu QurayzaTabarî donne le récit suivant : « ensuite, le Prophète fit creuser une fosse sur la place du marché, s’assit au bord, fit appeler ‘Ali fils d’Abou-Tâlib, et Zobaïr fils d’Al-‘Awwâm, et leur ordonna de prendre leurs sabres et d’égorger successivement tous les juifs, et de les jeter dans la fosse. Il fit grâce aux femmes et aux enfants ; mais il fit tuer également les jeunes garçons qui portaient les signes de la puberté. »
(8)    http://www.dailymotion.com/playlist/x1lo1w_FranceInfo_carte-d-electeur/2#videoId=xlovsc

(9)    http://www.dailymotion.com/playlist/x1lo1w_FranceInfo_carte-d-electeur/2#videoId=xlovru

(10)    http://www.saphirnews.com/Benoit-Hamon-Le-PS-ne-devra-pas-adopter-le-texte-anti-nounous-voilees_a13816.html

 

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