Villepinte : Duhamel et Fourest pleurnichent, il y avait trop de France !

Ce midi sur Antenne2, devant les caméra de Laurent Delahousse, on nous a imposé le petit monde de ces gens qui veulent faire accroire qu’ils savent. Ils sont des Pic de la Mirandole ou, pour certains, des successeurs du génial Staline, « ce coryphée de la science ».

Parmi les plus bavards, notre douce Caroline Fourest, flanquée de l’intarissable Alain Duhamel.

Un troisième personnage passera son temps à déverser de la bile… la cause de sa grave crise de foie télévisée : la candidate du FN et le candidat de l’UMP. Je ne le citerai pas, je n’ai pas retenu son nom. De toute façon, ce n’est pas trop grave, sa médiocrité, plus grande que celle de ses collègues, fait bien mériter qu’on ait oublié le nom de ce personnage.

Des commentaires du sieur Duhamel, concernant le rassemblement UMP réuni à Villepinte au même moment, rassemblement dont on nous montrera à plusieurs reprises des images et des extraits sonores, -commentaires auxquels les autres compères et commères souscrivaient visiblement, en tout cas n’ont pas eu l’impolitesse de les contredire-, il ressort qu’on doit déplorer :

–  la profusion de drapeaux tricolores agités (alors qu’aucun drapeau de la prétendue union européenne n’y était agité ou accroché)

–  le discours d’un Claude Guéant, se « prenant pour (André) Malraux »…

–   un discours qui recoupe le discours ambiant ; un discours qui fait croire que nous sommes dans une « bulle » et que l’on pourrait y faire beaucoup de choses.

–  un discours politique partagé, qui ne dit pas clairement que nous n’existons plus en tant que nation.

–   que les « politiques » n’ont ni le courage, ni l’intelligence, de dire aux électeurs qu’ils ne pourront pas grand-chose pour eux au plan français, et qu’il ne doit pas en aller autrement.

–  une désolante tonalité anti-européenne, planant partout en France. D’autant plus désolante, cette tonalité hostile au renforcement des institutions européenne, qu’elle entretient l’idée que la nation peut encore décider de faire des choses dans les domaines décisifs ; surtout, elle fait une croix sur cette France qui a pour visage : Robert Shuman, Giscard d’Estaing, et tous ceux des hommes politiques français auxquels on doit la construction européenne, telle que nous la connaissons.

Bref, d’Alain Duhamel à Caroline Fourest, on tiendra ce midi des propos convergeants, sinon identiques quant au fond, des propos assimilant à « l’extrême-droitisation », le refus d’aller jusqu’à la dissolution de la nation.

On nous expliquera, enfin on fera semblant de nous expliquer, qu’il faut aller plus loin dans la conduite « européenne » de toutes les questions décisives auxquelles -nous  expliquera-t-on encore en long et en large- on ne pourrait plus rien, sauf à considérer la France comme étant une « bulle ».

En d’autres termes, nous dira-t-on encore, d’Alain Duhamel à Caroline Fourest, on peut bien sur décider quelque chose, mais il faut décider dans un « cadre réel », pas dans un cadre irréel, pas dans un pays conçu comme une « bulle », ce qui ne serait pas réel.

Alain Duhamel, approuvé visiblement par ses collègues devenus ses comparses, reviendra à plusieurs reprises sur le concept de France « bulle »

Ce midi, on entendra encore : que la question du refus du halal n’était qu’une méchante diversion, qu’elle n’est qu’un moyen malodorant de « diviser les français », et un moyen de prendre des voix à ces xénophobes du FN, afin de ne pas poser les « vrais problèmes ».

En tout cas, nous répètera-t-on ce midi sur Antenne2, voulant nous faire avaler le dogme :  (que) poser le problème du halal, consommé même si on ne le veut pas, ou même si on ne le sait pas, c’est encore un autre moyen de nous entretenir dans l’idée qu’il est possible de nous faire vivre dans la « France bulle » ; que c’est un nouveau moyen de nous faire croire à la réalité de la France pouvant encore décider pour elle-même…une France n’ayant pas décidé de se laisser mourir, au profit de l’Europe des régions.

Alain Rubin

PS. La position exprimée cet après-midi par Sarkozy, sur les accords de Schengen, fait bondir Bayrou. Les journalistes de TF1 y voient, je cite : « un clin d’œil envers les électeurs de Marine Le Pen » ; tandis que Mélenchon, lui, y voit la « preuve qu’il avait raison »… Quant à NPA (Poutou) et à Efa Choly, ils s’étaient retrouvés en file indienne, sur les bords du Rhône. Ils y réclamaient la fermeture de toutes les centrales nucléaires.

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