7 h de garde à vue pour avoir créé le Paillassou, pantin à l’effigie de Macron
Lui il a le droit de nous emmerder, de nous confiner, de nous tuer à coups de rivotril et de Pfizer… Nous, nous devrions baisser la tête, dire amen, et lui baiser les pieds. Hier une utilisatrice de facebook qualifie Macron d’ordure, le procureur demande qu’elle soit ponctionnée, pour ce crime abominable, de la modique somme de 12 000 €.
À présent, 7 heures de garde à vue pour l’innocent procédé, vieux comme le monde et remontant au Moyen Âge chez nous de brûler Carnaval et tous les méchants dont on veut rire ou se débarrasser symboliquement. Certes, à Nice, le 22 mars, ce n’était pas Carnaval mais une manifestation contre la démocratie volée aux Français, le 49.3 pour valider l’ignoble modification de l’âge de départ en retraite.
Certes, ils n’ont pas brûlé Carnaval, ils ont juste mis sur les rails une effigie nommée d’un très joli nom, je trouve, le Paillassou, devant un train.
Du théâtre pour mimer la mise à mort du pantin. Drôle et bien vu, je trouve, tout à fait pacifique et permettant aux participants de se purifier un peu de toute la haine, de tout le ressentiment accumulés contre Macron. C’est vieux comme le monde, et c’est un procédé utilisé par certains psys pour guérir de traumatismes, d’obsessions…
Les Grecs appelaient cela la Catharsis “purification des passions” et pensaient à juste titre que le théâtre (et donc nombre de spectacles) jouaient ce rôle.
Mais sous Macron Zéro, nous n’y pensez pas… Et hop ! Le militant syndical inventeur du pantin en garde à vue pendant 7 heures ! Il s’appelle Thomas, il est prof et militant à la FSU, c’est vraisemblablement mon ennemi politiquement mais je ne vois pas ce qu’on peut lui reprocher. Macron aime le théâtre, non ?
Merci à notre commentateur Tonton Christobal qui nous a signalé l’affaire.
Un militant syndical, créateur du paillassou à l’effigie d’Emmanuel Macron, a été convoqué au commissariat puis placé en garde à vue pendant 7 heures ce lundi, à Nice, pour outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique et provocation publique à la commission de crimes ou délits.