Les néo-staliniens du Mrap n’ont qu’une réponse à la liberté d’expression : la répression !

Comme le faisait justement remarquer notre malintentionné rédacteur en chef : visiblement, La Riposte Laïque donne au MRAP, le jour,  d’inesthétiques pustules, et la nuit, d’horribles cauchemars.

Le stalinisme qui le dirige, décrépi et de plus en plus victime d’Alzheimer, le pauvre, pas vraiment requinqué par le score de Mélenchon (qui n’a fait en réalité que siphonner, au profit du PCF, les électorats du NPA/LCR, de LO et d’autres groupes ou groupuscules), le stalinisme  éperdu est comme ces collégiens « anarchistes » d’il y quarante ans, qui s’amusaient, pour lutter contre la « calotte », à mettre des cartes postales à faire des pets sonores sous le tapis de l’autel de l’église du coin. Ces jeux de gamins impertinents, c’était pour une noble cause, c’était pour lutter contre le cléricalisme oppresseur. Alors nos anarchistes farceurs et féroces anticléricaux, de saboter la messe de minuit et de crier « coicoicocoicoii…» sur le passage de prêtres catholiques, et partaient alors en se tordant les côtes de rire, fiers d’avoir lutté contre l’oppression cléricale.

Le MRAP voit des nains racistes et sous-traitants du FN, partout

Si de méchantes gens mettent en doute l’utilité démocratique d’avoir nommé au poste de ministre de la justice la Dame Taubira, c’est forcément : qu’ils n’aiment pas cette Guyanaise parce qu’elle est Guyanaise ; c’est qu’ils n’aiment pas cette femme « de couleur » ou « noire », parce qu’ils n’aiment pas les noirs parce qu’ils sont noirs ; c’est qu’il n’aiment pas cette femme parce que c’est une femme et qu’ils n’aiment pas les femmes parce que ce sont des femmes…dans ce cas, la pauvres aura du mouron à ce faire ; parce que sans vouloir dévoiler des secrets d’alcôve, y a pas mal de ses « alliés » politiques qui ne sont guère des enthousiastes, au sujet de la gente féminine en tant que gente féminine.

Malheureusement, je ne caricature pas l’argument de fond du malheureux MRAP, toujours à la dérive et qui s’accroche autant qu’il peut encore aux branches qui passent à proximité de ses petites menottes perclues d’arthrose.

Je dois être pour le MRAP un de ces ignobles sous-traitants du FN.

En effet, je me suis cru permis de dire en quoi je pensais que la loi mémorielle qui porte le nom de notre brave et charmante ministre aux talents si divers, est une loi trou-de-mémoire, une loi qui dénonce un pan de la mise en esclavage d’une partie des Africains et leur déportation par bateaux vers les Antilles et les Amériques, mais aussi une loi qui jette un épais voile sur les conditions, sur les prés-requis de l’odieux trafic.

Pour dire les choses autrement, je rappelais que la traite transatlantique fut précédée, accompagnée puis suivie par la traite orientale. Je rappelais, qu’il y a 22 ans, des ONG se mettaient en chasse au Soudan pour retrouver les animistes Dinkas, razziés et mis en esclavage par les bandes djihado-esclavagistes envoyées par le centre du trafic négrier au vingtième siècle, Khartoum.

Je rappelais aussi, ce que visiblement surmenée notre brave nouveau ministre de la justice n’avait pas appris : les ONG en question, quand elles retrouvaient un Dinka réduit en esclavage, le rachetaient à ses propriétaires soudanais, moyennant vingt mille livres soudanaises par tête d’esclave Dinka.

Rappeler ces faits établis incommoderait « la » nouvelle ministre… Ce serait du harcèlement raciste et sexiste. Ce serait un prétexte et un reproche qui lui serait fait : parce qu’elle est « noire » et que c’est une femme.

Ce serait sous-traiter le travail du Front national

Dans cette affaire, les fatigués du cerveau qui dirigent ce qu’il reste du MRAP, allient le grotesque à l’odieux. Ce en quoi ils restent fidèles à leurs grands ancêtres qui émargeaient à Moscou à l’époque du comintern puis du Kominform.

Les grands ancêtres de la clique dirigeant le MRAP auront l’audace calomnieuse de traiter « d’hitlériens », les nombreux Juifs bolcheviks, communistes libertaires, bundistes, socialistes révolutionnaires de gauche ou les socialistes mencheviks, que Staline enverra devant le canon des mausers du Guépéou ou au goulag.

Zinoviev, Kamenev, Trotsky, Boukharine, Yakir, Toukhatchevski, tous, ainsi que les dizaines de milliers d’animateurs des soviets élus et révocables, les trois millions de paysans ukrainiens privés de toute nourriture parce que « koulaks », c’étaient des « contre-révolutionnaires »…

Les « contre-révolutionnaires », ce n’étaient plus ni des hommes, ni des femmes, ni des enfants, on pouvait en conscience les affamer. C’était plutôt bien, -pour le correspondant spécial de l’huma et pour ses enthousiastes lecteurs-, de les fusiller ou de les envoyer se rééduquer au goulag et de les y faire travailler comme des forçats. C’est bien connu : « le travail rend libre », surtout si c’est du travail forcé pour la bonne cause. La moitié du peuple cambodgien en fera l’expérience réjouissante avec le polpotisme.

Les maîtres du genre de polémique des chefaillons du MRAP, ce sont les maîtres du Kremlin de 1958 ; ce sont leur police politique et leur tribunal qui condamnera à la potence le groupe de responsables communistes qui, autour d’Imre Nagy et Pal Maleter, appuieront sur les conseils ouvriers armés, élus et révocables, la légitimité du parti qu’ils avaient formé (le parti socialiste ouvrier hongrois) et leur gouvernement d’union avec le parti paysan.

Les hommes qui exprimaient les aspirations et les volontés révolutionnaires et démocratiques de la classe ouvrière des villes et de l’industrie, celles des masses de petits paysans, furent traités de tous les noms par les devanciers du MRAP2012.

Pour Moscou et pour ses marionnettes à la tête du PCF, pour les « leaders » du MRAP, c’étaient : des « fascistes », c’étaient des « nationalistes bourgeois », des « masses arriérées et manipulées » par les « revanchards allemands » (comme on le dira pendant la « normalisation » pour faire le procès des socialistes et des communistes animateurs du printemps de Prague de 1967-1968) et quand ils étaient Juifs, c’étaient des « agents sionistes » ou des « cosmopolites ».

Bref, le MRAP ne renouvelle pas beaucoup sa garde-robe et son répertoire

Ici, il remplace « l’impérialisme américain » ou « yankee », les « revanchards allemands », les « anciens fidèles du régent Horthy », Israël et l’odieux sionisme colonialiste…par : la « sous-traitance du travail du Front national ».

La conclusion stalinienne et néostalinienne est invariable : la répression !

Il faut sévir conclut le MRAP!

Il exige, « avec les magistrats » écrit-il encore. Il faut appliquer implacablement la loi : contre les « racistes » (« raciste », c’est le mot valise qui a remplacé tous les autres : trotskiste, boukharinien, zinoviéviste, hitléro-trotskiste, agent du Mikado, des services secrets britanniques et de la gestapo, agent sioniste, contre-révolutionnaire, agent des revanchards allemands, démocrate bourgeois ou petit bourgeois…). Mettre ce mot et seulement ce mot, c’est commode, ce n’est pas fatiguant, et c’est mieux quand on est décati et que l’on perd la mémoire, et surtout, ce sera applaudi par toute la caste médiacratique sans autre forme de procès.

En diffamant notre pays, présenté sans rire par Amnesty international comme une sorte de vaste bagne pour malheureux étrangers, des opprimés privés de tout, d’AME, de CMU-C, interdits de soins médicaux ou dentaires (qu’on ne peut légalement leur refuser), de RSA, de HLM…on exige chez les petits Staline résidents d’EPHAD ou d’ailleurs, une vigilance accrue et de la rigueur renforcée de la part des tribunaux.

Comme cela aussi, on peut taper sur la démocratie en se faisant passer pour un noble personnage aimant son prochain comme lui-même

Ce ne serait pas Tartuffe pacsé à UBU, un honorable couple devenu Empereur, le truc étrange qui s’appelle MRAP ?

Alain Rubin

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