Un beau jour le vote de ville
Invita le vote des champs
D’une façon fort civile
A partager ses migrants.
Dans un kebab de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut peu digeste
Le vin manquait au festin
Mais quelqu’un troubla la fête
Pendant qu’ils étaient en train.
A la porte de la salle
trois racailles viennent au baston
Le vote des villes détale
Son camarade fait front.
Les racailles se retirent,
Vote des villes revient bientôt
Et le citadin de dire :
Mangeons vite, c’est encore chaud !
C’est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n’est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;
Mais rien ne vient m’interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.
Dominique Durand
