L'islam de France : une injure aux musulmans, un crime contre la France

« Non pas l’islam EN France, mais l’islam DE France »
La phrase bourdonne en permanence dans nos médias. Elle est serinée par nos « élites », les politiciens de la droite, du centre et de la gauche, et leurs faire-valoir : journalistes officiels, associatifs autoproclamés représentatifs… Le Primat des Gaules la reprendrait volontiers à son compte et, sans doute, bien des Grand Maîtres de la F.M. Nous avons affaire à un véritable dogme, prononcé au nom de l’humanisme et de la démocratie, avec injonction à tous d’approuver et se soumettre.
Et malheur à celui qui ose contester : cet hérétique n’est qu’un « islamophobe », cherchant à « stigmatiser nos compatriotes musulmans » ; il doit être interdit de parole publique : les plaintes en justice pour « incitation à la haine » ou au « racisme » n’ont-elles pas été inventées justement pour intimider et faire taire les récalcitrants dans son genre ?
Et pourtant…
Le refus dissimulé de l’islam et des Musulmans
L’affirmation « Pas d’islam EN France » est très claire, sans ambiguïté aucune :
– La France ne peut accepter l’islam sur son sol
– et, corollaire, pas de Musulmans à demeure chez nous. Pourquoi ?
– Parce que l’islam, en soi, n’est pas « soluble » dans la République.
La condamnation de l’islam, globale et sans nuances, est bien là, sous-jacente, mais réelle, indéniable, dans le projet de « l’islam DE France ».
Mais, combien de nos bien-pensants sont prêts à assumer ouvertement, face aux citoyens français, ce refus de l’islam ? Aucun. Pourquoi ?
Parce que tous craignent le procès en « islamophobie », en « racisme »… qui leur serait immédiatement intenté par les machines de guerre contre la liberté d’expression qu’ils ont eux-mêmes mises en place.
Et ensuite, parce qu’il leur faudrait définir une stratégie pour arriver
– soit à la coexistence,
– soit à la coopération,
– soit à l’affrontement avec l’islam. Or, ils ne connaissent de politique qu’à courte vue électorale, une politique de petits coups minables.
La promesse d’un islam inexistant
Alors, pour gagner un peu de temps, essayer, pendant la durée d’une campagne, de leurrer l’électeur français, de plus en plus inquiet de la marche en avant de l’islam partout en Europe, ils disent : « Nous vous promettons de remplacer en France cet islam, dont vous ne voulez pas – et à juste titre –, par un islam nouveau, comme vous n’en avez jamais vu encore : l’islam DE France. »
Un islam différent de l’islam auquel adhèrent un milliard et trois ou quatre cent millions d’hommes rassemblés dans les cinquante-sept pays de l’Organisation de la Conférence islamique, un islam inconnu de l’Union internationale des oulémas, du Conseil européen pour la recherche et la fatoua ou de l’Université d’al-Azhar…
Bigre !
Nos « élites » ont-elles réfléchi un instant à l’irréalisme de leur prétention ? Ont-elles entraperçu son caractère ridicule ? Le coq gaulois, dressé sur ses ergots, défie une civilisation immense et pluriséculaire et prétend à rien moins que la réinventer… Grotesque !
Nos politiciens et leurs affidés pensent-ils vraiment que leur promesse peut connaître un début de réalisation ? Pour dire le vrai, ils se fichent bien de ce qu’il en adviendra dans quelques mois : il s’agit seulement pour eux d’embobiner un instant quelques milliers de citoyens afin qu’ils n’aillent pas apporter leurs voix à un parti qui dérange leurs combines.
Quel contenu ?
Les bonimenteurs sont tout de même obligés de donner à leur attrape-mouches un peu de consistance. Leur islam DE France se distinguera de l’islam réel par quelques traits :
a) Il sera compatible avec nos valeurs, avec nos lois, notamment avec la laïcité.
b) Autrement dit, ce sera une « religion », selon nos définitions, c’est-à-dire une foi relevant uniquement de la sphère privée.
c) L’exercice du « culte » sera réglementé comme celui des autres religions.
Qu’est-ce à dire ?
Si l’on veut arriver à cette métamorphose, il faut tenir pour nuls et non avenus, non seulement la charia et les traditions musulmanes, mais bel et bien le Coran (livre d’Allâh, incréé et éternel comme Lui), et le hadîth.
Que restera-t-il alors de l’islam ? Rien.
Quel Musulman acceptera, du fond du cœur, en toute sincérité, de troquer son islam contre cette chose ?
Où est l’étude de faisabilité ?
Avant de lancer dans le public leurs idées mirifiques, nos politiciens ont-ils procédé à une quelconque étude de faisabilité ?
Où ont-ils trouvé les compétences pour mettre au point le projet ?
Comment comptent-ils légitimer aux yeux des Musulmans une « réforme » élaborée de toutes pièces par des non-Musulmans ?
Comment espèrent-ils convertir les Musulmans présents en France à leur « version » de l’islam ?
Vont-ils les isoler des moyens de propagande extrêmement puissants de l’islam réel, censurer les télévisions et radios satellitaires, les sites Internet, les réseaux sociaux, les vidéos, les journaux, les livres… ?
Par ailleurs, au plan international, ont-ils pensé à la réaction prévisible des Musulmans dans la Maison de l’islam ?
Car toute cette affaire est une injure aux Musulmans…
Une injure aux Musulmans
On dit aux Musulmans présents en France :
– Nous vous demandons de choisir entre l’islam et un ersatz bricolé par nos soins à l’intention des dhimmis que vous allez devenir ».
Un Musulman ayant un peu de sang dans les veines sera forcément indigné par la bassesse de ce marchandage.
(Un Français, aussi, ne pourra que se sentir avili par la manière dont on traite, au nom de son pays, les hommes et les femmes d’une autre culture.)
Un encouragement aux taupes de la taqiyya
Il se trouvera pourtant des Musulmans pour applaudir au projet. Quelques naïfs et ignorants. Plus les rats prébendiers qui nichent dans les fromages de la République pour y mettre en œuvre l’intégration des immigrés (jusqu’à quelle génération ?). Et, surtout, les taupes qui sont en mission de guerre subversive chez nous : tous nos imams et intellectuels prétendument modérés. Vous savez bien : ceux qui nous présentent l’islam comme une « religion » de paix, de tolérance et d’amour, qui écrivent à notre usage des vies du Prophète soigneusement expurgées… Ceux-là ne peuvent que se réjouir.
Un crime contre la France
Car, le miroir aux alouettes de l’islam DE France ne va faire que renforcer l’islam réel, dont une mission sacrée est, depuis toujours et pour toujours, d’anéantir notre civilisation. Pour faire tenir debout l’élucubration pendant quelques années, on construira des mosquées, présentées comme « lieux de prières », mais avec tous les aménagements nécessaires pour la propagande, l’enseignement, la formation continue, la mobilisation… ; on multipliera « les accommodements raisonnables », ce qui rendra l’islamisation de plus en plus difficilement réversible ; on facilitera l’exercice du « culte » (un mot qui n’a aucun sens en islam, où tout est culte, et que l’on se gardera bien de définir) ; on ouvrira largement les médias aux « imams » estampillés… La conquête de la France va faire en quelques années un bond en avant vers l’étape programmée de « la libanisation », c’est-à-dire de la guerre civile permanente.
Il faut oser le dire et le répéter : parce qu’il ne peut que renforcer l’islam réel chez nous, l’islam DE France est un crime contre la France.
Par ailleurs, ce machin est, dès maintenant, calamiteux par l’image qu’il donne de notre pays à l’étranger, et notamment dans les pays musulmans. Nous passons pour des hommes incapables de considérer l’adversaire dans sa réalité : nous sommes des êtres vils et des couards.
Et des suffisants : pour qui nous prenons-nous pour interférer dans les affaires intérieurs de l’islam, pour prétendre faire le tri dans ses textes sacrés, ses lois et ses pratiques ?
Nous sommes aussi, penseront les plus avertis, de parfaits imbéciles pour avoir inventé une machine à renforcer l’islam en France.
René Marchand 

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