
En 2007, Hélène Darras, 26 ans, est figurante pendant le tournage du film Disco. Elle porte plainte en septembre 2023. Elle accuse Depardieu de l’avoir pelotée entre les prises, de lui avoir proposé de monter dans sa loge, d’avoir continué à avoir des gestes déplacés après qu’elle lui a clairement dit non.
Décembre 2020. Depardieu est mis en examen pour viols et agressions sexuelles après la plainte de Charlotte Arnould, une jeune comédienne de 22 ans souffrant d’anorexie. Elle affirme avoir été violée deux fois en août 2018 dans l’hôtel particulier de l’acteur à Paris. Depardieu ne nie pas les relations sexuelles, mais affirme que la jeune actrice était consentante.
Octobre 2023. Dans un entretien accordé au magazine Elle, Anouk Grinberg, actrice de 60 ans, assure avoir été témoin d’agressions sexuelles de la part de Gérard Depardieu, et dénonce un silence assourdissant du milieu du cinéma. « Tous ceux qui ont travaillé avec Depardieu savent qu’il agresse les femmes ».
Décembre 2023. Un reportage de Complément d’enquête montre Depardieu sans filtre. En 2018, il s’était rendu en Corée du Nord avec l’écrivain Yann Moix pour tourner un documentaire. On le découvre multipliant les remarques obscènes et vulgaires. A sa jeune interprète, il parle de sa « petite chatte » et de la « grosse poutre » qu’il a dans le caleçon. Il se pèse et commente : « 124 kg mais c’est parce que je ne suis pas en érection, sinon ce serait 126 kg ».
À l’occasion d’une visite dans un haras, il fait des commentaires graveleux sur les femmes qui font du cheval, y compris une fillette d’une dizaine d’années. Les femmes sont de « grosses salopes » dit Depardieu. Puis il propose de faire une photo avec l’interprète, histoire de lui « toucher le cul ». On dirait une caricature du personnage qu’il jouait dans Les Valseuses en 1974.
Caricature ou réalité prémonitoire ?
Depardieu nie les faits dont il est accusé, dénonce un « lynchage » orchestré par le « tribunal médiatique » et assure n’être « ni violeur, ni prédateur ».
Les féministes s’emportent et fulminent contre Depardieu, grossier, trivial et licencieux. À juste titre. Le personnage le mérite. Mais pourquoi ne dénoncent-elles pas les viols de la diversité ?
En réalité, les féministes s’appuient sur le cas particulier Depardieu pour en faire une généralité,
mais une généralité limitée aux Français blancs de souche.
Le féminisme gauchiste dépasse de loin la revendication légitime des droits civiques. Il s’inscrit dans la guerre contre l’Occident, et contre la religion chrétienne.
Dans le Deuxième sexe, Simone de Beauvoir (1905-1980), présente sa thèse majeure, celle de la femme comme figure aliénée par la culture dominante masculine. Mais ce livre n’est pas seulement un constat philosophique, c’est aussi un manifeste politique, un livre de combat qui prône la libération des femmes.
Au départ, la femme est l’égale de l’homme, à la fois intellectuellement et physiquement. L’homme dominant produit l’idéologie qui en un être inférieur, un être biologique.
Beauvoir utilise la dialectique du maître et de l’esclave, développée par Hegel dans la Phénoménologie de l’esprit, pour rendre compte de l’oppression des femmes. L’homme a une conscience impérialiste, il cherche à se poser en niant l’autre. Or, l’homme, face aux autres hommes, rencontre la même exigence chez eux. La facilité est donc de trouver un être biologiquement inférieur pour en faire son esclave.
« Ce rêve incarné, c’est justement la femme : elle est l’intermédiaire souhaité entre la nature étrangère à l’homme et le semblable qui lui est trop identique. Elle ne lui oppose ni le silence ennemi de la nature, ni la dure exigence d’une reconnaissance réciproque. Grâce à la femme, il y a un moyen d’échapper à l’implacable dialectique du maître et de l’esclave ».
Le combat des féministes ne date pas d’aujourd’hui. Par exemple, les féministes gauchistes reprennent des arguments déjà utilisés dans la Kabbale culturelle du XIIe Siècle. Elles font revivre le mensonge des troubadours qui accusaient l’Occident de mépriser les femmes. Car les poètes avaient découvert en Islam le Féminin ésotérique oriental. A l’époque, l’amour courtois avait cédé la place à la paillardise du Roman de la Rose, puis au XVIe Siècle à la débauche de Rabelais. L’instrumentalisation du Féminin provoque alors un mépris de la femme.
À notre époque post-moderne, les féministes gauchistes instrumentent le Féminin oriental contre notre civilisation. Les femmes y perdent la liberté qu’elles doivent au christianisme, et deviennent des victimes des féministes gauchistes. Car en Islam, la femme n’est pas l’égale de l’homme.
Le féminisme gauchiste a des arrière-pensées révolutionnaires, opposer la femme à l’homme afin de diviser la société occidentale. Pour diviser la société occidentale, il faut persuader les femmes que les hommes les harcèlent. En effet, il y a des abus, des situations de harcèlement sexuel, notamment dans la vie professionnelle. Certains supérieurs hiérarchiques font pression sur les femmes … et aussi sur les hommes. Ainsi Patrick Poivre d’Arvor. Mais des exemples calamiteux, des cas isolés, ne sauraient être érigés en loi générale. La « promotion canapé » est intemporelle : en tous lieux et à toutes les époques, des puissants accordent places, honneurs, bijoux, argent à des femmes en échange de coucheries.
En réalité, les principaux harceleurs de femmes sont les « jeunes » de banlieue. Ils considèrent les femmes françaises comme des « putes », à fortiori celles qui montrent leurs cuisses, et plus encore. Il y a du harcèlement dans les trains, dans la rue, bien plus qu’au bureau. Mais curieusement, les féministes n’en parlent pas.
Dans la société gauchiste émancipée, les jeunes mâles issus de la diversité se croient tout permis. Ils ne considèrent pas les femmes d’un pays dont ils ne respectent pas les lois, et ce en toute impunité. En tant que migrants, ils sont inattaquables, intouchables. Aussitôt arrêtés, aussitôt relâchés. Et on leur trouve des excuses. C’est la faute de la société occidentale. Ou bien « ils ne connaissent pas les codes culturels » pour prendre conscience du viol. Le harcèlement des femmes est une sanction du gauchisme. Mais les gauchistes dénoncent un bouc émissaire, une personne à qui ils font porter leur propre responsabilité : c’est le Français moyen de souche, blanc et chrétien.
Herbert Marcuse dénonce l’Occident chrétien comme la civilisation du Père. Par ce mot Père, il vise le Dieu de la Bible et aussi le Masculin au sens ésotérique du terme.
Le père, géniteur et protecteur, obstacle à la transgression, détient l’autorité et la force. Pour détruire l’Occident chrétien, on fait éclater la structure familiale en ce qu’elle est patriarcale. La révolution sexuelle est donc indispensable au succès de la guerre culturelle qui précède le renversement de la société occidentale chrétienne.
La guerre sociétale met à mort le Masculin occidental. Du matin au soir, c’est la guerre au mâle blanc. Derrière cette guerre contre le Masculin occidental, se cache la guerre de religion ancestrale des initiés orientaux contre le Dieu chrétien. La guerre contre le Père est la guerre contre Dieu, qui est dit masculin pour le dénoncer comme le « papa fasciste » responsable de l’oppression sexuelle parce qu’il empêche le fils de s’unir à sa mère.
Dieu est accusé d’avoir créé le Masculin avant le Féminin. L’élimination du Masculin occidental est nécessaire pour imposer le Féminin ésotérique oriental, la « Mère Intelligence », la troisième « Splendeur » ou « Lumière ». L’Éternel Féminin ésotérique n’est pas une femme réelle, mais la Madone Intelligence, une force cosmique irrationnelle. Ainsi la Béatrice de Dante. Elle entraîne la chute du masculin occidental à la Renaissance. Et la civilisation bascule dans l’irrationnel et la violence. La clé de l’ésotérisme Rose-Croix tient dans ce que le Féminin précède le Masculin et lui est supérieur, puisque, en théosophie, le coeur illumine la raison. La Nouvelle Héloïse de Rousseau est un hymne au Féminin ésotérique. L’Église qui respecte la parole de Dieu est un obstacle. Ainsi, la guerre gauchiste contre le Père est à la fois psychologique, sociétale, philosophique et religieuse.
Marcuse rend le Masculin occidental responsable de l’oppression politique, le fascisme, et de l’oppression religieuse, l’antisémitisme. Il sait que, dans le langage ésotérique, la droite est masculine et la gauche féminine, d’où son accusation.
Marcuse accuse le Masculin occidental de fascisme parce que le Masculin défend le groupe. L’homme est guerrier. Il faut éradiquer l’Occident chrétien en le féminisant, culpabiliser l’homme occidental, le soumettre à la femme, éliminer le guerrier, le défenseur du territoire et de la tribu.
L’obsession du harcèlement vise à affaiblir le Masculin et diviser la société en lançant les femmes contre les hommes.
Dans ce but, les forces occultes ont imposé la parité, simple étape dans la soumission des hommes aux femmes, pour « féminiser » le politique. Pourquoi ? « Qui tient la femme tient la société », c’est Lénine qui le dit. A leurs yeux, la soumission des hommes aux femmes serait vengeance contre le « fascisme masculin », et contre la « soumission biblique ». En fait, la parité est une discrimination. Le choix n’est plus fait en fonction de la compétence, mais en fonction du sexe. C’est un racisme anti-masculin. Quand l’Occident sera Féminin et non plus Masculin, il devra se soumettre à l’Orient qui aura un instrument guerrier particulièrement masculin, l’Islam. La culpabilisation du Masculin occidental menace l’Occident.
Dans une société équilibrée, il y a l’homme et la femme, il y a le Masculin et le Féminin. Leur rôle est complémentaire, et indispensable l’un à l’autre. Mais ces rôles ne sont pas égaux en fonctions. Masculiniser la femme, n’est-ce pas faire injure à sa féminité ?
Réciproquement, féminiser l’homme, n’est-ce pas lui faire injure, et désarmer la société ?
La violence à l’encontre des femmes vient aussi du fait qu’il n’y a pas assez d’hommes pour canaliser les mâles issus de l’immigration qui méprisent les femmes. La femme est donc victime du féminisme.
Dans la société chrétienne, le féminin tient un rôle essentiel, la maternité. Le gauchisme a imposé un droit à l’avortement, sinon un devoir d’avortement. Et maintenant, la procréation artificielle.
La femme est-elle « libérée » sous prétexte qu’elle peut avorter, qu’elle peut avoir un enfant artificiel ? La procréation est une loi de la nature, l’enfantement est une joie de la femme. L’avortement prive la femme de ces joies et peut mutiler ses organes. L’avortement est aussi une source de l’irrespect de la femme. Le jeune mâle n’a plus d’obligations à son égard s’il lui faut un enfant. La « femelle » n’est plus la femme qui portera l’enfant de l’amour. La « femelle » est une paire de cuisses ouvertes, un objet de plaisir. Si la femme est un simple objet de plaisir, pourquoi ne pas en prendre une très jeune ? Ou une enfant ? Ou une très vieille ?
Le féminisme radical nie la différence des sexes, rejette la prédominance hétérosexuelle, préfère les lobbies LGBTIQ, assure la montée en puissance des femmes dans les entreprises et la politique, promet l’irrésistible ascension des femmes vers l’égalité.
Mais cette évolution engendre de nouveaux comportements. Le sexe partout et pour tous suscite des réactions : les viols, le harcèlement sexuel, la femme considérée comme un objet sexuel, l’esclavage sexuel de la femme. Les divorces par caprice se multiplient, les enfants sont ballottés d’un lieu à un autre.
L’égalité parfaite génère de nouvelles inégalités fondées sur la nature, l’apparence physique et l’intelligence, et l’argent qui en découle.
Le progressisme, le féminisme, bien incorporés dans un sens de l’Histoire prétendu positif, créent de nouvelles inégalités insurmontables, assumées par l’intelligentsia bourgeoise, mais discrètement évacuées.
Le progressisme, le féminisme révèlent les contradictions et l’absurdité du Progrès-croyance positif, universel et général.
Jean Saunier