Depuis quelques mois, avec l’explosion en Syrie du jihadisme dont les combattants proviennent de communautés musulmanes résidant en Occident et dans maints pays, les organisations islamiques se sont lancées dans une campagne mondiale pour disculper l’islam de tout lien avec le jihadisme. Pour arriver à leurs desseins, elles ont trouvé des collabos parmi les hommes politiques pour monter en première ligne avec l’intention de protéger l’islam contre tout amalgame entre islam et jihad.
Le calife Ali et les compagnons de Mahomet au massacre des prisonniers
de la tribu juive Banou Quraïza
(L’héritage du jihad. La guerre sainte de l’islam et le destin des non-musulmans,
éd. Prometheus books)
Un premier exemple nous vient des États-Unis, où, à la perspective de l’ouverture simultanée du mémorial dédié aux victimes du 11 septembre 2001 et du musée du World Trade Center, un film a été édité afin d’éclairer le peuple américain sur la nature d’al-Qaeda. Or, le Conseil des Relations Américano-Islamiques (CAIR), branche des Frères Musulmans, a voulu contrecarrer la description objective de cette organisation terroriste présentée par le film. CAIR s’est lancé dans une razzia médiatique pour réécrire l’Histoire afin de blanchir la réputation d’al-Qaeda et par conséquent de l’islam : il a exigé le retrait des mentions « islamistes » et « jihad » du film au niveau du mémorial et dans le musée. Cette demande était déjà une gifle lancée au peuple américain et au monde libre car elle réclamait une occultation de la vérité. De façon surprenante, la direction du musée s’est soumise aux désideratas de l’organisation islamique. La direction vient en effet de retirer la mention « islamic terrorism » de son site web.
Comment une telle décision est-elle possible aux USA ? Et comment l’islam peut-il travestir la vérité quand, à travers le monde, pullulent les organisations jihadistes ? Leurs noms sont d’une façon flagrante associés à l’islam : Le Front Islamique Mondial du Jihad contre les juifs et les « croisés », les Talibans (« les étudiants en religion »), L’Organisation du Jihad islamique (Liban), Le Jihad Islamique pour la Libération de la Palestine (Liban), Jama’at al-Jihad al-Islami (Uzbékistan,) Harakat al-Jihad al-Islami (Bangladesh), Harakat UI Moujahidin (Pakistan), Boko Haram (Nigéria) etc. …
Par ailleurs les chefs jihadistes, têtes pensantes de ce jihad du 11 septembre, ont eux-mêmes dédié ces attaques à Allah et à l’islam : « Grands mercis à Allah pour son aimable geste et pour nous avoir choisis afin de réaliser l’acte du jihad pour sa propre cause et pour défendre l’islam et les musulmans. En conséquence, vous tuer, vous combattre, vous détruire, vous terroriser sont une réplique à vos attaques, sont considérés comme un devoir légitime pour notre religion. … Nous demandons d’être près d’Allah, nous vous combattons, nous vous détruirons et nous vous terrorisons. Le jihad pour la cause d’Allah est un grand devoir pour notre religion ». Ce texte est extrait du Conseil de la Shura (« du conciliabule ») qui s’est tenu entre les chefs jihadistes juste avant le 11 septembres 2011. On ne peut être plus clair.
Il faut rappeler aussi la lettre de Ben Laden du 4/11/2002 au peuple américain : « La première chose pour laquelle nous faisons appel à vous est pour que vous rejoigniez l’islam ». Et il cite les recommandations du Coran incitant au jihad, la « Guerre Sainte » : « Les croyants combattent dans le sentier d’Allah et ceux qui ne croient pas combattent dans le sentier du Tagut (« des idoles »). Eh bien, combattez les alliés du Diable, car la ruse du Diable est, certes, faible (4 : 76) ». « Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) – parce que, vraiment, ils sont lésés; et Allah est certes Capable de les secourir (22 : 39) ».
De même, Mohammad Atta, le chef des terroristes du 11/9, dans ses derniers mots, en guise de testament, invoque le verset 47:4 : « Lorsque la confrontation commence, frappez comme les champions qui ne veulent pas retourner dans ce monde. Criez « Allahu Akbar ! » car ces frappes [sèment] la peur dans les cœurs des non-croyants. Allah a dit : « Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru, frappez leur cou. Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c’est, soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu’à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c’est pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dans le chemin d’Allah, Il ne rendra jamais vaines leurs actions (47 : 4) ».
Selon les savants en religion de l’islam le jihad est de nature obligatoire. C’est de plus une obligation (hukm) collective et non individuelle. Ils se réfèrent au verset 2 : 216 : « Le combat vous a été prescrit alors qu’il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas ». Qui doit être combattu ? Tous les polythéistes doivent être combattus : « Et combattez-les jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association (1) et que la religion soit entièrement à Allah. Puis, s’ils cessent (ils seront pardonnés car) Allah observe bien ce qu’ils œuvrent(8 : 39). Même Averroès, tant célébré en Occident, n’avait pas dérogé à cette règle. Le jihad est source de fierté pour l’islam et source de sa puissance.
Un second exemple s’est déroulé outre-Manche. Le Service du contre-terrorisme britannique a évalué à 700 le nombre de jihadistes britanniques qui combattent en Syrie. Au cours des 3 premiers mois de 2014, 40 personnes ont été arrêtées à leur retour. Un père de 3 enfants a été kamikaze. C’est le premier Britannique qui est mort dans un attentat-suicide à la bombe en Syrie.
Une réunion sur la prévention de l’extrémisme a regroupé les services concernés de Londres, Manchester et Birmingham où les communautés musulmanes sont les plus nombreuses. Un appel a été lancé aux familles musulmanes afin d’aider les Autorités à juguler ce phénomène. Mais en s’adressant aux mères, la police ne sera pas en mesure d’atteindre ces femmes. Les femmes, dit-on, ne savent pas ce que planifie leur progéniture. De plus beaucoup de familles ne veulent pas que leurs enfants aillent en Syrie pour le jihad mais elles craignent que, si elles se présentent à la police, celle-ci ne marque pour toujours leurs jeunes comme terroristes. D’ailleurs, la communauté musulmane a mal pris cet appel de la police car elle n’a pas confiance dans cette institution.
Un membre du Centre International de la Radicalisation considère également que la police britannique « est mal placée pour lancer une telle campagne ».
Le même appel s’adressait aussi aux chefs musulmans britanniques, détenteurs de la décision et garants de l’idéologie. Leur réponse fut un refus catégorique : ils ont argué que cela serait une trahison de leur peuple et de leur islam. Il s’agit là encore d’une preuve flagrante que le jihad est intimement lié à l’islam et aux musulmans. Comment l’islam, qui veut se disculper du jihad, en déclarant qu’il lui est étranger, peut-il refuser d’aider les Autorités du pays qui a accueilli les familles musulmanes et où ils continuent à vivre ? Il fait la sourde oreille à l’appel du gouvernement alors que les jihadistes représentent un énorme danger pour la Grande-Bretagne et pour le reste de la planète.
La responsabilité du jihad est en fait collective. Il faut rappeler que tout musulman doit participer à «l’impôt islamique », la zakât et que 8 postes de dépenses sont en principe censés représenter la répartition des sommes recueillies par la zakât. Le poste 7 concerne ceux qui combattent sur la voie d’Allah (la guerre sainte), c’est-à-dire les jihadistes. La zakât leur fournit matériel de combat, munitions, ravitaillement, vêtements et autres dépenses. La guerre sainte est prioritaire. Tout musulman participe donc financièrement au jihad. Tout musulman sait où va son argent. Il est consentant. Il participe volontairement à la progression de l’oumma (2) et à la propagation de l’islam. En acceptant le principe de la zakât, qu’on la paie ou qu’on ne la paie pas, on ne peut pas dire qu’on est un musulman modéré puisqu’on finance ou qu’on accepte l’action terroriste. Islam et jihad sont indissociables. Le lien entre islam et jihad est fusionnel.
Par delà le jihad, nous devons savoir que l’islam ne se soumettra jamais aux lois des démocraties. Sa seule allégeance va aux lois coraniques qu’il considère comme divines. Rien ne le retiendra jamais de piétiner les lois du pays d’accueil. Pour lui, « L’enfer, c’est les autres ».
Bernard Dick
(1) Les associants sont ceux qui adorent plusieurs dieux. En raison de la Trinité, les chrétiens sont considérés par l’islam comme des associants, assimilés aux polythéistes.
(2) La oumma (communauté des croyants) est la seule allégeance du musulman. L’islam ne reconnaît aucun État-nation.
Au 10/05/2014, les terroristes islamiques ont mené plus de 22.914 attaques terroristes mortelles depuis le 11 septembre 2001.
