Plainte contre l’imam de Toulouse : la Licra en pleine schizophrénie…
Qui ne se souvient de Rachid Abou Oudeyfa, imam de la mosquée de Brest et aujourd’hui diplômé de l’université de Rennes ?
Ce brave garçon s’était attiré quelques commentaires caustiques, voire malveillants, pour avoir tout bêtement expliqué que « les amateurs de musique seront changés en porcs ou en singes ».
A vrai dire, les Gentils en avaient quasiment fait un paria, coupable, par ses excès, de ridiculiser une doctrine religieuse basée sur la raison.
Jusqu’à son propre camp, affirmant que ce type d’assertion confinait au grotesque.
Sauf que… L’histoire du mélomane brutalement affublé d’une panoplie porcino-simiesque après un concert des Stones n’est pas née dans le cerveau malade d’un obscur imam, mais dans celui d’un certain Mahomet, ce que journalistes, politiques et autres gens de bien se sont gardés d’ébruiter :
« Il y aura des gens de ma communauté qui vont boire du vin et l’appelleront par un autre nom, il y aura des instruments de musique et des chanteuses qui vont chanter pour eux. Allah va les ensevelir dans la terre et va faire d’eux des singes et des porcs ».
(Hadith authentique Cheikh Albani).
Résumons-nous : les délires du chamelier étant indéfendables, on fait porter la chéchia au pauvre type qui se contente de répercuter la parole sacrée.
Pas très sportif, tout ça… mais néanmoins de nature à inciter à la prudence ceux qui d’aventure seraient tentés d’accuser la voix de son Maître et pas le Maître lui-même. En théorie.
Bon, ben, c’est raté.
La LICRA, embrayant sur l’action de l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF), porte plainte contre un imam de Toulouse qui aurait proféré que « les Juifs se cacheront derrière les pierres et les arbres, et les pierres et les arbres diront : Oh musulman, oh serviteur d’Allah, il y a un Juif qui se cache derrière moi, viens le tuer.»
Effectivement, on peut y déceler une certaine connotation antisémite.
Que n’efface pas forcément la poésie jaillie de l’image d’arbres et de pierres qui parlent.
Pour l’UEJF, cette saillie serait tirée d’ « obscurs versets du Coran ».
Tenez-vous le pour dit, il y a des versets « obscurs », et des versets « clairs ». C’est bon à savoir.
Mais là encore, mauvaise pioche. En l’occurrence, il ne s’agit pas de versets, mais toujours de hadith, et de la source suprême : Al Boukhari, 3593. Donc la parole du Prophète himself.
Et on se retrouve dans la situation provoquée par l ‘imam de Brest : la doxa commune voulant que l’islam aime tout le monde, on s’en prend au crétin qui a osé lire un passage de la Sunna à voix haute. S’attaquer au narrateur plutôt qu’à l’auteur est bien plus pratique. Et plus facile.
Et puis, si on se met à amalgamer la Sunna et le Coran avec l’islam, on n’en sort plus.
La LICRA adopte la posture des Grecs, qui tuaient les porteurs de mauvaises nouvelles.
Nul n’ignore céans qu’entre la LICRA et Riposte Laïque, c’est une longue histoire d’amour. En témoigne le nombre de rendez-vous galants qu’ils nous filent devant la XVIIe chambre. Certes, on pourrait imaginer lieu de rencontre plus romantique, mais à chacun ses lubies.
A telle enseigne qu’on ne saurait trop conseiller à notre Père fondateur, le sémillant Pierre Cassen, de se pacser avec Mario Stasi, patron de ladite officine, histoire de réaliser de substantielles économies par co-voiturage lors des nombreuses journées d’audience. Mais c’est vrai que Tubiana, le boss de la LDH, est déjà sur les rangs.
Mais bon. Parfaitement maîtres de nos nerfs, nous ne prendrons pas pour de l’infidélité le désintérêt très momentané de la LICRA à notre égard. Ils sauront se rattraper, n’en doutons pas.
Toujours est-il qu’il est jouissif de les voir faire (très partiellement) le boulot à notre place.
Ceci étant, qu’est-ce qu’il a dû leur en coûter…
Pauvre LICRA, auto-contrainte de fustiger alternativement contempteurs et thuriféraires de la Religion de Paix.
Pauvre, pauvre LICRA.
Jacques Vinent