J’ai lu Opération Pédalo avec gourmandise en une après-midi. A l’heure où Hollande essaie de bander ses muscles et que le monde entier braque les projecteurs sur lui pour s’en moquer, le roman de Paul Le Poulpe a pris quelques longueurs d’avance.
Tonique et drôle, c’est aussi une lecture qui ravive la mémoire (mise à rude épreuve quand les vagues de l’actualité se succèdent en rangs serrés).
A l’image de sa couverture, le roman use de la fiction avec malice pour nous donner à voir la réalité sous un calque à peine opaque. Les noms des personnages, associations, dispositifs politiques, théologiques et objets divers sont autant de trouvailles hilarantes et clins d’œil de l’auteur qui nous mettent en piste et en joie tout au long du récit.
Chaque « héros » fait l’objet d’un portrait à charge récapitulant tous ses « hauts faits » d’armes et nuisances où nous reconnaissons les causes idéologiques et politiques de la conjoncture catastrophique dont nous souffrons aujourd’hui.
Ce préalable nous permet de suivre le scénario des infortunes de ces acteurs comme autant de punitions méritées qui nous comblent de joie et déclenchent les éclats de rire. Sans oublier la chanson… qui revient tout au long du roman comme un pamphlet de la France révolutionnaire.
Une lecture qui lie réalité et fiction pour nous montrer qu’il suffit de peu de choses, mais finement organisées, pour que le corps politique corrompu bascule hors-la-loi, que la Résistance triomphe et que renaissent la France, sa culture et son mode de vie.
Victor Hallidée
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