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Les Français ont compris qu'ils ont été sacrifiés pour préserver les puissants…

Voici à quoi j’ai pensé en lisant le dernier numéro….
Quand les enfants se disputent, se tripotent ou font trop de bruit, les parents ordonnent: allez dans votre chambre! Il en est de même pour la politique des “quartiers”.
Quand la délinquance des jeunes sévit en France, le pouvoir les laisse s’entretuer dans les quartiers, les ghettos, les cités, la banlieue, c’est à dire loin de l’Élysée et de ses annexes protégées. Comme me l’a dit malgré lui un flic: tant qu’ils sont là, ils vont pas ailleurs.
Beaucoup d’observateurs l’ont déjà dit, les délinquants ont tout intérêt à créer des zones de non droit pour mener leurs trafics et leur prosélytisme musulman en toute tranquillité. Casser le mobilier urbain, empêcher les bus de circuler, faire flamber les voitures des riverains, dégrader les immeubles, surveiller les entrées en les occupant, faire exploser les ampoules des lampadaires, faire flamber les écoles et les locaux publics, terroriser les commerçants pour les faire partir, terroriser les habitants, toutes ces entreprises n’ont qu’un seul et unique but: aménager un espace de liberté pour les recéleurs, les trafiquants de drogues, les recéleurs de bagnoles volées, les rabatteurs de djihadistes, la construction de l’Hégire, les proxénètes et maintenir la pression sur les femmes car, on a beau être un héros, on a toujours besoins de petites main pour cuisiner, faire les courses, laver le linge, procurer des services sexuels -le repos du guerrier- faire le ménage ,reproduire l’espèce et lui transmettre les valeurs patriarcales.
On peut imaginer qu’après les terribles attentats qui ont fait des morts en France et dans le monde, il s’est instauré un contrat (explicite et implicite) entre les gouvernants et les terroristes avec à la clef le partage des territoires: Tu me laisses la banlieue et ses quartiers, je te laisse le reste.
Il me semble absolument logique que dans ce contexte de guerre civile (comme démontré dans l’édito de Cyrano N°141, 20 avril 2010) le gouvernement français, comme d’autres gouvernements européens, ont passé des accords explicites ou implicites avec les adversaires. Une redite des accords de Munich en permanence car les responsables recourent toujours aux mêmes principes: le compromis qui les met à l’abri en échange du sacrifice de la majorité populaire (des classes moyennes aux plus démunis), sacrifice sur lequel on ferme les yeux parce que “raison d’État”.
Il serait temps que les Français comprennent qu’ils sont dans leur majorité sacrifiés dans l’intérêt de la cause des riches et des puissants qui ne sont pas concernés par les incivilités permanentes, la dégradation de leur vie quotidienne, les délits et les crimes desquels ils sont à l’abri derrière leurs grilles, leurs vigiles et leurs chiens de garde (représentés par les médias au service de Sarkozy).

Dans notre monarchie républicaine, nous subissons les éternelles injustices et distorsions sociales qui perdurent malgré les discours et les apparences de la démocratie. Il y a toujours des seigneurs qui profitent et des serfs qui triment, paient la gabelle et la taille. Notre société est toujours aussi inégalitaire et injuste et personne n’a intérêt à ce que cela cesse. Les riches et les puissants car il est dans leur “nature” de demeurer riche et puissant, les autres parce qu’ils se nourrissent de l’idéologie démocratique et qu’ils sont absorbés par la lutte pour faire valoir leurs droits démocratiques.
L’idéologie démocratique engendre l’illusion de la démocratie mais à regarder les réalités, on constate que si, en France, nous avons la possibilité de faire ce que nous voulons, d’aller où nous voulons quand nous voulons, de dire ce que nous voulons, de bénéficier de justice et d’égalité, de liberté et de fraternité, les faits démontrent qu’il n’en est rien, ou presque. Presque parce que les possédants, les pouvoirs nous lâchent des bribes de démocratie quand leur puissance n’est pas mise en danger.
Alors, que faire? Après avoir milité dans des groupes et des associations et avoir constaté qu’ils reproduisaient toutes les tares des partis, je suis persuadée que l’action individuelle coordonnée avec celle d’autres individus est une bonne solution. Je pense qu’il est possible de se retrouver par affinités en dehors des structures établies, ce qu’illustre assez bien, et c’est l’une de ses principales qualités, le regroupement d’individualité citoyennes très différentes autour de RL. J’approuve les propos de Pierre Cassen quand il dit que RL n’a pas l’intention de créer un parti. Pour l’instant, je suis satisfaite de l’action d’information de RL avec sa lettre, ses conférences et ses publications et je la fais largement connaitre autour de moi.
Alice Braitberg