A la veille d’une mobilisation qu’on annonce importante à propos des retraites, il me semble utile de rappeler quelques fondements de notre système, oubliés quand ils ne sont pas piétinés allègrement et par les gouvernements qui se succèdent au gouvernail du navire depuis trente ans, gauche et droite confondus, et par une bonne partie de la gauche qui persiste à demander qu’on rase gratis… surtout ceux qui ne cotisent pas et ne travaillent pas !
Les travailleurs de notre pays se retrouvent dans une situation préoccupante. Depuis des lustres, ils payent des impôts rubis sur l’ongle pour obtenir des services publics sur tout le territoire au nom du principe d’égalité… Qu’obtiennent-ils ? Des écoles et des bureaux de poste qui ferment dans les petits villages, des tribunaux qui disparaissent des villes moyennes, des hôpitaux qui ferment sous prétexte de sécurité (belle langue de bois pour ne pas parler sous) des établissements scolaires publics qui enseignent l’histoire de l’esclavage au lieu de celle de leur pays, des policiers et des pompiers qui se font caillasser quand ils essaient de les préserver, des juges qui enferment des victimes pour les protéger des délinquants…
Les travailleurs de notre pays se retrouvent dans une situation préoccupante. Depuis des lustres, ils cotisent à la sécurité sociale pour pouvoir affronter la maladie et la vieillesse dans des conditions dignes au nom du principe de solidarité. Qu’obtiennent-ils ? Des consultations de spécialistes à des coûts prohibitifs, réservées à une élite, des remboursements insuffisants sans le complément d’une mutuelle, réservée à ceux qui en ont les moyens, et le scandale de ce qui concerne le remplacement des dents et les lunettes. Comme si c’était un luxe ! S’il était admis il y a cinquante ans que l’on pouvait finir sa vie édenté et qu’on devait renoncer à coudre ou à lire le journal, c’est quelque chose d’inadmissible en 2010 : au nom de quoi devrait-on accepter qu’un salarié ayant travaillé toute sa vie soit obligé de renoncer au pivot ou au dentier nécessaires ? Or c’est ce qui se passe pour tous ceux qui ont les moyens de cotiser mais pas ceux de se soigner… Où est la solidarité ? D’un côté ceux qui ont tout sans même avoir cotisé comme les immigrés illégaux qui ont droit(1), à partir de trois mois de séjour sur le territoire, à l’AME (Aide Médicale d’Etat) qui permet d’obtenir le CMU lui-même assurant une prise en charge totale des soins sur le territoire français, de l’autre des salariés au smic ou à temps partiel qui doivent se serrer la ceinture, tout payer et donc se passer de se soigner et faire une croix sur leur apparence et leur confort.… Certes un certain nombre de Français et d’immigrés légaux ont droit à la CMU parce qu’ils perçoivent le RSA mais chacun peut remarquer, comme moi, que sur les différents sites officiels présentant la CMU la condition de trois mois de séjour est donnée d’emblée… Qui cela vise-t-il donc en priorité ? CQFD. Quand la solidarité ne fonctionne que dans un sens ce n’est plus de la solidarité, c’est de l’inéquité.
Les travailleurs de notre pays se retrouvent dans une situation préoccupante. Depuis des lustres, ils travaillent et cotisent pour obtenir, l’âge de la retraite venu, de quoi vivre dignement, au nom du principe de répartition. Qu’obtiennent-ils ? D’être traités comme des criminels que l’on doit faire expier, à l’aide d’une décote sauvage, la faute de ne pas avoir travaillé au lieu de faire des études ou celle d’avoir été au chômage non indemnisé… Le résultat, on leur promet qu’ils pourront partir à 62 ans, âge raisonnable eu égard à l’espérance de vie accrue des générations de notre époque… à condition de danser devant le buffet vide ! En effet avant 67 ans la décote sera maximale et seuls, une fois de plus, ceux qui auront eu la chance d’avoir de bons salaires ou d’avoir fait de bons héritages pourront se permettre de cesser de travailler pour vivre sur leur bas de laine ! Les autres ? Les nouveaux esclaves, d’autant que la pression, la course au rendement, à l’efficacité, font que travailler, qui devrait être une des joies de l’homme, en ce que cela lui apporte convivialité et lui permet de jouer son rôle dans la société devient la corvée alimentaire, ce qui, pour bien des gens, bouffe la vie et n’apporte rien.
On marche sur la tête.
Pourquoi ???
Parce que des irresponsables, les monstres de l’UMPS avides de puissance et d’argent ont, en ratifiant Maastricht et le Traité de Lisbonne, vendu l’homme à la finance mondialisée, ont voulu nous faire croire que le bonheur était dans la concurrence libre et non faussée.
Parce que des irresponsables, les monstres de l’UMPS avides de puissance et d’argent ont, en souscrivant aux diktats de la mondialisation, de l’OMC, de l’UE, des groupes Bilderberg et compagnie ou du FMI asservi l’homme à des puissances qu’il ne connaît pas, qu’il ne choisit pas, qui le mettent au chômage, qui délocalisent, qui annualisent son travail et le font travailler 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, faisant de lui un robot humain remplaçant un autre robot humain…
Parce que les Mitterrand, Aubry, Jospin, Strauss-Kahn, Fabius, Royal et compagnie, quand ils étaient aux affaires, ont utilisé un langage de gauche pour faire une politique libérale vouant à sa fin la souveraineté du peuple français et donc la capacité de celui-ci à trouver des solutions pour échapper aux périls encourus. Ce sont eux qui ont permis, avec leurs complices de l’UMP, par l’immigration massive et non contrôlée et par la libéralisation des capitaux que le chômage explose, privant de ressources nos systèmes sociaux et donc nos concitoyens.
Parce que les Chirac, Villepin, Juppé, Giscard D’Estaing, Balladur, Raffarin, Sarkozy et compagnie, quand ils étaient aux affaires, ont plongé la France dans le libéralisme à tout va, faisant des cadeaux aux entreprises du cac 40, exonérant les grands patrons et les grandes entreprises aux dépens des PME et des petits agriculteurs et cultivateurs, pour mieux faire disparaître le tissu social français, à coups de niches en tous genres, de bouclier fiscal et de baisses d’impôts applaudies par leurs complices du PS. (2)
Et le peuple, me direz-vous ?
Pris en tenaille devant une télé qui le décervelle entre ses soucis de fin de mois et l’exigence de consommer pour exister, tenu à l’écart des réalités par des medias et des responsables associatifs ou politiques qui veulent le persuader qu’il est raciste à chaque fois qu’il essaie de se rebeller contre le T.C.E. ou l’islamisation de son pays, il assiste ahuri au défilé rituel des excités de l’extrême gauche qui voudraient lui faire croire que l’Etat est la poule aux œufs d’or, qu’il suffit de demander pour que l’argent tombe du ciel, qu’il n’y a que des droits sans devoirs, que se poser la question de son identité est forcément du racisme, qu’il faut accepter le communautarisme musulman et le voile des femmes parce qu’ils est bon de “niquer ” la France, qu’il est normal de défendre les Roms et les sans-papiers aux dépens des René Galinier ou de ceux qui travaillent et qui auraient l’outrecuidance de vouloir percevoir le fruit de leurs efforts, dans un esprit de juste répartition des efforts des uns et des autres.
Vous voulez que je vous dise ? Le peuple gronde. Le peuple en a assez d’être pris pour une vache à lait.
Christine Tasin
http://christinetasin.over-blog.fr/
[http://www.resistance-republicaine.fr/->http://www.resistance-republicaine.fr/]
(1) [http://www.cpam67-ts.fr/cmu/immigration.html->http://www.cpam67-ts.fr/cmu/immigration.html
(2) [qui-a-endette-la-france-par-jean-yves-le-gallou/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+novopressfrance+%28%3A%3A+Novopress.info+France%29->http://fr.novopress.info/68950/qui-a-endette-la-france-par-jean-yves-le-gallou/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+novopressfrance+%28%3A%3A+Novopress.info+France%29]