Napoléon, Victor Hugo… et maintenant Johnny : pauvre France !

 

En 1840, le peuple de Paris, et avant lui, sur les berges de la Seine, celui de France, accompagna le sarcophage de l’empereur jusqu’aux Invalides.

La journée grise, le froid intense et la gloire du retour donnèrent à cette heure solennelle le lustre, la profondeur et le recueillement qui convenaient. Parmi ceux qui y assistèrent, Victor Hugo en décrivit quelques scènes dans « Choses vues ».

Le même poète fut accompagné à son tour, quelques cinquante ans plus tard, par la même foule jusqu’au Panthéon. C’était le même peuple qui enterrait la langue française et le mysticisme de « la légende des siècles » après l’avoir fait pour l’épopée et l’institutionnalisation de la France. C’était digne de ce 19ème  siècle que d’aucun méprisèrent à tort.

Lors de ces deux moments de l’âme nationale ce fut le génie qu’on honorait. Car en ces temps-là, tous le reconnaissaient, tous le respectaient et l’espéraient pour les éclairer et les gouverner.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Et bien la mort de Johnny Hallyday, né Jean-Philippe Smet, nous apporte la réponse.

Vers 1957-60, des jeunes peu futés, assez voyous (Les zazous) et sans talent furent mis en exergue par des producteurs de disques et « fabriqués » à coups de guitares électriques, de paroles simplistes et mal écrites. Certains, comme un nommé Filipacchi, leur donnèrent de la voix, je veux dire une antenne, comme l’émission « Salut les copains », et leurs sectateurs firent de l’Olympia et autres salles de Music Hall parisiennes des champs de bataille où il devint coutumier de briser des fauteuils dans une hystérie déclenchée par une musique de pacotille et des textes d’onomatopées.

Il y eut bien une réaction de bon sens de la part de grandes vedettes de la chanson de l’époque comme Charles Trénet, Aznavour et autre Maurice Chevalier encore en vie, mais ils durent ou céder où se convertir et louer ce qui leur était étranger. La pente était bien savonnée. La jeunesse de France métropolitaine, insouciante et désoeuvrée, était poussée vers la bassesse pour que commençât la destruction de la société et de la culture française survivante à la guerre. Les films de la « nouvelle vague » le démontrent en pleine guerre d’Algérie et guerre froide, quand d’autres mourraient déjà pour l’excellence et la civilisation.

Mais il faut dire aussi que les caisses s’emplissaient des oboles arrachées aux parents par la folie et l’abrutissement des adolescents du début des années 60.

Je me souviens qu’à la porte du lycée, j’étais alors en seconde, nous moquions ces analphabètes de la guitare électrique osant monter sur scène, et parodions Richard Antony, Sylvie Vartan… ou Johnny Hallyday comme autant de nuls prétentieux déparant la langue française et la pensée qui va avec. Il faut dire qu’à cette époque encore, les peintres en bâtiment chantaient « Rigoletto » !

Très vite la pluie d’or sur ces têtes vides engendra des blousons dorés ou noirs qui se firent remarquer par leurs comportements pré-délinquants en toute occasion. Johnny, par exemple, filait en Lamborghini sous les tunnels de Monaco au risque des autres, et roulait sous la table à chacun de ses passages au bord de notre Méditerranée.

Que dire de la suite ? Les « yé-yé » disparurent pour d’autres pires encore, et deux survécurent : Eddy Mitchell et Johnny Hallyday. Ils améliorèrent leur technique, mais, si le premier gagna par son humour ce que sa compromission avec cette sous-culture avait mis à risque, l’autre demeura impénétrable et au niveau de la variété française.

Alors, quelle ne fut pas ma surprise quand, dans les années 90, Johnny se mit à remplir Bercy ou le stade de France avec des foules où « les cadres » côtoyaient le « populo ». Non que ce dernier, dont je suis un enfant, ne méritât d’être fréquenté, mais parce que l’objet de l’adoration était un personnage sur scène dont un scientifique des années 70 disait que son vocabulaire se réduisait à la portion congrue de quelques centaines de mots. On est loin de Victor Hugo.

Cette révélation fut pour moi le pire signe que pouvait donner ma patrie de son indigence intellectuelle et artistique. Comment pouvait-on communier – presqu’au sens religieux – avec le rudimentaire et la chansonnette ?

Et bien sûr, cette même foule ira encadrer les Champs Elysées, comme leurs ancêtres le firent pour Napoléon et Victor Hugo, pour voir passer la dépouille de Johnny Hallyday.

A ce stade de conscience civilisationnelle, je crois que la messe est dite. Et qu’on ne se méprenne pas, chaque homme qui meurt, ayant passé ce cap inconcevable, devient un initié devant qui nous devons nous recueillir.

Ce que je mets en cause – Johnny Hallyday n’y est pour rien tout en en ayant été à la racine – c’est l’institutionnalisation sans honte par la foule de sa perte de repère. Ceux  qui permettent de hiérarchiser les valeurs. Si on met un chanteur de rock français à l’égal de Napoléon et de Victor Hugo, c’est que ce peuple ne peut plus écouter ni reconnaître la grandeur et l’importance de l’homme qui passe. Il confond nostalgie affective et hommage au génie.

Le seul combat qui convient à ceux qui veulent survivre est donc celui de la culture.

Georges Clément

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88 Commentaires

  1. C’est ainsi fait depuis des lustres… mais nul n’empêche de le combattre sur le plan culturel de l’Homme, vous savez cet animal qui domine TOUS les autres. Les hommes sont ainsi faits : ils écoutent celui qui chante et n’entendent pas celui qui parle…Johnny chantait beaucoup, jusqu’à son dernier souffre, et parlait peu. Merci à lui pour ces décennies de chants et de musique…

  2. Johnny Halliday fit plus pour la culture française que le Monde et le Nouvel Obs réunis. Il fit chanter la France pendant plus de cinquante ans. Réunissant dans ces spectacles, les plus grands talents, de compositeurs, de metteurs en scène, de chanteurs, de choristes et de musiciens. Que voulez-vous, même en littérature, Jules Romain et plus lu que Henri Bergson!

  3. medias archis faux si vous aviez eu a combrattre sous les ordes napoleon dans le froid et la dictature comme moi je l ai efleure et echappe

  4. (suite de mon précédent post)Les cultures littéraires, ne pourrons jamais remplacer ces valeurs du cœur que l’on trouve dans les compositions musicales de Johnny, dans lesquelles il n’y a pas de haine.
    Non monsieur Clément, Johnny et bien d’autres n’ont pas semé la révolte. Je vous rappelle que la charnière de la décadence fut 1968 enclenchée au départ par une révolte de la JEUNESSE ETUDIANTE PARISIENNE ,et non pas par ces ” analphabètes de la guitare électrique…”
    Cette immense ferveur signe l’osmose qu’il a créee, par l’amour qu’il a donné à son public français DEPUIS 60 ANS. Mr D’Ormesson fut certes un grand homme de lettres, mais sauf erreur de ma part, il n’y avait pas foule autour du Panthéon . Ce n’est pas avec des gens de votre espèce que la fraternité nationale perdurera.

  5. je suis un lambda de base de 71 ans, issu de cette jeunesse que vous méprisez, n’ayant pas eu la chance qui fut la votre, de pouvoir étudier et évoluer dans un milieu de culture et de littérature, n’entrant pas dans le moule de votre classe sociale . Vos propos sur les non érudits sont abjects.
    j’ai toujours bossé dur comme mes copains, apportant ma pierre à l’édifice. je respecte les érudits, défenseurs de la langue française, mais ces derniers ne m’ont jamais autant fait rêver, autant amusé, autant fait aimé, autant apporté d’émotion que ces jeunes que vous avilissez en les traitant de voyous, et qui sont devenus des stars de la culture musicale . Nous sommes des millions à avoir ri, dansé, pleuré, aimé sous ces belles mélodies, dans tous les évènements de la vie .(à suivre)

  6. Pourquoi un tel article avec une comparaison qui n’a pas lieu d’être – Johnny c’est une personne qui est arrivée avec un nouveau style de musique en France en s’inspirant d’Elvis Presley – il a fait partie de cette époque des yéyés dont nos parents pensaient qu’il ne durerait pas plus qu’un feu de paille sauf que les jeunes de 1960 voulaient un grand changement et ça a commencé avec Johnny – la nouvelle génération voulait s’amuser, danser, chanter et Johnny leur a donné cela en devenant leur idole français – je pense qu’on a tous quelque chose de Johnny même sans être fan et qu’il ne faut pas juger ceux qui nous paraissent exubérants dans leur démarche d’hommage populaire car il ne s’agit que de cela donc inutile de vouloir faire une analyse intellectuel, philosophique ou politique ?

  7. Hélas, dans quelques années, les collégiens devront étudier les chansons de monsieur Smet. Adieu Villon, Hugo, Rimbaud, Jammes, Brassens, Ferrari etc. Nous sommes en pleine debauche culturelle. Sinon, pour ceux qui apprécient la vraie musique, allez écouter Jonny Lang. Excellent guitariste , doublé d une voix à couper le souffle. Mélange de rock, gospel, blues…

  8. Ah, que cela fait du bien de lire ce document. Nous sommes arrivés à l’indécence absolue. Quelle époque décadente que celle qui présente ces idoles, qu’il faut adorer et financer, aux jeunes générations, encouragées par leurs parents aussi malades qu’eux. Transmission de la décadence, ça existe. Lui qui chantait: “Jésus est un hippy, il L’a vu son Juge.. Les seules valeurs transmises actuellement , le foot, le porno, (pauvres enfants), la rigolade, (j’aime bien rire ) et tout cela “promotionné” par les journaleux aux ordres. Et le gigolo-président nous a offert une allocution affligeante de bêtise. Notre Tour Eiffel n’en revenait sûrement de c e message qu’on lui a fait portes. INDECENCE et DECADENCE de la France.

  9. Cher Georges Clément, sot que vous êtes. Tous ces gens massés sur le trajet du convoi funèbre remerciaient Johnny de leur avoir permi de faire la fête, de leur avoir chanté de jolies chansons, entrainantes (Gabrielle, ma jolie Sarah) ou tristes ( On a tous quelque chose de Tenessee, requiem pour un fou). Ils se fichaient bien de savoir si les textes étaient dignes du Goncour ou du Nobel et si les musiques concurençaient Mozart ou Beethoven. Et, reconnaissez le, les soirs de noces ou de banquets, vous en avez sans doute chanté aussi. Et lorsque vous alliez courir le guilledou dans les guinguettes le samedi soir, c’était avec Tino ROSSI ? Luis MARIANO ? Georgette PLANA ? Vous deviez vraiment faire les fous !!! Écoutez ” les plaisirs démodés ” d’Aznavour…

    • Et non… Jamais, surtout un soir de noces… la solitude, quelques VRAIS amis et un bon vin…plus l’amour d’une femme suffisent à la mélancolie du temps.

  10. Et bien, non et non !! Prétendre cela c’est le vrai populisme! Celui qui estime que les masses sont trop bêtes pour avoir accès à la culture et que surtout, il est préférable qu’elle n’y ait jamais accès des fois que ce peuple se mette à penser par lui-même. Il était donc vitaL pour les gauchistes socialo communistes nourris des théories de GRAMSCI de maintenir ou d’enfoncer les prolétaires et les classes moyennes dans l’inculture pour pouvoir les manoeuvrer à loisir. C’est ce qui s’est passé . Les GRAMSCIENS ont triomphé et les obsèques d’un saltimbanque en 2017 sont la preuve manifeste de leur réussite et de la dégénérescence de l’intelligence du peuple.

  11. lace mourait, c’était des foules à n’en plus finir qui se pressaient dans les rues de Rome pour demander sa consécration ou même la couronne de laurier.
    C’est bien là que nous en sommes après presque 50 ans de gauchisme ininterrompu qui a détruit les cerveaux d’au moins 2 générations et a gravement endommagé ceux qui en ont encore un (cf les commentaires dithyrambiques de certains contributeurs de ce site et de presque tous les commentateurs qui vous traiteraient facilement de bobo gaucho méprisant pour le peuple parce que vous n’approuvez pas leurs délires). J’aimerais rappeler à tous ces gens la magnifique remarque de Jacques LANG pour qui Sheila, Johnny, et tutti quanti de cet acabit c’était de la culture tout comme MOZART, BEETHOVEN, BACH, HAYDN, SCHUMANN .

  12. Enfin un texte sur Riposte Laïque à propos de johnny hallyday qui remet les pendules à l’heure. Je n’ai personnellement jamais été une fan de ce chanteur mais je n’ai rien contre ceux qui l’ont aimé. De là à se précipiter en masse derrière son cercueil dans un fac similé d’obsèques nationales est pour moi extrêmement significatif du degré d’abrutissement et de décadence des français. Pour réclamer la fin de l’islamisation : 10 tondus , pour soutenir génération identitaire : quasiment personne . Pour ce qui est vital, les français sont aux abonnés absents. Pour la bêtise, ils sont premiers de la classe en masse, c’est tout dire. Au même niveau que la fin (dès le milieu je dirais) de l’Empire Romain : quand un gladiateur ou un conducteur de courses de char, portés au pinacle par la popula

  13. Georges clément, prendre tout le monde pour des incultes, on peut être cultivé et con tu fais partie de cette deuxième moitié ton article tu devrais te le carrer…

  14. Toute ce cirque démesuré m’a mis mal à l’aise moi aussi. Nous sommes dans une société qui a perdu ses repères. A quand les funérailles nationales de Nabila?

  15. Raisonnement de bobo hautain Georges Clément, nul question de panthéon ! L’idole du peuple depuis 6 décennies que tu le veilles ou non c’est bien Jean-Philippe Smet qui deviendra pour l’éternité la STAR JOHNNY HALLYDAY le ELVIS français ! Donner du bonheur, transmettre de l’émotion sur scène est un don, Johnny tout comme Maria Callas était une VOIX, un interprète formidable aimait par des millions de fans. Sa vie est un roman, même si il y a une récupération politique du pouvoir, l’hommage qui lui a été rendu samedi est totalement justifié, ce rendez vous sous un ciel dégagé fut une réussite totale, je ne compatis même pas à ta frustration, puisque tu fais dans l’amalgame la veille Jean D’O n’aura pas eu autant de couvertures médiatiques et de ferveurs populaires.

  16. Hé…..,Hé. Un voyou Napoléon, rien de plus. Confondre Victor Hugo et Napoléon ça alors !….Conclusion : Même si Johnny n’est pas un assassin, il mérite le fait d’avoir donné des moments de bien être pendant que nos élites font tout le contraire. Au chiot les ordures de politiques qui par leur présence sont venus salir la commémoration de Johnny.

  17. “La jeunesse de France métropolitaine, insouciante et désoeuvrée, était poussée vers la bassesse pour que commençât la destruction de la société et de la culture française survivante à la guerre”… cette jeunesse de l’époque qui a fait des enfants, qui n’apprend rien, se morfond dans ses erreurs, dit aujourd’hui “oh c’était mieux avant” mais refusent d’admettre qu’ils sont responsables de la société pourrie et inculte qu’on subit aujourd’hui, dominée par l’absurdité, l’inculture et le manque de bon sens. Mais bon “c’était mieux avant”, “la faute aux autres”… ils ont pas voté, non plus, responsables de rien, hein ?! … à aller aux pieds de la Madeleine à filmer les “stars” ou rêvant d’y être devant leur télé… pppfff Bravo pour cet article très bien résumé.

  18. Saint Clément ! Avez-vous remarqué qu’en 150 ans la Société a changé ?
    Radio, TV, CD, DVD, sous Napoléon et Hugo ?
    Que la “Culture” a changé aussi de repères !
    Les couples mystérieux Cocteau/Piaf et Jean d’O/Johnny, partis ensemble, n’en sont-ils pas l’exemple ?

    • Avez-vous remarqué que l’excellence ne change pas? Que l’on comprend un discours de César mieux que les palinodies de nos pitres? Qu’un peuple de bon sens savait sans grande culture reconnaître ce qui était HAUT?

      Alors cessez de prendre le temps qui passe pour un critère de progrès. La technique n’est rien (Et j’en sais quelque chose avec la microinformatique dans laquelle je suis tombée tout jeune comme Obélix dans la potion magique) elle n’est qu’un instrument plus rapide qu’un stylo pour permettre à la pensée de s’exprimer. Encore faut-il qu’il y en ait une. Vous avez oublié un autre couple improbable: Atalli/Coluche! Notez que le pitre anti français fut le premier à oser parler de se présenter à une élection présidentielle et d’être crédité d’un pourcentage de voix non négligeable.

      • Il faut vivre avec son temps, que cela plaise ou non ! Celui des Lumières est passé ! C’est “l’obscure Clarté qui tombe des Etoiles” ! Bob Dylan Prix Nobel !

        • “L’obscure clarté qui tombe des étoiles” est un occymore tiré du Cid. Quant à Bob Dylan sa “poésie” est à lui et donc il fut un créateur. ce que d’ailleurs des anglophones contestent mais les prix nobles devient si politiques qu’ils en perdent toute valeur.

    • C’est vrai, les temps semblent avoir nécessairement changés.
      Mais ils peuvent changer en bien comme en mal.
      Quant à la comparaison de vos deux paires de couples on a plutôt l’impression que rien n’a changé.
      Paradoxe ?

  19. Et tout cela orchestré par et avec l’assentiment d’Emmanuel Macron qui a su une fois de plus choisir l’opportunité de plaire à tous les fans de Johnny afin de gagner des sympathies et par là-:même des voix. Beau coup bien réussi. Je conseille aux dits fans
    de faire la part des choses.

  20. Napoléon, issu d’une famiile de francs-maçons, ne l’étant vraisemblablement pas lui-même. Empereur, dictateur. Combien de morts à son actif. Un grand homme assurément.
    Victor Hugo, c’est autre chose. Un génie, c’est certain, mais…
    Johnny, suis même pas sûr que sa moto, il la conduisait lui-même, mais bête de scène sans aucun doute.

    • Et Louis XIV, combien de mort ? On n’en parle jamais. Il nous a quand même laissé Versailles que le monde entier nous envie, est-ce la raison

      • Louis XIV n’a pas laissé que Versailles,mais aussi une bonne partie de la France actuelle …Victor Hugo,richissime se fit véhiculer dans le corbillard des pauvres ;la démago,c’est pas nouveau.

    • Napoléon n’était pas Franc-maçons et s’en moquait quant à sa mère et son père, qui vous a dit qu’ils l’étaient?
      Cette lubie qui permet à toutes les haines de s’autojustifier est assommante. Donnez des sources, je donne les miennes: “Napoléon Bonaparte en verve” de Pierre Chalmin édition Horay 2002 page 87: “Les francs-maçons? C’est un tas d’imbéciles qui s’assemblent pour faire bonne chère et exécuter quelques folies ridicules” Gourgaud. Après on peut dire ce que l’on veut. Si Napoléon Bonaparte fut membre de l’Institut dans la section mathématiques il ne fut pas franc-maçon.

  21. Lance-missile
    Merci pour cette mise au point que je partage totalement mais une seule petite remarque à l’auteur les zazous ne datent pas de la fin des années 50 mais de la période de la deuxième guerre mondiale soit en 1941 et se sont éteints après la libération.;
    âgé de 14 ans en 1946 je ne pouvais pas être zazous et encore moins ceux de la période des débutants génération Hallyday

  22. Enfin , un commentaire objectif sur la dégénérescence de la culture française ! merci Mr Clément .Qui de nos jours a lu la légende des siècles.?Que sont devenus Proust , Zola , ect ? Il en est de meme de la Musique : Haendel , Mozart ,Vivaldi ,Wagner. Je persiste et signe johnny ( minuscule voulue) est une nuisance sonore et une escroquerie intellectuelle .

  23. Merci pour cet article à la logique imparable. Quand je pense que d’aucuns s’étonnaient qu’il n’ait pas eu droit à des funérailles *nationales* ! Non, mais que ne faut-il pas entendre ?
    La France a-t-elle complètement perdu sa hiérarchie des valeurs ?
    Halliday était, convenons-en, une “bête de scène”, avec un réel pouvoir de fascination sur les gogos et un génie ommercial.
    De là à en faire un héros national, il y a de la marge !
    Quand va-t-on lui attribuer la Grand-Croix de la Légion d’Honneur à titre posthume ??

    • Au cas où vous l’auriez pas remarqué on à pas pousser les gens dans la rue ,ils étaient simplement triste, pour ce qui est de la culture ,des millions de gens savent lire et écrire
      sans être des académiciens, on peut être cultivé et con c’est compatible Non?

      • Titche, vous n’étes ni académicien , ni cultivé et c’est compatible avec con.On peut savoir lire et écrire et ne pas comprendre ce qu’on lit et écrit.Non?

      • Ceci étant, académicien et con sont deux adjectifs parfaitement compatibles.

        Un type comme Jean Dutourd l’illustre de façon impeccable.

  24. Dommage qu’il y ait tant de fautes d’orthographe dans ce beau texte… Cela nuit à la cause défendue.

  25. Non partagé …Il faut vivre avec son temps .Johnny a représenté une longue époque et ceux qui y ont été sensibles à divers titres méritent le respect .Maurice Chevalier chanta nombres d’âneries,et Charles Aznavour écrivit pour Johnny .Il faut donc relativiser .

    • Oui, et je ne considère pas vraiment Maurice Chevalier comme un grand représentant de la culture française.

      Pour dire les choses gentiment…

  26. Ce n’est qu’une idole de la République !!! et la République c’est tous ce qu’il y a de médiocre insipide, de la musique de masse pour tenir le peuple laborieux. La république gouverne mal, mais c’est se défendre sur tous les théatres politico-Swobizz la preuve samedi.

  27. Ce que vous dites est très vrai, c’est d’ailleurs pour ça que je n’ai jamais aimé, ni écouté les chanteurs et la musique pop ou rock, mes préférences allant ailleurs; le 1er disque que j’avais demandé à mes parents (j’avais alors 14 ans) fut “la petite musique de nuit” et je vibrais avec Mozart . ça n’a pas changé. Mais je vous trouve un peu sévère quand même, la musique de variétés ayant tjrs existé : voyez Tino Rossi, par ex, ou les bals musettes de Nogent. Et si Johnny a duré 57 ans, c’est peut-être qu’il a apporté qque chose après les débordements dingues de ses débuts, non ? Je pose simplement la question…

  28. Que personne ne s’offusque que j’aie oublié la majuscule à Johnny dans mon commentaire ci-dessous, c’était une faute de frappe totalement involontaire.

    C’est pas comme quand j’écris coran.

    Encore une fois, je n’ai rien contre lui personnellement, mais c’est le battage insensé qu’on en fait… Bref.

  29. En vous lisant, je me dis que j’ai vécu les choses exactement comme vous !

    Je n’ai rien contre ce pauvre johnny, paix à son âme, mais être obligé d’assister à une telle idolâtrie, y compris dans Riposte Laïque, pour un emblème de la sous-culture ! Je me dis que quelque chose a cessé de tourner rond… Depuis longtemps…

    Quand je pense que quand Georges Brassens est mort, je m’en souviens très bien, il n’a eu droit qu’à une demi-page dans certains journaux…

    • @spipou – Un “emblème de sous-culture” ! Voilà qui vraiment bien trouvé ! ;-))

    • De Georges Brassens je possède l’intégralité des vinyles, l’intégralité des CD et l’intégralité des DVD. Sa culture était immense et ses textes, un pur régal. Ce que ne savent pas les non guitaristes c’était son niveau de technique instrumentale. Il a beaucoup utilisé des accords de jazz, dans des enchaînements rapides et avec des positions de main gauche invraisemblables. Autre chose importante, Brassens était un immense composteur. J’ai reçu l’annonce de sa mort, en 1981, comme un coup de poing dans la figure et je suis allé cet été, pour la première fois, me recueillir sur sa tombe à Sète.
      Brassens aimait beaucoup certaines chansons de Johnny, il l’a dit publiquement.
      Non le public de Johnny n’est pas composé que d’incultes primaires.
      Se contenter de ce cliché est primaire.

      • Non, je n’ai pas dit que le public de Johnny n’est composé que d’incultes primaires.

        Mais c’est le niveau d’idolâtrie auquel on atteint ces jours-ci qui me sidère.

      • Quant à Brassens, j’avais déjà remarqué qu’il avait beaucoup d’indulgence pour nombre de chanteurs qui ne lui arrivaient pas à la cheville.

  30. MERCI!!! ça fait du bien de vous lire à Riposte Laïque. Enfin on y parle de culture… Même si c’est un peu hors sujet, rappeler que le gars Johnny était aussi un fraudeur fiscal me paraît pertinent. Non seulement pendant 50 ans il a participé à sous-cultiver nos concitoyens mais en plus il n’a pas hésité à se tirer à l’étranger pour frauder le fisc. Et c’est le même qui revient en France pour se faire soigner par des toubibs formés grâce aux impôts des français qui doivent payer cash, dans des structures hospitalières payées par ces mêmes français. Pas gêné le Johnny!

  31. Georges Clément vous portez mal votre nom, il vous vaudra en changer ! Même si “Jojo”, n’était pas votre tasse de thé avouez quand même que tenir la rampe plus d’un demi-siècle… il faut le faire. Personnellement je trouvais les chansons de ses premières années de sa carrière un peu trop mièvres, trop américanisées, mais au fil du temps il s’est amélioré comme un vieux bordeaux ; il a appris à chanter, à savoir poser sa voix et ne plus faire de couac , il s’est choisi un répertoire s’ajustant parfaitement à sa personnalité et je vous pari que s’il n’avait pas été terrassé par la maladie sa dernière représentation vous auriez été humilié par son professionnalisme.

    • @Gabriel Zallas – Certes, *dans son domaine*, il faut le reconnaiître, il était un grand pro.
      Mais, comme le dit un autre commentateur, il était aussi un “emblème de la sous-culture”…

  32. Les années 60, c’était le début de la guitare électrique. Depuis, certains sont devenus des virtuoses d’un niveau absolument sidéral sur cet instrument: Joe Satriani, Micheal Angelo Batio, Vinnie Moore ou Yngwie Malmsteen en sont quelques exemples.

  33. Johnny Hallyday c’est dans la lignée des regrettés Georges Pérec et Herbert Pagani.

  34. J’aimais bien Johnny du temps de “SLC”, et de “age tendre et tete de bois”, mais apres la fin des année 70 je me suis mis a le mépriser, devenu une éponge, imbibé et drogué, avec juste un petit talent de perroquet copieur, il avait perdu tout attrait et toute nouveauté, pour moi le johnny d’apres 78 n’existe pas ou alors c’est juste une épave sans intéret…

  35. Je n’ai jamais aimé lire de la poésie, il faut l’avouer. Par contre l’entendre c’est différent. L’un des moments que j’apprécie le plus quand je conduis le matin pour aller au travail, c’est d’allumer la radio et de tomber sur un air de poésie. Même si je n’en comprend pas forcément la signification, les sentiments restent. Je préfère ça aux crétins qui écoutent du hip-hop ou cette cochonnerie de rap débile, écouté si fort que même sur une autoroute tous les conducteurs des autres voitures devant et derrière l’énergumène l’entendrons de loin.

    • si vous n’aimez pas la poésie, je vous conseille “les nuits” de Musset ou certaines grandes tirades d’Edmond Rostand… comme la fameuse tirade de Flambeau dans l’Aiglon…

      • Musset …un ivrogne,un malade,un hystérique;puisque cela semble les critères principaux retenus par certains pour qualifier Johnny .

    • @Fradth – Et la “grande” musique, vous n’avez jamais essayé ? Là aussi, un esprit attentif peut découvrir des merveilles, — que ce soit dans des mélodies chantées ou des pièces instrumentales.
      Ravel, Brahms, Bach, Mahler, Poulenc ou Chostakovittch, … — goûter le travail de tant de génies créatifs, offre une satisfaction plus durable que les chansonnettes… 🙂

      • Merci Ivan .Je suis ravi de voir qu’il y a des mélomanes à RL. C’est plutot rare .

  36. Quelle condescendance et quel mépris dans cet article. Johnny Hallyday, l’inculte, a commencé par apprendre des chansons de Brassens, entre autres et admirait Brel.
    Mais, je ne suis pas rancunier et pour vous faire plaisir, cher Georges Clément, je vais vous rappeler de grands textes d’un artiste que vous admirez.
    “Elle avait de tout petits tétons, de tout petits petons elle était frisée comme un mouton, Valentine”. C’est vrai, c’est nettement au dessus de “Requiem pour un fou”.
    Ou encore “Ah, si vous connaissiez ma pououououle, vous en deviendriez mabouououle”, c’est beaucoup plus raffiné que “La mort d’Ophélie”.

    • Maurice Chevalier n’est pas une référence loin de là pourtant il est allé chanter aux USA lui.avec Valentine et Ma poule…Mais c’est vrai ,il n’avait qu’un canotier et un costume élégant. .Pas de cuir “moule burnes” pas de chaines pas de tatouages ……

      • Musicien depuis plusieurs décennies, sans être fan de Johnny, j’en suis un admirateur. Avec tout le respect, et j’en ai, pour Maurice Chevalier, son oeuvre n’arrive pas à la cheville de celle de Johnny. Vous jugez l’artiste à ses cuirs “moule burnes” et à ses tatouages, moi à certains et nombreux textes magnifiquement ciselés, remarquablement écrits et des musiques qui sont un régal pour un guitariste. A chacun ses critères.

    • @Jeffender – Vous n’avez pas tort, Maurice Chevalier était du même niveau ! Il reste que faire de Halliday une idole nationale traduit un excès, risible.

      • Vous avez raison, de remettre les choses à leur juste place. Je n’ai jamais considéré Hallyday comme une idole, mais comme un artiste très talentueux et humble. Mais je veux ajouter que Johnny n’est pour rien dans tout ce cirque qui n’est qu’un bal des faux-culs, des m’as-tu-vu et une pantalonnade de politicards en quête de voix supplémentaires.
        Le plus digne, dans toute cette mascarade est le défunt.
        Petite divergence avec vous, les oeuvres de Chevalier et de Hallyday ne sont pas du tout du même niveau et je vous invite à découvrir, si vous ne le connaissez pas, l’album “Hamlet”, c’est du très haut niveau.

        • Garde des magnifiques jeux de mots pour ton jour de gloire, quand tu seras invité chez ton idole et maître à penser…..Hanouna !

  37. Dieu sait si j’aime Victor Hugo, la France, sa culture, ses rites et ses rythmes mais, au rebours de ce Georges qui n’a de clément que le nom, j’estime cet hommage totalement mérité : 57 ans sur scène, 50 disques, 1.000 chansons interprétées et plusieurs dizaines de millions de spectateurs en live dans des shows jamais vus avant valent bien ça… Comme tous les hommes, Johnny était un être imparfait mais incontestablement il aimait son prochain, il aimait la France et les français, alors je l’aime aussi !

    • Il faut tout de même relativiser. Sur plus de 1000 chansons, à peine une petite centaine est de lui. Et ne parlons même pas de la musique, aucune à son actif. Quant à ses spectacles, le plupart du temps il braillait plutôt qu’il ne chantait. Heureusement que de vrais musiciens étaient là pour meubler.

      • À chacun son métier : Johnny était avant tout un interprète et un showman, il ne s’est jamais pris pour un intello et surtout il aimait les gens. On peut ne pas apprécier son style ou sa voix mais il n’y a pas de fumée sans feu et le feu, pour ça il savait l’allumer et comment !

  38. Oui mais voilà, Johnny Halliday c’était d’abord un prince de l’émotion, ce dont les médias ont besoin d’abord et avant tout pour l’obotomiser le téléspectateur lambda et le soustraire à la réflexion, toujours dangereuse pour le système. De ce fait, Halliday, malgré sa fureur de vivre n’a pas été contraint à l’exile, comme Victor Hugo. Quant à Napoléon, “l’enfant de la Révolution” selon Michelet, haï par certains, vénérés par d’autres, deux siècles plus tard, sa renommée mondiale demeure. En l’an 2217, si la France existe encore, il est peu probable qu’on sache qui était ce Johnny Halliday ?

  39. Il suffirait peut-être que l’ ECOLE se mette au niveau d’un Napoléon ou d’un Victor Hugo dont ELLE n’a même plus le droit de l’enseigner !!!!….Et la faute à QUI ??? Qu’un homme politique (Victor Hugo a été député) ou qu’un militaire se mette aussi au niveau ..que vous souhaitez …
    .
    Johnny n’était là que pour la récréation et non la RE-création ….à chacun son boulot …

  40. J’avais aussi fait immédiatement le rapprochement avec les obsèques d’Hugo et m’étais fait à peu près la même réflexion…
    Cela étant, on ne peut nier que les progrès technologiques ont tout changé. Honnêtement, j’aime la poésie mais quand je veux vraiment me faire du bien, j’écoute un CD…
    Il y a pourtant de quoi se pâmer en lisant “les Trophées” d’Heredia, mais face à certains flots musicaux où la voix et l’instrument d’autrui vous ensorcellent, dans un autre registre, accessible à un plus grand nombre, on peut trouver un plaisir esthétique infini. Bref, l’un n’empêche pas l’autre : aimer V. Hugo et Johnny H.

    • J’ai beaucoup de mal à trouver un plaisir esthétique avec Johnny, mais des goûts et des couleurs, comme disait l’autre, il est inutile de discuter…

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