L’incroyable acharnement des Fabius-Mélenchon-journaleux contre Israël

Staline posera un jour la question : « le Vatican, combien de division ? ».

L’antisémite du 21ème siècle, lui, grimé en antisioniste, il a une technique mieux rôdée. Sa tactique, sa « taqiyya », comme diraient notre brave recteur Obrou et son compère Tariq Ramadan, c’est nous tenir à peu près ce langage : El Béchir, est-ce qu’il construit des logements au Darfour ? El Béchir, est-ce qu’il y a acheté ou fait acheter des terrains pour y bâtir des immeubles d’habitation de quatre ou cinq étages *1 ? Non ? Alors que lui reprochez-vous ? Il a fait brûler, carboniser, les villages Darfouris par centaines, il continue… c’est tout !? Péché véniel que cela, et même, pas péché du tout. Quelle importance, ces centaines de kilomètres carrés réduits en cendres et vidés de leurs populations assassinées et brûlées, ces gens ne sont que des « zanj »*2 mal islamisés, ce ne sont que des africains bon à une seconde et définitive conversion ou à la mort.

Tandis que les sionistes… alors ça les sionistes : leur gouvernement, ou des promoteurs privés, ont poussé le vice juif… jusqu’à acheter des terrains leur appartenant en toute propriété, à de pauvres bougres de traîtres d’arabes « palestiniens », -des arabes renégats, sans foi ni loi-… des arabes méritant cent fois la mort, des arabes traîtres jusqu’au point d’avoir vendus quelques centaines d’hectares pour construire 3000 logements et, par effet collatéral, faire travailler plusieurs centaines d’ouvriers arabes palestiniens du bâtiment, d’autres sortes de traitres vendus aux sionistes, des faux patriotes n’acceptant pas de rester de fiers chômeurs palestiniens vidant des subsides des Nations-Unies. Enfer et damnation !

Si encore les sionistes faisaient comme les djihadistes de Khartoum, mais non. Ces salauds, ces bandits, ils achètent des terrains à des arabes qui sont intéressés à vendre ; ils achètent sans rabais, au prix du marché, voire plus cher ; puis ils demandent un permis de construire à la municipalité sioniste élue par toute la population de la ville, arabe et juive, celle de l’ouest et celle de l’est.

Quelle honte, quel scandale, quelle abomination !

Sionisme, hou, hou, hou ! À mort les sionistes, vont chanter dans les rues, Mélenchon-Mussolini-le petit et le petit chef du moribond PCF (ce qu’il en reste, par ci par là) à la queue  d’hommes des Frères musulmans-Hamas accompagnés de leurs bourquisées agissant dans ce pays pour y semer de nouveaux Merha.

Les diplomaties britanniques et françaises sont aux aguets. Là, elles sont montées au créneau

Elles auraient pu dire, aux autorités israéliennes et aux promoteurs : dîtes donc messieurs, les installations que vous mettez en œuvre, pour apporter l’eau courante à ces logements construits sur des terrains achetés, c’est bien pour bénéficier à tout le secteur, moyennant le paiement du mètre cube par chaque consommateur, Juif et Arabe ? Si l’accès des habitations est sécurisé, les allers et venues seront-elles libres ?

Non, aucune question de cet ordre n’a été posée.

Par contre, ce sont des procureurs, des Fouquier-Tinville, des Vychinski de Quai d’Orsay et de journaux quotidiens, qui sont montés à l’assaut. Haro sur Israël !

Pourquoi, comment, se demanderont la femme et l’homme de bonne foi, étonnés par l’inertie absolue, si choquante, quand il s’agit du Darfour et par la vigilance implacable, -exagérant tout, et se déclarant suffoquée- à chaque nano-pet du « sionisme » ?

Le pourquoi n’est pas très compliqué à trouver. Il y a que la « Palestine », que la diplomatie française a couvée, a été adoubée à l’UNESCO et aux Nations-Unies, en sa qualité -affirmée par l’autorité palestinienne- d’Etat « arabo-musulman ». Dans cet Etat, le Juif n’a pas droit de cité. Dans cet Etat là, il ne pourra même pas venir en tant que touriste porteur d’un visa israélien. Il ne pourra pas être là, même par le hasard des affectations en tant que soldat des Nations-Unies. L’Etat arabo-musulman de la Palestine n’ayant jusqu’alors jamais existé, sauf comme pseudonyme de « terre sainte » chez les chrétiens des différents pays et chez les Juifs premiers militants du sionisme politique.

La question n’est pas du tout que 3000 logements de la banlieue orientale de Jérusalem, devenue « Jérusalem-est », couperaient le futur Etat en deux, le rendant soi-disant inviable. La question est : quel sera le statut de ces Juifs, sachant que pour Mahmoud Abbas comme pour le Hamas, un Juif, un Yahoud, non Dhimmi ne peut pas vivre, ni par conséquent se mouvoir, en qualité de résident libre, dans un Etat- arabo-musulman, dans un Etat destiné, par définition, à être gouverné par la totalitaire charia.

Du point de vue d’une diplomatie franco-britannique ayant la démocratie et la laïcité pour boussole de référence, la question pourrait être, devait être : dîtes donc Israël, vous allez avoir entre huit et douze mille citoyens israéliens qui vont avoir à vivre dans la partie orientale de Jérusalem, dans le nouvel Etat, vous comptez négocier leur situation ? Vous comptez qu’ils deviennent comme nos franco-marocains ou comme nos franco-algériens ? Ou pensez-vous qu’ils peuvent devenir des citoyens de la future Palestine « arabo-musulmane », des habitants juifs se trouvant dans une situation symétrique à celle des Arabes israéliens ?

Cette question, c’est celle qu’imposait  le plan de partage de 1947. Le plan de partage prévoyait avec deux Etats : avec une grosse minorité arabe dans l’Etat juif, -Etat national des Juifs-, et une petite minorité de Juifs dans l’Etat arabe, -Etat national des arabes de la « Palestine du mandat, se voulant désormais non plus syriens ou égyptiens mais palestiniens.

Manifestement, ce n’est pas ainsi que l’on pense et agit du côté du Quai d’Orsay et de la normalitude présidentielle et la Cour de « journalistes ». Chez ces gens la monsieur, quand on cause, quand on fait des déclarations ou que l’on commet des articles, -concernant l’Etat national du peuple juif-, c’est pour nuire, c’est pour frapper, le plus fort possible, et c’est pour montrer le chemin d’un nouvel exil.

Alain Rubin

1 Le djihad soudanais a vidé totalement de sa population animiste le territoire Dinka, riche en pétrole. Jusqu’au début des années quatre-vingt du siècle passé on y razziait de l’esclave noir, que de braves ONG chrétiennes, s’en allaient racheter sans trop maugréer, moyennant quelques milliers de Livres soudanaises. Les djihadistes de Khartoum, multipliant les pieds de nez au tribunal pénal international, bénis par les talibans intégristes du Hamas gazouite tout autant que par les talibans modérés de l’autorité palestinienne de Ramallah, n’a jamais acheté le moindre mètre carré aux Dinka pour y installer des Khartoumis. Ces derniers s’installaient, pas toujours de bon gré d’ailleurs, après que Khartoum se fusse contenter d’embarquer ceux des Dinkas qu’il n’avait pas réduits en cendres, pour les remettre à des négriers autochtones. Cette situation-notons-le au passage- n’ayant jamais choquée, ni le législateur de notre pays, -ayant attaché son nom à la loi concernant la seule traite négrière transatlantique-, ni nos autorités morales et politiques jouant aux implacables inquisiteurs des fautes réelles ou imaginaires d’Israël…

2 Zanj : en français, on dirait « négro », comme on dirait « youpin » pour nommer le Juif. Zanj a donné son nom au petit archipel de Zanzibar, la « terre des Zanj », l’île aux esclaves. En trente ans, 1843-1873, trois cent-mille africains seront arrachés aux régions du bassin du Congo pour y être emmenés en captivité, pour les besoins de la culture du clou de girofle.

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