Les petites combines des associations familiales pour garder leurs adhérents

L’UNAF (Union nationale des Associations Familiales) verse chaque année le fonds spécial à ses associations familiales membres, la somme reçue étant proportionnelle au nombre de familles déclarées avant chaque 31 décembre.

L’enjeu est important. Sept associations familiales à recrutement général sont reconnues nationalement.

Familles Rurales avec 145 808 familles adhérentes, Familles de France avec 55 552 familles, la Confédération syndicale des Familles avec 26986 adhérents, la Confédération nationale des associations familiales catholiques avec 24 987 adhérents, la Conseil National des Associations Familiales Laïques avec 22 761 adhérents.

Les plus petites associations sont les Associations Familiales Protestantes avec 4386 familles adhérentes et l’UFAL (Union des Familles Laïques) en chute régulière avec 2584 adhérents déclarés.

L’UFAL, la plus petite association familiale veut enrayer sa chute inexorable.

Elle a perdu plus de la moitié de ses adhérents en 5 ans et 80% de ses dirigeants à la suite d’un certain nombre de purges et de départs, dont quelques contributeurs historiques de Riposte Laïque et son fondateur, Pierre Cassen, qui avaient commis le crime de lèse-majesté de contester l’orientation du grand gourou de l’époque.

Les cerveaux des dirigeants sont en ébullition. Comment faire pour dissimuler la chute d’adhérents… et continuer à toucher les subventions ?

Une idée géniale permet depuis plusieurs années d’augmenter le nombre d’adhérents, c’est la double affiliation via des mutuelles santé. Vous adhérez à une mutuelle santé « amie » et hop vous êtes automatiquement à l’UFAL, c’est ce qui se passe notamment dans le Nord et dans la région Rhônes Alpes. Ce système est contraire au code de la Mutualité et interdit par l’UNAF, ce qui importe peu pour les initiateurs du développement coûte que coûte.

Comme l’un des dirigeants de ces mutuelles, par ailleurs trésorier national de l’UFAL, a décidé de quitté la maison mère, la direction de l’association adresse à tous ses adhérents un texte comprenant ce paragraphe :

« Concernant les personnes ayant une mutuelle de santé via l’UFAL, le Bureau national tient à les rassurer : en aucun cas leur contrat ne sera annulé si elles refusent de suivre B…. D… dans son départ de l’UFAL. Tout autre propos relève du mensonge. En effet, les contrats de groupe ont été passé avec l’UFAL et B…D…. n’étant plus ni trésorier, ni membre du Bureau national, il ne peut donc en aucun cas intervenir pour faire radier des personnes de leur mutuelle de santé en représailles (et ce même s’il a été l’initiateur d’un contrat en région Rhône-Alpes). »

Autrement dit l’ancien trésorier national déchu a décidé de rejoindre le CNAFAL qui par ailleurs n’attend pas un tel messie…. Le CNAFAL est une association familiale réfléchie, réformiste qui n’aime pas trop les coucous.

Après quelques semaines de réflexion, une nouvelle idée a germé dans les cerveaux dirigeants.

Que faire pour écouler les livres invendus de la maison d’éditions “Osez la République sociale” qui s’entassent au local et comment faire pour avoir de nouveaux adhérents?

Il est vrai que les deux co-fondateurs de cette maison d’édition au titre cocasse quand on sait qu’ils ont été ou sont chefs d’entreprise – ont édité en six mois dix livres… qui, hélas, ne se vendent pas.

D’où leur nouvelle idée : au lieu de les jeter à la poubelle, donner 2 livres, contre une adhésion à l’Ufal.

La lettre adressée à des milliers de personnes est ainsi rédigée :

« Vous souhaitez vous abonner au journal ? Profitez de la campagne d’adhésion !
Jusqu’au 30 novembre 2012, avec une adhésion à l’UFAL et un abonnement d’un an au journal UFAL info, 2 livres militants vous sont offerts.

Il vous suffit de renvoyer ce bulletin d’adhesion accompagné de votre règlement
au siège de l’UFAL national »

Ces adeptes du marketing ont juste oublié un détail : ce n’est pas un hasard si ces livres ne se vendent pas…

Jean Féraud

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