Malek Boutih veut qu’on gaspille encore davantage d’argent pour les quartiers !

Dénonçant le risque pour le PS de subir de graves revers électoraux si la gauche ne parvient pas à faire reculer le FN, le député socialiste Malek Boutih invite son parti à “reconstruire un projet beaucoup plus collectif et beaucoup moins comptable”, estimant que “la France a besoin d’un discours qui rassemble”. Et d’ajouter : “On a en ce moment un gouvernement qui est trop sur les chiffres et pas assez sur le pays”. Curieuse analyse du problème !

Tout d’abord, malgré nos 2000 milliards de dettes et une fiscalité écrasante, monsieur Malek Boutih préconise de laisser filer les dépenses encore davantage, comme si une ardoise de 30000 euros par citoyen, bébés compris, n’était pas suffisante ! Ensuite, pour tenir un discours rassembleur, il faudrait d’abord que nos immigrés manifestent une réelle volonté de s’intégrer, ce qui est loin d’être le cas au vu des multiples exigences communautaristes, qui divisent la société au lieu de la rassembler. Par conséquent, ce monsieur a peut-être besoin de s’exprimer pour exister, mais il est totalement à côté de la plaque.

Il semble ignorer que ce sont pas moins de 50 milliards que le contribuable a déversés sur les banlieues en pure perte. Depuis Pompidou qui mit fin aux barres HLM en 1973, au plan Ayrault de 2013 qui annonce 27 propositions au profit de “1000 quartiers prioritaires”, ce sont une dizaine de plans banlieue qui se sont succédés en quarante ans, sans le moindre bénéfice. En vérité, si le FN ne cesse de monter, c’est parce tous les voyants économiques et sociaux sont passés au rouge. Chômage, endettement, déficits, désindustrialisation, insécurité, échec de l’intégration, abandon de nos valeurs républicaines et perte d’identité, sont les maux quotidiens de notre société, que l’UMP et le PS se sont révélés incapables de traiter depuis des années. Echaudés par cette éternelle culture de l’échec, on comprend donc que de plus en plus de Français se tournent vers le seul parti qui n’ait jamais gouverné et qui veut rompre définitivement avec des recettes éculées qui ont tout aggravé. Cette réalité n’a vraiment rien à voir avec le discours réchauffé et insipide de Malek Boutih.

Jacques Guillemain

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