Macron : en finir avec les 35 heures et prioriser l’embauche de la diversité

macronattaliLes 35 heures : la gauche l’a fait, la droite les a laissées,  et la gauche veut maintenant les supprimer. Incohérent ? Absolument pas. Pile poil dans la ligne ultra libérale adoptée par le parti socialiste dont les 35 heures n’ont servi qu’à momentanément l’occulter. Les 35 heures, c’était reculer pour mieux sauter. Et c’est logique quand François Hollande – sans qu’aucune information sur le sujet ne soit donnée aux Français – se prépare à signer le traité transatlantique qui ôte toutes les règles, toute déontologie, toute moralité dans les échanges commerciaux.

Très claire est la position d’Emmanuel Macron concernant les salariés :

Il s’agit de sortir de ce piège où l’accumulation de droits donnés aux travailleurs se transforme en autant d’ handicaps pour ceux qui n’ont pas d’emploi, en particulier pour les jeunes et les Français d’origine étrangère (…)”

L’immoralité socialiste dans toute sa splendeur : les  lois – celles qu’ils ont eux-mêmes votées ainsi que l’UMP – ne leur conviennent plus ? Ils ne veulent plus les respecter ! Les Français d’origine non étrangère sans emploi nous enquiquinent ? Remplaçons-les par ceux “d’origine de” ! Plus fort encore : ils ont voté beaucoup de lois pour protéger les plus faibles, et ils s’apercevraient, aujourd’hui, des années après, avoir été atteints de  “réglementationite” alors même qu’en 2011, la gauche glapissait en entendant Nicolas Sarkozy fustiger les 35h en question ?

Les sondages de cette même année qui donnaient 54% des Français et 78% des sympathisants de gauche contre la libéralisation de la loi sur le temps de travail, il serait donc inutile, en 2014, de sonder les Français sur ce sujet ?

Mais le plus grave, c’est le langage adopté par l’UMP et le PS. Sous couvert du “réhabiliter le travail” de Nicolas Sarkozy, il y a trois ans, sous le prétexte de “la modernisation du marché du travail” mise en avant par Emmanuel Macron, la suppression des 35 h – 23ème proposition sur les 110 du candidat Mitterrand à la présidentielle de 1981 – ne vise pas tant à permettre aux entreprises d’améliorer leur productivité laquelle agirait sur des embauches supplémentaires, qu’à favoriser l’embauche de salariés bien plus intéressants économiquement parlant tout en faisant baisser les salaires de tous.

Le nouveau ministre de l’économie, Emmanuel Macron, ne s’en cache d’ailleurs pas :

Nous pourrions autoriser les entreprises et les branches, dans le cadre d’accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunérations (…)”, traduit par Jean-Christophe Cambédélis par “ le social-libéralisme ne fait ni partie de notre vocabulaire ni de notre tradition” ! Et repris par un porte-parole de Matignon à l’AFP : “Le gouvernement n’a pas l’intention de revenir sur la durée légale du travail à 35h.”

La quintessence du double discours, l’arme numéro 1 de tout régime totalitaire.

Les débuts du tout nouveau gouvernement de clarté commencent bien !

En fait de clarté, c’est que la modernisation mise en avant – une “avancée sociétale” dont raffole la gauche – va relever de “discussions entre partenaires sociaux que l’exécutif respectera”, ajoute le porte-parole, et que le ministre de l’économie entérine déjà en évoquant un “accord majoritaire.”

Ils nous ont enflés avec les 35 h et l’embauche d’étrangers permettant de s’exonérer des charges sociales au tarif français,  ils nous achèvent avec la suppression des premières, un paravent destiné à camoufler la préférence étrangère qui est autant le rêve des grands patrons que celui des socialistes remplacistes. Yamina Benguigui ne déclarait-elle pas, en 2004 :  “A qualification égale, priorité aux Beurs” ? Les Beurs, les ressortissants des pays de l’Est, enfin, tout ceux devenus Français, Français de papiers ou étrangers, la manne tant attendue des entreprises du CAC 40 et de celles côtées en bourse.

Après la fin du CDI, les assouplissements présentés en  “modernisation du travail” sont les derniers jalons avant l’adoption du traité transatlantique pour lequel Hollande disait qu’il fallait faire vite. Cela, au moins, a le mérite d’être clair.

Les propos, en 1992, d’André Dechamps, alors maire communiste de Clichy- sous-Bois avec 40% de population immigrée étaient prophétiques. Dans un entretien au mensuel Le Choc, à la question “Comment en est-on arrivé là ?”, il répondait :

Il y a plusieurs causes convergentes. Les immigrés sont d’abord venus par la grâce des préfets successifs qui disposent dans le logement social de 35% d’attribution. Ils ont également bénéficié du 1% patronal, le patronat ayant pendant longtemps employé, et logé, une main-d’oeuvre essentiellement immigrée qu’il sous payait. Puis il y a eu les politiques gouvernementales suivies de 1972-1974 qui ont facilité l’entrée d’immigrés, jusqu’à l’aggraver considérablement par le regroupement familial y compris les familles polygames (…)”

Les ouvriers Français et les ouvriers d’origine étrangère parfaitement intégrés n’ont aucune raison de se réjouir : en adoptant la fin des 35 h, le gouvernement socialiste donne les coudées franches aux très grandes entreprises : celle en particulier de choisir les nouveaux arrivés réputés beaucoup moins regardant quant à leurs droits sociaux.

La gauche n’est vraiment plus la gauche.

Caroline Corbières

http://www.usinenouvelle.com/article/emmanuel-macron-lance-un-ballon-d-essai-sur-l-assouplissement-des-35-heures.N280588

http://www.lepoint.fr/politique/35-heures-la-proposition-macron-met-de-l-electricite-dans-l-air-28-08-2014-1857273_20.php

archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/01/13/2370042_sarkozy-fustige-les-35-heures-alors-que-les-francais-sont-pour-a-54-lors-d-un-sondage-bva.html

http://www.bvoltaire.fr/franckvinrech/le-senat-vote-la-fin-du-cdi-et-tout-le-monde-sen-fout,22801

“L’islamisation de la France” par Joachim Véliocas, page 402.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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