Quelques mots afin de me présenter.
Conseiller municipal au Bourget, je n’ai jamais considéré la politique comme un métier. Pour moi, elle est un service. Un service dont j’ai toujours envisagé de pouvoir le cesser ou l’interrompre.
Au vu des derniers résultats municipaux, on me dira sans doute que j’ai échoué. Et qu’à m’être laissé encombrer d’idées, de conceptions et de comportements dépassés, je n’ai à m’en prendre qu’à moi-même, puisque la preuve est faite que l’efficacité est ailleurs.
J’en ai pris bonne note mais quand l’essentiel m’a paru en cause, je n’ai pas cédé aux préoccupations alimentaires. J’aurais pu, à condition d’oublier quelques principes, me faire une place confortable. Je m’y suis refusé pour ne pas insulter l’avenir. Je sais que le reniement des principes auxquels on croit est le meilleur raccourci vers les victoires électorales.
Par contre je crois qu’il est impératif de rendre aux Français leur capacité de citoyens, parce que la politique est plus que jamais nécessaire, si nous voulons être des hommes et des femmes libres, aptes à décider.
C’est ce qui m’amène tout naturellement à l’article de la libraire du Bourget, Madame Sardin. Je soutiens sans réserve ses combats de femme et de citoyenne.
Il y a maintenant 30 ans que cette personne est commerçante dans notre ville, on peut considérer qu’elle est bien placée pour parler des évolutions et des dégradations de cette ville.
En fait, au lieu de s’appuyer sur l’expérience de ces commerçants, la tendance actuelle serait d’écarter ou d’évincer les anciens commerçants sous couvert d’une nouvelle vision commerciale. Tant que certains élus locaux agiront dans le clientélisme, des catégories d’habitants, de commerçants voire d’entreprises seront poussées vers la sortie. Il faut donc soutenir ces citoyens.
Pour ce qui me concerne, je continue à préférer la vérité au mensonge, les réalités au slogan et l’intérêt collectif à l’arbitrage des lobbies.
Gérald Durand, Conseiller Municipal, secrétaire départemental de Debout La République