RATP : Libération obligé d’évoquer le “sulfureux” site Riposte Laïque et sa vidéo…

Selon le journal Libération[1] du mardi 28 mai 2013, 80% des chefs d’entreprises n’auraient pas de « malaise particulier » avec la pratique d’une religion, et ce qu’elle implique, parmi leur personnel. La religion en question, inutile de faire l’autruche, c’est principalement l’islam. Les autres étant si discrètes qu’on se demande parfois si elles existent !

Evidemment, comme l’explique René Marchand dans Reconquista ou mort de l’Europe, ces arrangements arrangent. C’est en effet au patronat français (peu soucieux de la notion de patrie et répondant à un réflexe mercantile qui nous a plongés dans la mondialisation) que l’on doit le déferlement d’immigrés du continent africain depuis quelques décennies, avec, cerise sur le gâteau : le regroupement familial, en échange d’une docilité professionnelle (pour l’instant !).

Mais les folliculaires de Libération sont forcés de reconnaître, du bout de la prose, çà et là quelques écueils dans ce merveilleux consensus, tel le refus d’un homme musulman de recevoir des ordres d’une femme (suivant une perception primitive de sa supériorité). Les deux témoignages de Claude Sollarz (PDG de PAPREC) et Jean-Christophe Ciberras (Président de l’Association nationale des DRH) montrent bien que l’ennui ce n’est ni la Croix, ni l’Etoile : c’est le Croissant. La rédaction est même OBLIGÉE de donner raison au « sulfureux » Riposte laïque qui a, via la vidéo de Guy Sauvage, pointé la réalité de l’islamisation au sein de la RATP !

Cependant les bons vieux réflexes pavloviens ressurgissent dans cette simple phrase, où l’on peut déceler sans mal la duperie des médias français : « La religion est davantage une préoccupation pour les entreprises de Région parisienne et des grandes métropoles (Lille, Marseille, Lyon) que pour celles implantées dans les villes de provinces. »[2]

Sauf que les moyennes villes de province ne subissent pas l’immigration musulmane de l’Ile-de-France et des grandes métropoles, où les No man’s land islamiques sont légion. Cette comparaison de Libération est donc absurde. Ce serait comme écrire qu’à la campagne on se plaint moins des nuisances sonores qu’à Paris, et que ce sont les parisiens qui ont un problème avec le bruit. Le « fait religieux » (j’adore cet euphémisme pour dire la chienlit islamique !) nous saute plus facilement au visage à Saint-Denis qu’à Pont-Aven ! Mais ça, il ne faut pas le dire, ce serait franchir la ligne !

L’officine du Parti socialiste ne peut pourtant cacher certaines réalités du sondage, à savoir que 41% de cadres des Ressources humaines estiment que la question religieuse « va devenir de plus en plus problématique » (et 42% reconnaissent que la religion influe sur leur façon de manager). De même que des divergences se font jour sur la nécessité de laïciser l’entreprise, à la manière du Service public (qui respecte « rigoureusement » ce précepte comme chacun sait !) : 30% pensent que « chacun est libre de faire ce qu’il veut », lorsque 36% estiment qu’il ne faut pas légiférer mais demeurer discret sur sa pratique religieuse ; 34% étant pour une loi. S’il n’y avait aucun problème, les salariés ne seraient pas aussi divisés et la question ne se poserait même pas.

Libération, mortifié par ces aveux contre sa nature islamophile, réussit toutefois une parade : le témoignage d’une salariée athée qui raconte son expérience dans une entreprise où, manifestement, la pratique de la religion juive était scrupuleusement respectée. Je ne nie pas son malaise (quoique son témoignage n’ait révélé aucun traumatisme équivalent à celui des femmes salariées à la RATP), mais cette méthode qui consiste à aller chercher des exemples de dysfonctionnement ailleurs, tandis que le problème c’est l’islam, n’est pas d’une grande probité. Jusqu’à présent, les juifs religieux me laissent vivre en paix sans exiger de moi que je remodèle mon pays à l’image de leurs croyances. En un mot, entre la kippa et la charia, j’ai fait mon choix !

Charles Demassieux

 


[1] A partir d’une étude effectuée par l’Observatoire du fait religieux en entreprise  et Randstad France, dont les détails sont consultables en ligne sur www.liberation.fr, et moins raccourcis que sur la version papier !

[2] In « Religion au travail, « les problèmes restent marginaux », www.liberation.fr.

ARTICLE COMPLET DE LIBERATION
Une vidéo diffusée sur le très sulfureux site Riposte laïque (les adeptes des apéros saucisson-pinard) amis le feu aux poudres au sein du syndicat de transports en commun parisien. Visages non apparents, un petit groupe de salariés, principalement des femmes, dénoncent les comportements des «barbus» dans certains dépôts de la région parisienne.

Les propos sont bruts de décoffrage et brouillons mais elles parlent d’insultes, de collègues qui ne veulent pas leur serrer la main parce qu’elles sont des femmes, qui ne veulent pas conduire de bus après qu’une femme l’a conduit, qui prient dans les locaux ou même dans les bus.

Les femmes en question, qui ont été facilement identifiées par leurs collègues, ne veulent plus témoigner, elles disent avoir été victimes de menaces depuis. Mais une ancienne salariée d’un dépôt des Hauts-de-Seine confirme à Libération les tensions qu’elle a aussi subies.

Cette employée, d’origine maghrébine, explique entre autres s’être fait, par exemple, rabrouer publiquement pour oser fumer. “Cette affaire est très compliquée car elle se base sur un réel problème qui n’a jamais été vraiment pris en compte par la direction de la RATP mais elle a été aussi instrumentalisée par Riposte laïque et, en tant que syndicat, on se retrouve pris entre deux feux”, explique Laurent Gardoni, secrétaire général de la CFDT -RATP, syndicat pourtant monté au créneau pour demander une réponse de l’entreprise à ce qu’il nomme des dérives très inquiétantes.

La direction a finalement répondu en préparant un projet de «guide pratique à destination des managers » sur la question de la laïcité dans l’entreprise. Guide dans lequel, au-delà du rappel de l’obligation de neutralité, sont apportées des réponses à des questions très précises sur la possibilité de prier pendant les heures de travail, d’aménager un lieu de prière, de refuser de serrer la main aux femmes, ou d’exiger un médecin de tel sexe pour la visite médicale. A chaque question, la réponse est non.

ALICE GÉRAUD

 

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