Suisse : n’en déplaise à une pasionaria musulmane, la liberté d’expression me permet de critiquer sa religion

« Vous êtes  de l’opinion qu’il y a un dieu. Moi je suis  de celle qu’il n’y en a pas. Le tolérance induite par le système de la laïcité veut que vous ayez droit à votre opinion et moi à la mienne. On peut discuter sur laquelle est supérieure à l’autre mais cela me paraît inutile, nous  n’arriverons pas à nous convaincre mutuellement. »

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En revanche, dans un pays non-théocratique  qu’on appelle aussi quelquefois démocratie, un récent article s’est penché sur la question du blasphème. Un théologien affirme que le blasphème existe bel et bien, ce qui est parfaitement exact. Mais j’aimerais nuancer : avec le philosophe Pierre Bayle (1647-1706) , je prétends que le blasphème n’existe qu’à l’intérieur d’une religion et qu’il n’est punissable que par les moyens de cette religion, excommunication,  peines  infernales, etc. Si un croyant s’en prend à une autre religion, cette religion peut se sentir insultée mais ne peut en aucun cas accuser ce croyant de blasphème. Il se trouve que les religions monothéistes ne supportent pas l’insulte et se défendent en parlant de blasphème, ce qui est une faute de vocabulaire. Lors de l’affaire des caricatures, affaire gonflée à l’excès, n’a-t-on pas entendu notre pasionaria musulmane helvétique Nadia Karmouse demander, d’urgence, une loi fédérale contre le blasphème. C’est oublier, et on est là dans une deuxième erreur sémantique, que la religion, avant d’être une foi qu’il faudrait respecter in globo, est d’abord une opinion : il m’est parfaitement licite de critiquer votre opinion au nom de la liberté d’expression sans que cela s’appelle appel à la haine. Je rappelle que dans islamophobie, le suffixe -phobie signifie crainte. Un arachnophobe craint les araignées mais ne les hait pas. On peut dire, pour prendre un exemple musulman (mais j’en ai autant au service des autres monothéismes) que le jeûne du Ramadan est d’abord une hypocrisie puisque les musulmans qui le pratiquent mangent autant qu’en temps normal mais modifient simplement l’horaire des heures de repas ; que le Ramadan est une aberration physiologique, ce que vous diront tous les médecins et diététiciens mécréants. Ne pas boire pendant des heures dans la saison chaude peut avoir des conséquences graves surtout pour les vieux à qui on demande justement de boire plus qu’à leur soif. J’entendais un médecin égyptien déclarer qu’il ne soignait jamais autant d’infarctus qu’en période de jeûne religieux. Alors, en mentionnant tout cela, non seulement je ne blasphème pas mais j’essaye simplement de mettre le doigt sur un fanatisme nuisible à la santé et dont on pourrait diminuer l’intensité.

J’ajoute encore ceci à l’intention des jeunes musulmanes soucieuses de leur aspect que le Ramadan, avec ses excès de table nocturnes, fait grossir sur la durée. Qu’elles ne me remercient pas.

André Thomann, Genève

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