Une supercherie nommée Principe de Laïcité

En cette date anniversaire de la loi 1905 sur la laïcité, j’ai envie d’interroger ce principe qui est la composante essentielle de « Riposte Laïque ». J’ai toujours eu le sentiment qu’il y avait quelque chose qui clochait et j’ai fini par comprendre que la commission Stasi nous a tous bien eus !

C’est avec mes amis de gauche, réunis autour du journal électronique ResPublica, et avec bien d’autres associations que j’avais milité contre les voiles islamiques à l’école. C’était avant que la loi du 15 mars 2004 ne soit promulguée. Vous avez bien lu : ce n’était pas pour le principe de Laïcité que j’avais milité et que je milite toujours, mais contre les voiles islamiques, même si ma mère est musulmane et qu’elle s’est toujours voilée. J’ai développé une allergie à ces torchons, à ces étouffe-musulmanes après avoir été aussi, en France, des étouffe-chrétiennes.

N’allez pas me raconter que vous n’en connaissez pas la toute première signification ! La soumission et la subordination de la gent féminine. Cela n’a donc rien à voir avec le principe de Laïcité, mais avec le principe de l’Égalité. Mais ça va au delà de ce principe général.

Aujourd’hui, le voile très résiduel de la sœur chrétienne nous indique qu’elle a fait le choix de Jésus et de Marie et renoncé à toute relation charnelle avec les hommes ou les femmes de notre espace et de notre temps. Le voile de la musulmane, de plus en plus présent dans notre espace social, visuel et esthétique, nous indique tout autre chose : celle qui porte ce type de voile attache une grande importance à sa virginité, jusqu’au soir des noces. En cas de besoin, elle reconstituera le précieux hymen qui représente l’honneur de la famille et celui du futur époux. Le voile islamique étant très bavard, il nous dit aussi une chose que nous n’aimons pas entendre ni regarder en face, tellement elle est horrible et qu’elle met à nu notre hypocrisie sociale, notre comédie humaine : « celle qui me porte n’épousera que des musulmans ou des convertis bien circoncis ».

Ah qu'elles sont fermées les filles de mon pays !

Autrement dit, sans avoir froid aux yeux, le voile islamique affiche sa ségrégation en fonction de la confession et nous désigne comme citoyens d’une République des lâches. En présence du voile islamique, vous pouvez boire votre honte et mettre une croix sur nos principes de Fraternité et d’Égalité. Mais le voile islamique reste muet lorsque des associations de lesbiennes lui posent la question : « la musulmane voilée dédaigne-t-elle ou pas des relations homosexuelles qui préservent sa virginité ? ». Bien des personnes en déduisent que le voile y consent, puisqu’il ne dit mot.

Mais voilà que la commission Stasi nous a tous égarés en nous expliquant qu’au nom du « principe de laïcité », ses membres se prononçaient, presque à l’unanimité, contre les signes religieux à l’école publique, et uniquement publique. Cette commission a présumé que nous étions plutôt dupes et elle avait plutôt raison, puisque la majorité des politiques et des militants en sont encore à invoquer le « principe de Laïcité » pour ne pas énoncer une vérité toute simple : le voile islamique, quelle qu’en soit la taille, est non seulement séparatiste mais aussi ségrégationniste, capable de torpiller le creuset de fusion que la France a toujours été. L’exogamie française est en passe de se transformer en endogamie gravement avancée, génératrice de communautés qui se côtoient, mais ne couchent pas et donc ne se reproduisent pas ensemble.

ErnestRenan
Ernest Renan

Il faut revenir au principe fondateur de la nation française(1) et aux principes fondateurs de la République, avant de répéter bêtement « laïcité, laïcité, laïcité ! » qui n’a de sens que si les fondamentaux ne sont pas remis en question par les pratiques quotidiennes et sociales de l’une ou l’autre religion ou idéologie.

Islam dégage ! Voilà le leitmotiv fondamental qu’il nous faut adopter pour hâter l’émancipation de nos concitoyens musulmans et, par conséquent, de la France qui, si elle se laisse islamiser, perdra tout simplement les fondements qui ont fait ce qu’elle est encore.

 Pascal Hilout

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(1) Relisez à ce propos la célèbre conférence d’Ernest Renan (1823-1892) : Qu’est-ce qu’une nation ?
 

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