Le vrai scandale se nomme-t-il Mitterrand, ou le fils Sarko… ou bien est-ce le silence médiatique sur l'offensive islamique ?

Certes, il y avait de quoi être surpris par les propos de Marine Le Pen dénonçant la « mauvaise vie » de Frédéric Mitterrand. Certes nous pouvons reprocher à Alain Finkielkraut d’être resté pour le moins évasif sur cette affaire lors d’une interview au cours de laquelle il a osé, par la même occasion, critiqué sans retenue, ce magnifique moyen de communication qu’est internet.
Certes nous avons toutes les raisons de nous indigner parce que le fils du président de la République, encore sur les bancs de la fac de droit, aurait pu être propulsé, par on ne sait quel tour de passe-passe électoral, au rang de responsable de l’EPAD, l’organisme chargé d’aménager l’un des plus grands centres d’affaires d’Europe qu’est La Défense.
Certes nous pourrions participer à cette hystérie collective qui consiste à cibler des personnalités dont la moralité semble douteuse, un ministre qui se permet de raconter ses travers, ses vices, ses fantasmes et sa vie sexuelle dans un roman, un philosophe qui a le culot d’exprimer ses doutes et son non conformisme dans un micro et un fils à papa qu’on sait déjà promu à un poste important avant même qu’il ait fait ses preuves. Nous pourrions, comme tout un chacun, les vilipender à longueur de colonnes.
Bref, nous pourrions réagir comme les gens qui se montrent avides des dernières révélations sur la vie privée des stars et des intellectuels en vogues et qui sont toujours près à crier au scandale avec la meute des chacals affamés. Mais à quoi cela servirait il ? Bien sûr, les réactions indignées de nos concitoyens, qui n’admettent pas les dérives et la mauvaise conduite de nos élites, sont légitimes et salutaires. Il est vrai que tant que nous pouvons critiquer, attaquer, réprouver et condamner ouvertement l’immoralité, les abus de pouvoir ou les propos déplacés d’un personnage public, nous pouvons encore dire que nous sommes dans un pays démocratique. Doit-on pour autant mêler nos voix aux hurlements des loups et encourager les prédateurs médiatiques à offrir toujours plus de proies à la vindicte populaire?
“Une petite injustice vaut mieux qu’un grand désordre” écrivait Goethe. Il y a des professionnels de l’information qui préfèrent mettre leur nez dans des affaires scabreuses qui rapportent gros plutôt que de se pencher sur d’autres situations scandaleuses qui font partie de la vie ordinaire de certains de nos concitoyens.

Il ya des choses bien plus révoltantes que la révélation d’une « mauvaise vie » d’un ministre de la culture. Personnellement, je trouve scandaleux le silence des médias sur ce qui se passe dans certains quartiers de nos villes. N’est ce pas scandaleux de voir de plus en plus de ces quartiers conquis par des caïds qui font la loi en faisant la guerre aux flics et en instaurant un climat de terreur ? N’est ce pas scandaleux d’entendre des élus dire qu’ils n’ont pas les moyens de reconquérir ces « territoires perdus de la République » ? Lorsqu’on constate que des maires et des responsables de l’Education Nationale abandonnent notre école laïque aux désidératas de certaines familles musulmanes de plus en plus exigeantes dans leur revendication au « droit à la différence », il y a aussi de quoi crier au scandale.
Selon les témoignages des enseignants, y a de plus en plus de faits de violence dans les établissements scolaires, les profs sont de plus en plus agressés par les élèves et trop souvent délaissés par leur hiérarchie. Certains d’entre eux, comme l’a été Louis Chagnon, comme l’est aujourd’hui notre amie Christine Tasin, se voient accusés de racisme et menacés de mort pour avoir tout simplement pris la liberté d’exprimer leur opinion. Aujourd’hui, non seulement des élèves se permettent de se liguer contre une enseignante pour « lui faire la peau », mais le nombre de délinquants mineurs ne cesse d’augmenter, la police est bridée et la justice de notre pays relâche des récidivistes dangereux. Tout cela aussi c’est scandaleux.
Pendant que les médias font la course à l’audimat sur la tête de nos élites, il se passe des choses graves dans notre pays, des évènements dont on ne parle pas et qui sont des preuves tangibles d’une islamisation galopante qui investit des quartiers entiers de nos villes et qui détruit peu à peu nos valeurs républicaines du vivre ensemble. En voyant les images prises par Maxime Lépante, dans les rues de Barbes, on est en droit de se demander pourquoi aucun journaliste n’a, jusqu’à présent, révélé ce scandale là. Pourquoi, lorsque des rues entières sont envahies tous les vendredis par des musulmans en prière, cela ne fait pas les gros titres des journaux.
Et lorsque les « féministes » manifestent dans la capitale, comme elles l’ont fait le 17 octobre, pour réclamer plus d’égalité entre les hommes et les femmes, et qu’elles négligent, dans leur mots d’ordre, de réclamer une loi contre le port du voile intégral, je me dis aussi qu’il y a de quoi en être scandalisé. Lorsqu’on entend (1), Marie Martine Chambard, présidente de l’association “Femmes contre les intégrismes”, condamner la burqa tout en exprimant de la compassion pour celles qui la portent et en déclarant, qu’une loi pour l’interdire n’est pas nécessaire, je me dis qu’il y a quelque chose de dérangeant dans ses propos.
Prétendre que les lois de la République, si elles étaient appliquées, devraient suffire à éradiquer les stigmates d’un islam conquérant c’est vouloir rester aveugle sur la réalité de l’offensive de la religion musulmane qui détruit, jour après jour, les fondements de notre société. Non, Madame Chambard, vous ne pourrez pas lutter contre l’intégrisme musulman sans une loi contre la burqa. Vous pensez, comme la plupart des organisations de gauche, qu’il suffit de bons sentiments pour que les femmes sortent de leur prison de tissu, qu’il suffit de beaux discours et d’une bonne dose de persuasion pour que ces fantômes ambulants se libèrent du joug de leurs bourreaux, qu’il suffit de mettre le curseur au bon endroit entre islam et islamisme pour que les femmes musulmanes s’émancipent et deviennent les égales des hommes. En affirmant, devant la mission parlementaire, qu’une loi n’est pas nécessaire pour lutter contre la burqa, vous refusez que l’Etat se donne les moyens de faire respecter les droits de toutes les femmes ; vous ne défendez pas, comme vous prétendez le faire dans votre association, les musulmanes qui prennent le risque de ne pas porter le voile ; vous ne favorisez pas le combat de Talisma Nasreen, d’Aayan Hirsi Ali, de Mina Ahadi, de Chahdortt Djavann ou de Wafa Sultan.
Je trouve dommageable pour le droit des femmes, Madame Chambard, que vous n’ayez pas la lucidité et le courage de ces militantes laïques et féministes que sont Anne Zélenski, Annie Sugier, Michèle Vianes et Sihem Habchi, qui savent et affirment qu’il faut légiférer pour venir à bout d’une situation insoutenable, contraires aux droits humains, et dont nos responsable politiques ont trop longtemps sous – estimé la gravité.
Je n’arrive pas à comprendre, Madame Chambard, qu’en tant que présidente d’une association de lutte contre l’intégrisme, vous preniez position contre le vote d’une loi pour interdire le voile intégral sur notre territoire et que vous prétendiez vouloir ainsi défendre les valeurs de notre République que sont la laïcité et l’égalité entre les hommes et les femmes.
Brigitte Bré Bayle
(1) http://www.kewego.fr/video/iLyROoafIwqs.html

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