Halde-là ! 16. Un scandale de 570.000 euros dénoncé par le Canard Enchaîné

C’est Michèle Vianès qui, la première, dès notre premier numéro, nous a alerté sur la Halde, sur ses dérives, et sur le contournement des institutions républicaines que les passe-droits accordés à cette officine ne pouvaient qu’entraîner (1). Michèle sait de quoi elle parle, puisque son association « Regard de Femmes » a épinglé plusieurs décisions de la Halde en faveur du voile islamique (2).
J’ai ensuite montré, dans une série de 15 articles, toutes les dérives et les délibérations grotesques d’une machine devenue folle. J’ai sous le coude d’autres articles en cours de rédaction, dont un qui explique comment l’Institut Montaigne a pondu en 2005 le fameux « rapport Fauroux » repris par toute la presse, et dénonçant ce qu’il appelle la discrimination en entreprises. Ce rapport de 50 pages avait permis au Mrap de crier haro sur le patronat en qualifiant leur attitude supposée de « génocide social ». Pas moins !
Dans cet article à paraître, je démontre que le rapport Fauroux s’appuie sur deux (et deux seuls !) « testings » totalement biaisés et à la méthodologie bien peu rigoureuse d’un obscur sous-traitant de la Halde, l’« Observatoire des Discriminations », dont le patron Jean-François Amadieu pointe au comité consultatif… de la Halde, aux côtés du président du Mrap. Bien entendu, la Halde ne manque pas de citer le « rapport Fauroux » dans sa propagande, dans un admirable renvoi d’ascenseur puisque ce rapport préconisait de renforcer les moyens et les pouvoirs de la Halde. On reste entre copains.
Et voilà que le Canard Enchaîné du 2 avril épingle à son tour la Halde et ses sous-traitants financés par le contribuable, en dévoilant un scandale d’une ampleur incroyable. Cet article détone dans le silence médiatique bien complaisant de la grande presse, et très peu de grands journaux ont repris le scandale révélé par le Canard Enchaîné (3).
On apprend que la Halde, qui bénéficie de 11 millions d’euros de subventions annuelle des pouvoirs publics, s’apprêtait à demander une rallonge. Mais on apprend également qu’elle vient de dilapider 570.000 euros dans un gigantesque « testing » visant les grosses entreprises françaises, dont 15 membres du CAC 40.
Le but est de montrer que les entreprises françaises sont racistes, et pratiquent une sélection en fonction du nom et des origines des postulants. Le nommé Jean-François Amadieu, patron de l’Observatoire des Discriminations, confiera ce marché juteux à la société Arirs, dont le gérant se trouve être son père. Il faut dire que très curieusement, seule cette société a répondu à l’appel d’offre, « dans des conditions de transparence relative », précise le Canard Enchaîné.
Entre juillet et décembre, fort de ce pactole, payé avec nos sous, Jean-François Amadieu va embaucher quinze jeunes diplômés en ressources humaines. Il sera demandé à ces salariés de rédiger 5.600 faux CV, tantôt de consonance maghrébine, tantôt gauloise, tantôt africaine, en direction des grandes entreprises françaises, suite à des offres d’emplois. Cela met à 1000 euros la fabrication et le traitement du faux CV. Un peu cher payé, non ?
Réfléchissons déjà à la perte de temps que cette démarche a pu occasionner pour les entreprises. Analysons la perversité de la démarche, qui visait ni plus ni moins à faire chanter les principaux employeurs du pays, et à les obliger, pour réparer, à pratiquer une discrimination positive à l’embauche.
Manque de chance, outre une absence de scrupule, les Schweitzer’s boys se révéleront surtout d’une rare incompétence, en ayant commis beaucoup d’erreurs méthodologiques : « des CV jamais arrivés, mal rédigés ou ne correspondant pas aux offres d’emploi, des numéros de téléphone erronés, des appels non relevés, des réponses mal répertoriées… » Ils ont ainsi faussé totalement les résultats espérés qui étaient déjà biaisés à cause de la méthode même du « testing », véritable provocation à la faute.
Manque de chance pour le consortium d’Etat « anti-discrimination », les employeurs « incriminés », au lieu de faire profil bas devant le chantage qu’on leur imposait, menacent la Halde de poursuites judiciaires si celle-ci publie cette « enquête » bidonnée à leur encontre. La Halde qui annonçait que l’enquête serait publiée en février doit alors faire machine arrière, et renvoie la publication à une date non précisée. Elle somme l’Observatoire des Discriminations et Arirs, qui ont déjà empoché 400.000 euros d’acompte, de recommencer tout leur travail. On imagine que Jean-François Amadieu, bien qu’il reconnaisse avoir « commis beaucoup d’erreurs », n’a pas trop envie de voir l’entreprise de son père boire le bouillon et refaire tout le boulot, d’autant plus que cette fois, aucune faute ne lui sera permise.
Depuis la publication de ce scandale, les trois compères en fabrication de discriminations se rejettent la faute, sans toutefois mettre en cause aucune des accusations du Canard Enchaîné. Gageons que la super-enquête qui nous était promise ne verra jamais le jour ou accouchera d’une souris !
Quand on pense au tollé médiatique qu’avait suscité, à juste titre, le ministre Christian Estrosi, qui, pour boire un coup avec Nicolas Sarkozy à l’Elysée, et se trouver à New York quelques heures après, avait affrété un avion spécial qui avait coûté 138.000 euros aux contribuables ! C’est quatre fois plus que l’enquête-choc des maîtres-chanteurs de la Halde ont coûté au budget de la France, avant de tomber à l’eau ! On s’étonne de la complaisance médiatique à son égard, on a connu des journées de lynchage pour bien moins que cela.
A une période où les caisses sont vides, il serait temps d’en finir avec cette officine communautariste dont nous avons démontré à maintes fois l’amateurisme et l’inefficacité, voire la contre-productivité, et dont le seul objectif est de chercher par tous les moyens à démontrer – même en utilisant des faux grossiers – que la France est un pays raciste multipliant les discriminations… à sens unique (4).
Les Français doivent-ils encore payer les membres de la Halde et leurs officines sous-traitantes pour diffuser leur propagande idéologique à leur encontre ? Il est vraiment temps de dissoudre tout ce machin, et d’exiger réparation pour son gaspillage de l’argent public !
Roger Heurtebise
(1) http://www.ripostelaique.com/La-HALDE-ou-Haute-Autorite.html
(2) http://w4-web75.nordnet.fr/rdf/Halde.html
(3) Sur Internet (liste non exhaustive) :
– Le Parisien : http://www.leparisien.fr/home/info/economie/articles/LA-HALDE-PUBLIERA-EN-MAI-SON-ENQUETE-NOMINATIVE_298410997
– Rue 89 : http://www.rue89.com/2008/04/01/la-halde-se-prend-les-pieds-dans-le-testing
– JobEtic : http://www.jobetic.net/Discrimination-a-l-embauche-le-testing-de-la-Halde-fait-deja-des-vagues_a1104.html
– Actu Chômage : http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=3585&mode=thread&order=0&thold=0
– Petit Observatoire du Recrutement : http://obsdurecrutement.free.fr/index.php?2008/04/04/8861-le-canard-enchaine-allume-la-halde-sur-les-discriminations
(4) Un seul fait tout à fait vérifiable confirme que la Halde, outre le fait qu’elle s’auto-entretient sur le dos du contribuable, dénonce les discriminations d’une manière discriminatoire : alors que la CNCDH nous explique qu’il y a en moyenne un acte antisémite par jour depuis des années en France, jamais la Halde n’a pondu la moindre délibération sur une discrimination ou un acte de racisme anti-juif, et jamais elle n’a intenté une action judiciaire dans ce sens.

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