Quand Le Canard Enchaîné se montre d'une neutralité incroyable avec la burqa

Notre sympathique palmipède, dans son numéro du mercredi 8 avril, nous livre un article étonnant, signé Isabelle Barré, en page 4.
Conservant son humour légendaire, il titre cet article : « Burqa d’école à Vénissieux ».
Voilà la suite :
Un coup chez des amis, un autre chez des parents : depuis plusieurs années, Mehdi, sa femme et leurs trois enfants vivent éparpillés à droite et à gauche. Pas de boulot, pas d’appart, la débrouille. A trois reprises, la préfecture du Rhône a vainement proposé leur dossier pour un logement social.
Seul le troisième bailleur sollicité – la Sacoviv, un organisme de Vénissieux – a justifié son refus dans un courrier adressé, en juillet 2008, à la préfecture. Dans cette missive fleurie, qui a fini par arriver jusqu’à cette famille, le bailleur fournit une explication qui dépote. « Madame revêt la burka, qui caractérise une pratique radicale de la religion incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française et le principe d’égalité des sexes ». Bigre, on ne savait pas qu’un bailleur pouvait défendre de si hautes valeurs… Et la Sacoviv d’enfoncer le clou : « Le Conseil d’Etat a confirmé, dans un cas similaire, le refus d’octroyer la nationalité française à une Marocaine portant le voile intégral. » Effectivement, la « similarité » du cas est frappante. Mehdi est français, et le port du voile n’interdit pas encore l’accès au logement. Mais on ne va pas chipoter.
D’ailleurs, la préfecture du Rhône n’a pas moufté : elle n’a ni contesté le refus ni même rappelé à l’ordre le bailleur. « On a conseillé à la famille de porter auprès de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations, affirme l’un de ses porte-parole. Mais elle ne l’a pas fait. Elle n’a même pas renouvelé sa demande de logement.
On se demande vraiment pourquoi.
Isabelle Barré


On croyait que notre journal préféré du mercredi était anti-clérical. Eh bien, dans cet article, digne d’une revue du Mrap, ou bien de Libération ou du Monde, il nous faut déchanter. Pas un mot contre une tenue qui empêche l’identification d’une personne, et enferme les femmes dans de véritables prisons ambulantes. Pas un mot sur la symbolique de la burqa, et sur le ressenti, pour les voisins de cette brave dame – française, insiste notre palmipède – que cela occasionnerait au quotidien. Pas un mot sur cette question : la nationalité française est-elle compatible avec cette tenue ? Confusion entre le voile et la burqa, pour minimiser l’importance grandissante du voile intégral. Stigmatisation de l’organisme qui, à sa façon, a essayé d’empêcher que le voisinage ne soit agressé par une tenue qui n’a rien à faire sur le territoire français. Le Canard Enchaîné confirme, par cet article lamentable – écrit par une femme ! – qu’il est décidément bien plus à l’aise, comme beaucoup d’anti-cléricaux tendance 19e siècle, contre la vieille baderne du Vatican que contre les barbus, et qu’il préfère tirer toutes les semaines sur une ambulance, le pape, plutôt que sur le fascisme politico-religieux du 21e siècle – qu’il ne voit peut-être pas dans les beaux quartiers de la rue Saint-Honoré. On se permettra donc de dire que notre journal a franchi le « mur du çon » et qu’il mérite un vigoureux « pan sur le bec », ce qui ne nous empêchera pas de le lire avec intérêt dès le prochain numéro.

Comment, face à un tel problème, a-t-on réagi ? André Gérin, le député-maire communiste de Vénissieux, reconnaît que la burqa n’est pas un critère d’attribution pour un logement social, et qu’y faire référence, de la part de l’organisme, était une faute. Il a souligné que 250 à 300 femmes, portant cette tenue était logée par la Sacoviv. Le maire précise que la vraie cause du refus est liée à l’attitude du père, qui n’a pas répondu aux questions des services sociaux. Il conclut : « Il faudra bien que la République française s’exprime, et dise si l’on doit, ou non, accepter que des femmes soient enfermées dans des prisons de tissu ». Mais il exclut toute sanction contre les auteurs du courrier incriminé par « Le Canard Enchaîné ».
Cette prise de position d’André Gérin (qui est un élu dont nous apprécions le courage politique et le discours républicain) appelle plusieurs commentaires. Nous apprenons donc que dans la région lyonnaise, pas moins de 300 Belphégor de compétition sont logées par la Sacoviv ! Combien y en avait-il en 2004, et combien y en aura-t-il, s’il ne se passe rien, dans cinq ans ? Nous sentons dans le discours la volonté de protéger l’auteur de la réponse, sans pour autant céder à la demande de la famille, mais en utilisant d’autres arguments que ceux de la tenue de la femme. Il biaise habilement.
Par contre, quand il dit qu’il faudra que la République se prononce, nous lui disons, en toute amitié, que nous aimerions qu’il soutienne Jacques Myard, le seul député, à notre connaissance, à proposer un projet de loi interdisant le voile intégral sur le territoire français.
Comment nos ineffables « amis » du Mrap, ceux qui nous traitent régulièrement de racistes, direction Aounit et opposition Kerforn réunis, allaient-ils réagir ? Ils vont saisir la Halde, pour “discrimination en raison d’une religion déterminée”. Donc pour le Mrap, le port de la burqa intégrale et intégriste est bien une tenue religieuse, dont il défend le droit.
http://www.mrap.fr/communiques/venissieux
Le Mrap ne nous surprend plus, il est égal à lui-même, fidèle relais, depuis des années, de l’islamisation de la société française.

La conclusion de cette triste affaire est que, une fois encore, les acteurs sociaux, sur le terrain sont victimes de la lâcheté des politiques, incapables de prendre une mesure qui rencontrerait l’adhésion de 90 % des Français : interdire la burqa en France. Faute de lois, voire à cause de lois dont les islamistes savent se servir, qui laissent démuni un organisme social confronté à une telle recrudescence (300 Belphégor !), chacun, tel cet organisme, cherchent à trouver des réponses pour échapper aux foudres des rentiers du Mrap et de la Halde, qui font leur fonds de commerce, à présent, des retombées de l’interdiction de discriminer une religion. Un délit grave, une plaisanterie qui a coûté à Fanny Truchelut 4000 euros, sans compter ses frais de justice, et 2 mois de prison avec sursis, et qui coûter 3 ans de prison, et 45.000 euros d’amende !
Qu’est-ce qu’ils doivent rigoler, les islamistes !
Quant au Canard Enchaîné, il nous doit une revanche.
Ecouter cette chanson écrite et chantée par notre lectrice Chantal Crabère : “A quoi penses-tu, belle femme afghane ?”

Jeanne Bourdillon