Dans les derniers articles de la série « la France en guerre », plus particulièrement ceux traitant des actions dans le mode subversif, j’ai particulièrement insisté sur le rôle « essentiel » des mass-media dans le conditionnement de l’opinion publique, alors que nous sommes soumis à la dictature de la pensée unique instaurée par la pseudo-intelligentsia aux ordres et collaboratrice.
D’une manière générale, quand nous abordons un sujet politique, par exemple économie, défense, finances, social, éducation, religion, …. nous utilisons les informations communiquées par un ou plusieurs media quels que soient leurs supports : écrit, radio, télévision, internet.
Dans de nombreux textes, des commentaires, des media sont cités comme « des preuves » d’événements survenus ou de propos tenus.
ATTENTION !
Deux remarques s’imposent :
– dans la majorité des cas les médias ne font que rapporter des informations, ils n’en sont pas les sources mais les rapporteurs ;
– la chaîne existant entre la source et le rapporteur final, généralement non mentionnée, parfois méconnue ou intentionnellement cachée, peut être très longue et avoir fait l’objet de manipulations.
Il est essentiel de bien savoir ce que sont l’information et le processus de communication.
L’information et le processus de communication
L’information découle de phénomènes : faits ou événements observables survenant dans l’environnement.
Elle est le résultat de deux actes :
– la perception du phénomène , grâce aux données associées à celui-ci ;
– l’application des règles requises pour interpréter et attribuer un sens aux données.
Elle est le résultat des perceptions et des interprétations, indépendamment des moyens mis en œuvre et des technologies employées.
Et elle peut être « naturellement » altérée parce que l’exactitude est impossible à atteindre et parce que les appréciations de l’importance relative des faits sont variables.
L’utilisation des technologies renforce considérablement les possibilités d’acquisition, de transmission, de stockage et de traitement des informations.
C’est le processus de communication qui permet à un destinataire d’avoir la connaissance d’une information.
Dans celui-ci, cinq entités sont impliquées, chacune possédant des caractéristiques propres (selon le modèle de Shanon) :
– la source, elle produit le message ;
– le transmetteur, il code le message en signaux ;
– le canal de communication, il achemine les signaux ;
– le récepteur, il décode les signaux en message ;
– le destinataire, il réceptionne le message.
Il faut avoir conscience que la communication n’est jamais idéale et que l’information est susceptible d’être altérée entre la source et le destinataire de chacun des maillons de la chaîne en raison :
– de points de vue différents ;
– d’inexactitude dans la perception ;
– d’appréciation variable de l’importance des faits.
Par ailleurs, des actions pouvant être volontaires sont susceptibles d’altérer l’information. Dans ce cas, si la chaîne allant de la source au destinataire est longue, cas idéal pour les manipulations, de nombreuses altérations sont possibles, les effets sont multiplicatifs et non seulement cumulatifs.
Il faut tenir compte des réalités :
– l’exactitude est impossible à atteindre dans les perceptions ;
– les appréciations de l’importance relative des faits sont variables.
Il ne sera donc pas possible d’obtenir la certitude selon laquelle une information est valide.
Il ne peut être question, non plus, de céder aux sirènes des experts, de préférence auto-proclamés, qui utiliseraient de probabilités en la matière s’appuyant sur de fumeux algorithmes (« Ensemble des règles opératoires intervenant dans toute espèce de calcul » CNRTL). Pour pouvoir élaborer des probabilités il conviendrait de disposer de statistiques utilisant des mesures en nombre particulièrement élevé qui n’ont jamais existé.
Ceci impose que l’on se limite au fait que l’information soit exploitable ou non.
L’information exploitable
Par exemple, on déclarera qu’une information est exploitable si :
– la qualité de l’émetteur (celui qui en est à l’origine : la varie source) a été validée;
ET que
– sa qualité intrinsèque a été validée.
Quoi que l’on fasse, on est dans le domaine du subjectif.
Alors faisons très attention à nos affirmations quand nous nous référons à des informations dont nous ne connaissons pas la qualité de l’émetteur (la source), ni sa qualité intrinsèque.
La qualité de l’émetteur
Valeur | Qualité | Explication |
1 | sûr | L’émetteur remet un document original, une photocopie relatant un événement, des propos, … ou bien a été un témoin direct des faits, propos, … |
2 | probablement sûr | On ne dispose pas de document original ou photocopie, ou n’a pas été un témoin direct de l’événement, des propos, …, mais l’émetteur est ce que l’on appelle habituellement « bien informé » |
3 | possible-ment sûr | Habituellement a fourni des informations sûres, mais n’a pas été un témoin direct de l’événement, des propos, … |
4 | non sûr, en général | A fourni des informations qui, la plupart du temps, se sont révélées non vérifiables |
5 | pas sûr | A fourni des informations qui, la plupart du temps, se sont révélées fausses |
6 | non connu | Aucune idée du sérieux de l’émetteur |
La Qualité de l’information
Valeur | Qualité | Explication |
1 | Certaine | Recoupée par au moins deux autres sources d’information. |
2 | Probable | Information très vraisemblable bien que n’étant pas recoupée |
3 | Possible | Vraisemblable |
4 | Douteuse | Peu vraisemblable |
5 | Improbable | Probablement fausse |
6 | Non connue | Incontrôlable avec les moyens disponibles |
X | Presse – Attention à Internet puisque c’est le règne du copier/coller … |
Table de vérité de Information exploitable
Qualité de l’émetteur | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 |
Qualité de l’information | ||||||
1 | ||||||
2 | ||||||
3 | ||||||
4 | ||||||
5 | ||||||
6 | ||||||
7 | ||||||
X | ? | ? | ? |
Les informations exploitables seront celles dont la qualité émetteur est soit 1, 2 ou 3 ET dont la qualité intrinsèque est 1, 2 ou 3.
Les informations dont la qualité intrinsèque est « X » et dont la qualité de l’émetteur est 1, 2 ou 3 ne pourront être déclarées exploitables qu’après une analyse approfondie.
Jean-François Cerisier
Eh bien voilà une série d’articles qui forment des informations fort exploitables. Espérons quelles soient assez diffusées pour devenir des informations bien exploitées.
Merci , colonel Cerisier, pour tous vos articles. Mais comme vous le dites vous-même, les informations( un mensonge par omission est un mensonge ) et toutes les analyses, n’étant pas une science exacte, peuvent être soumises à caution.
Ça s’apparente à la méthode utilisée pour traiter
“le renseignement” dans certaines officines spécialisées…
bien décryptés, et comme d’habitude bien explicités pour que tout le monde comprenne,même les sottes comme moi, et bonne réponse aux commentaires d’hier, vous êtes un excellent pédagogue, Jean- François CERISIER nous aurons beaucoup appris à vous lire et merci signé paule di Malta
D’accord mon Colonel ! Mais si je dis que : ” L’Islam est une saloperie ” ce n’est même plus une information , c’est une certitude vérifiable ! Non ? LOL !
Si, si, c’est bien une information.
Et, comme telle, le crédit que l’on peut lui apporter tient à la qualité de l’émetteur et à sa qualité intrinsèque.
Il en est de même pour l’information “l’islam est une religion d’amour, de paix et de tolérance”.
Toutes les informations balancées à longueur de journée par :
– le pouvoir en place, quasiment quotidiennement, par ses séides, ou par ceux voulant grimper sur l’assiette au beurre;
– le « sémillant » ministre à « l’éducation du peuple et à la propagande », GOEBBELS, et ses séides;
– le premier secrétaire du parti, par ailleurs « petit père des peuples », STALINE, et ses séides;
correspondent ou correspondaient à des opérations de propagande, intoxication, influence, …