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A l’occasion des rassemblements chrétiens dans les églises pour Noël, on assiste à une flambée d’attaques et de menaces contre les chrétiens du Soudan, du Nigéria, du Pakistan, d’Irak, des Philippines et d’Égypte. La plus importante communauté des chrétiens d’Orient, celle des Coptes est particulièrement visée en Égypte où on déplore des dizaines de morts et de blessés suite à l’attentat d’Alexandrie le 1er janvier. Les Chrétiens d’Irak fuient en masse. En France, les lieux de culte de la diaspora copte sont menacés, au nom du Djihad, selon des sites Internet.
Le spectre d’un génocide des chrétiens d’Orient se dessine.
Le négationnisme musulman du génocide chrétien arménien
Le génocide arménien, auquel il est illégal de faire allusion en Turquie, fut le plus grand génocide de notre ère perpétré par des musulmans contre des chrétiens. Plus d’un million d’Arméniens furent massacrés par les Musulmans et les survivants émigrèrent en masse pour préserver leur vie. Il reste très peu d’Arméniens en Turquie et ceux qui vivent en Arménie soviétique émigrent, quand ils le peuvent, pour fuir la pauvreté.
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L’Arménie a été le premier royaume à adopter le christianisme comme religion d’Etat en 301. Les Arméniens ont été dominés par les byzantins, les perses et les Ottomans. En 1080 est fondé le royaume arménien de Cilicie qui devient le centre du nationalisme arménien. Ces Arméniens entretiennent des relations sociales, culturelles, militaires et religieuses avec les croisés. Ce royaume succombe aux Mamelouks en 1375. L’Arménie orientale a été absorbée par les Russes tandis que l’Arménie occidentale était absorbée par les Ottomans. Toutefois les Arméniens ont pu conserver leur identité grâce à leur foi chrétienne.
Dans l’Empire ottoman, les Arméniens étaient discriminés et ne bénéficiaient pas des mêmes droits que les Musulmans, conformément à la charia. Au XIXème siècle, ils commencent à réclamer l’égalité des droits aux sultans, ce qui leur vaudra d’être accusés de trahison au profit de la Russie. Ces accusations justifieront leur génocide aux yeux de masses musulmanes misérables, incultes et fanatiques excitées par des politiques nationalistes islamistes qui leur promettaient la richesse.
Il est déplorable de noter que, officiellement, le génocide arménien et les persécutions contemporaines vis-à-vis des Arméniens turcs n’ont pas de fondement religieux mais uniquement un fondement politique nationaliste, les « Jeunes turcs » en 1915, le MHP aujourd’hui.
Une chose est claire, il ne fait pas bon être chrétien en Islamie turque, que ce soit sur le continent ou à Chypre.
Le génocide arménien a bien été perpétré au nom de l’Islam, les Arméniens ont bien été combattus, dominés et opprimés par les musulmans et c’est au nom d’Allah que les turcs refusent de reconnaître le génocide arménien. De même, à notre connaissance, aucun pays musulman n’a reconnu ce génocide. Les amis des pays arabes se tâtent encore, près de 100 ans après pour décider si ce massacre correspond bien à la définition de « génocide » et dans quelle catégorie entrent ses milliers de victimes. Comme pour la Shoah, une foule de beaux esprits ergote sur des faits dont les derniers témoins se font de plus en plus rares, âge oblige, et ne gêneront bientôt plus les négationnistes.
Les Arméniens restés en Turquie continuent à être discriminés et persécutés. Ainsi, le 1er octobre 2010, des centaines de musulmans turcs ont fait les prières du vendredi – namaz – en la Cathédrale de la Sainte Vierge à Ani où ils se seraient rendus en chantant « Allah Akhbar ». Devlet Bahceli, le chef du Mouvement Nationaliste (MHP), a affirmé qu’ils suivaient les pas du conquérant Seldjoukide Alp Arslan, qui, en envahissant Ani en 1064, avait démonté la croix placée au sommet la cathédrale. Le dirigeant nationaliste a rappelé qu’il agissait en signe de protestation contre la liturgie du 19 septembre qui s’est tenue en l’église Sourp Khatch à Aghtamar en mémoire du génocide arménien.
Hayk Demoyan, le directeur de l’Institut du Musée du Génocide arménien, a déclaré que “Pour gagner des dividendes politiques, le leadership turc utilise la religion et l’héritage culturel d’autres nations. Prier sur les ruines d’Ani montre la face hideuse du nationalisme turc… En permettant ce namaz, les autorités turques impliquent Allah dans leur campagne anti-arménienne.” Demoyan a de plus caractérisé les prières de “coup et défi sérieux” à l’héritage culturel européen. “Le namaz est une claque infligée à la civilisation européenne,” a-t-il dit. “Cette action devrait recevoir la réponse adéquate non seulement de l’Arménie, mais de l’Europe aussi.”
En d’autres termes, Demoyan nous appelle au secours.
Présence chrétienne antérieure à la présence musulmane sur les mêmes terres : insupportable !
L’Empire romain en 127 AC, pendant la christianisation. Les Musulmans arrivent à partir de 630 AC
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La présence chrétienne de nos jours. Source : TV5
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Le christianisme oriental recouvre des dizaines d’églises, de branches, de sectes, de communautés différentes qui ont pour point commun la croyance en Jésus-Christ.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christianisme_oriental.
Non seulement leurs pratiques sont différentes mais elles ont des origines et des histoires particulières avec, pour chacune une organisation et une hiérarchie spécifiques. Certaines sont rattachées à l’Église catholique romaine mais beaucoup sont reliées à des patriarcats orthodoxes. Cette grande diversité explique pourquoi elles sont méconnues de l’Occident chrétien auquel elles préexistent. Cette complexité objective justifie partiellement la tiédeur du soutien qu’ils reçoivent de la part des pays occidentaux chrétiens, chacun prêchant pour sa paroisse en fonction de ses intérêts politiques et économiques et de la spécificité des liens qu’il entretient avec le monde arabo-musulman. Arabes les chrétiens d’Orient ? Oui et souvent avec ferveur. Des Chrétiens d’Orient ont participé à l’indépendance des pays arabes, au nationalisme panarabe notamment en fondant le parti Bas d’où provenait Saddam Hussein. Le leader palestinien Georges Habache était chrétien, tout comme l’épouse de Yasser Arafat. En Égypte, les Coptes ont été actifs dans la modernisation de leur pays.
L’histoire des chrétiens d’Orient est la plus ancienne du monde chrétien. Celle des coptes (égyptiens en grec) remonte au temps des pharaons et à l’empire romain quand des croyants ont préféré le monothéisme au polythéisme, qu’ils ont quitté Seth, Amon Râ, Isis, Osiris et les autres pour D. Les chrétiens coptes du Proche et du Moyen orient sont, après les hébreux la communauté monothéiste la plus ancienne de la région, bien avant son islamisation. Arabes dans leur immense majorité, ils ne sont pas forcément les alliés des Occidentaux comme voudraient le faire croire des musulmans qui les combattent.
C’est seulement à partir de 630, après les révélations de Mahomet, que les Musulmans conquièrent le Proche et le Moyen-Orient.
Cette mention a pour objet de souligner la force de l’enracinement des Coptes dans cette contrée qu’ils n’ont jamais quittée. Le culte copte s’effectue en Égyptien et non en arabe. Parce qu’ils parlent égyptien, la loi égyptienne ne les autorise pas à enseigner l’arabe ou occuper des fonctions qui théoriquement requièrent la connaissance du Coran et de la charia, comme la gynécologie.
Actuellement, les Coptes représentent environ 10% de la population égyptienne. Bien que la religion soit inscrite dans le passeport, comme en Turquie, certains chrétiens préfèrent se déclarer musulmans par crainte de persécutions. Le nombre de Coptes est estimé entre 6 et 13 millions en Égypte et il est encore plus difficile d’estimer le nombre de pratiquants.
Ces coptes descendants des pharaons. Source : France 24
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Ce Coran qui encourage la chasse au chrétien
Les attentats qui viennent d’endeuiller les communautés chrétiennes d’Irak et d’Égypte ne sont que la suite de persécutions cycliques qui se sont particulièrement accentuées depuis le XXème siècle. Ces persécutions sont la conséquence de l’application stricte de certains hadiths et sourates du Coran qui proscrivent l’exercice d’autres religions que l’Islam et appellent au djihad contre les non musulmans, en particulier les juifs et les chrétiens.
Coran Sourate 9, verset 29: “Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés”
Coran 5:51 : les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend Pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes. [Coran 9:30] Les Juifs disent : « Zuhayr est fils d’Allah » et les Chrétiens disent : « Le Christ est fils d’Allah ». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! Comment s’écartent-ils (de la vérité) ?
IbnKathir, Tafsir9 : Allah l’exalté encourage les croyants à combattre les polythéistes, les incroyants juifs et chrétiens, qui ont prononcé leurs terribles idées et prononcé des mensonges contre Allah l’exalté. Les juifs, ils ont prétendu qu’Uzayr était le fils d’Allah, alors qu’Allah est libre de tout ce qu’on lui attribue. Quant à l’erreur des chrétiens concernant Jésus, elle est évidente. C’est pourquoi Allah a décrété que ces deux groupes étaient menteurs.
Certains musulmans islamistes appellent au Djihad sur la base du Coran :
http://www.youtube.com/watch?v=1hUqb9le8dQ&feature=player_detailpage
« On ne peut pas prendre les armes parce qu’on n’a pas encore la force pour prendre les armes »
« Celui qui n’aime pas les musulmans, qu’il déménage dans un autre pays »
« On est ici pour prendre, pour dominer. Allah nous a clairement dit que l’islam doit dominer, pour le faire dominer sur tous les systèmes, sur toutes les croyances, sur toutes les idéologies, on est ici pour dominer »
« On n’arrêtera pas jusqu’à ce que le drapeau blanc (pas celui de la paix, celui avec des écritures arabes) soit sur l’Élysée et la Maison Blanche »
http://www.youtube.com/watch?v=1hUqb9le8dQ&feature=player_detailpage
« Si les mécréants nous attaquent c’est qu’on est sur la bonne voie mais s’ils nous disent qu’on est des bons musulmans, alors là on a un problème, il faut se poser des questions »
« Il faut donner la victoire à ton frère même s’il fait une injustice, on ne va jamais condamner un frère musulman. Les mécréants peuvent ramener les preuves qu’ils veulent, ils sont innocents »
« On se désavoue de ces démocraties »
Nous ne ferons que mentionner les menaces proférées sur un forum djihadiste, le Shumukh-al-Islam qui aurait menacé d’attentats à la bombe “les incroyants et les pays chrétiens célébrant Noël”, car, bien que ces menaces soient plausibles à la lueur de nombreux faits authentifiés, nous n’avons pas pu retrouver la source mais seulement un buzz Internet couvrant des centaines de pages. Nous tenons à souligner que RL s’appuie sur des faits et non pas sur des rumeurs ou des vues de l’esprit.
Continuité et étendue des persécutions musulmanes contre les Chrétiens
La tolérance est insoluble dans l’Islam. Adonis, iconoclaste poète syro-libanais-palestinien en témoigne : il parle de la traditionnelle tolérance des musulmans à l’égard des non-musulmans. « Cette tolérance existe, dit-il, lorsque le musulman se sent en position de force et en présence d’une personne dont il sait qu’elle lui est inférieure, du point de vue religieux. C’est le cas lorsqu’il est confronté à un «Dhimi», c’est-à-dire un citoyen de second ordre. Enlevez ce sentiment de supériorité et la tolérance disparaît. Ce qui est valable pour les individus vaut aussi pour les États, et a fortiori pour les dirigeants de ces États. »
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/04/07/article.php?sid=66627&cid=8
Ce début d’année a été le témoin de profanations, d’attentats et d’attaques antichrétiennes dans le monde entier. Déjà en 2007, Thomas Grimaux publiait les résultats de son enquête sur les persécutions anti-chrétiennes dans les pays musulmans :
« Le phénomène fondamentaliste musulman est depuis quelques années la principale source de ces nouvelles persécutions. Pour comprendre sa haine radicale du “croisé”, il suffit de lire les programmes des mouvements les plus en vue, quelle que soit l’aire culturelle ou ethnique dans laquelle il s’exprime. Dans de nombreux pays, la simple lecture de la constitution – établie sur la charia, la loi islamique – est édifiante.
L’Arabie Saoudite est le cas le plus typique. Le culte catholique y est interdit aux centaines de milliers de chrétiens qui travaillent dans le pays. Ils ne peuvent même pas se réunir chez eux, pour une simple prière ! Dans le nord du Nigeria, en Afghanistan, au Pakistan, en Indonésie, en Malaisie, mais aussi en Algérie, depuis la loi “anti conversion” de mars 2006, la situation est quasi identique.
En Turquie, tout élève qui parle en classe du génocide arménien de 1915 est passible d’une punition. L’Église catholique turque demande sa reconnaissance officielle depuis 1970. En vain jusqu’à aujourd’hui. Pour faire bonne mesure, le gouvernement a confisqué, depuis 2002, les trois quarts des propriétés du patriarcat œcuménique.
Au Turkménistan, les rares prêtres présents doivent exercer leur ministère en faveur des seuls ressortissants étrangers. Au Bangladesh, la minorité chrétienne se garde bien de célébrer Noël, faute de protection policière. Au Kosovo, placé sous la tutelle officielle de l’Otan et de l’Onu, plus de cent cinquante églises et couvents ont été détruits depuis 1999. À Pristina, la capitale de la province, l’église du Christ-Sauveur a été transformée en toilettes publiques. Même dans les paisibles et séduisantes Maldives, les dirigeants doivent être obligatoirement musulmans sunnites. Le culte catholique y est prohibé.
Ces pays d’islam ont développé une pensée structurée, à la fois philosophique et théologique, qui promeut la soumission ou l’élimination de fait, puis de droit, du christianisme. Le processus est toujours le même, afin d’instaurer un sentiment d’insécurité permanente : insultes, calomnies (comme dans les manuels scolaires égyptiens ou les BD du Hamas), crachats au passage du chrétien, menaces. À Diyarbakir, la grande ville du sud-est de la Turquie, le principal imam a pu clamer dans un de ses prêches, sans apparemment choquer les autorités : « Les transferts d’organes sont licites sauf pour les prostituées, les drogués et les chrétiens. »
Progressivement, la pression est telle que les jeunes filles chrétiennes se voient contraintes à porter le voile. Cela se vérifie depuis quelques années au Liban ou en Palestine. Les enlèvements de prêtres ou de simples fidèles se sont multipliés aux Philippines et en Irak, à la faveur d’une campagne de terreur. « Les chrétiens sont poussés à l’exil pour fuir la violence de groupes fondamentalistes », constatait le 20 novembre le Secrétariat général du synode des évêques d’Asie. Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, déplore la situation particulièrement douloureuse des chrétiens au Moyen-Orient : « La proportion des catholiques a été divisée par dix en Iran depuis 1973 et ne représente plus que 0,01 % de la population totale. Sur la même période, elle a été réduite de deux tiers en Irak, passant de 2,6 % à 1 %. En Syrie, les catholiques ne constituent plus que 1,9 % de la population contre 2,8 % en 1973. Enfin, en Israël et en Palestine, elle a été presque divisée par deux, passant de 1,9 % à 1 %. »Ces départs affaiblissent les communautés chrétiennes et réduisent la liberté d’action de l’Église : « La carence de liberté religieuse se manifeste en particulier par des entraves à la communication entre communautés de fidèles et évêques, entre les évêques et le pape, l’interdiction de créer une conférence épiscopale ou l’obtention des visas pour les agents pastoraux, la limitation de la construction d’églises ou encore l’écartement de la vie publique. » Le catalogue des persécutions sanglantes en terre d’islam est un long martyrologe. Trop souvent, il semble laisser indifférent les défenseurs patentés des droits de l’homme. » Thomas Grimaux,
« Le Livre noir des nouvelles persécutions antichrétiennes », paru en France le 22 novembre 2007 (éd. Favre)
Éradication des chrétiens en Irak
Il suffit de lire les chiffres :
En 1932, les chrétiens représentaient 20% de la population de l’Irak;
En 1979, après l’avènement de Saddam Hussein au pouvoir, ils n’étaient plus que 10%;
En 2003, leur nombre était passé à environ 5%;
En 2010 à moins de 3%. Ce chiffre est à revoir à la baisse car, Depuis l’attentat d’octobre dernier, puis celui des centaines de chrétiens ont fui leur pays, la plupart terrorisés abandonnant tous leurs biens sur place. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été recueillis en France dans des conditions minimales d’hospitalité sans que beaucoup de célébrités s’en inquiètent à l’exception notable de notre humoriste Frigide Barjot.
Le 31 octobre dernier, l’attentat perpétré à l’encontre de chrétiens assemblés dans la cathédrale syro-catholique Notre Dame du Perpétuel Secours Bagdad a entrainé la mort de plus de 50 fidèles et prêtres blessant des dizaines de personnes dont beaucoup resteront handicapées à vie.
On ne peut pas d’ailleurs exclure que la pendaison programmée du chrétien chaldéen Tarek Aziz, rattaché au Vatican, maitre des basses œuvres du l’ancien baasiste Saddam Hussein ne serve de prétexte à amplifier l’hostilité anti chrétienne.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser à première vue, l’intervention du Pape en faveur de la grâce de Tarek Aziz n’est pas un bon présage pour les Chrétiens d’Orient dont l’ancienneté en Terre sainte et la propriété majoritaire du foncier de Jérusalem gênent le Vatican qui semble avoir joué les Musulmans contre les Chrétiens d’Orient et les Juifs.
Les sages qui s’élèvent contre le carnage intra-irakien ne sont pas entendus, surtout quand ils prêchent la paix comme Mgr. Yousif Habash, Évêque syro-catholique des Etats-Unis et du Canada : « Est-il acceptable de nous battre entre nous? Est-il acceptable de nous haïr les uns les autres? Est-il acceptable de nous entretuer? Je pense qu’il est temps pour nous d’avoir honte de ce qui se passe en Irak. Nous n’avons plus le droit de blâmer les étrangers. Les étrangers ne font rien pour détruire l’Irak, mais ce sont plutôt notre ignorance et notre haine qui constituent les instruments destructeurs. » On aimerait entendre le même discours chez les religieux musulmans mais ce ne serait sans doute pas compatible avec la charia.
Génocide annoncé pour les Coptes en Égypte ?
Dans la nuit du Nouvel An, 21 personnes ont été tuées et 79 autres blessées dans un attentat perpétré devant une église copte orthodoxe d’Alexandrie, dans le nord de l’Égypte, au moment où les fidèles commençaient à sortir après une messe.
Déjà, le 6 janvier 2010, six Coptes avaient été tués par des hommes armés à la sortie d’une messe en Haute-Égypte, à la veille de leur Noël.
Les coptes subissent des attaques continuelles depuis des années, depuis des siècles, certaines directement liées à des appels au jihad comme le 13 aout dernier, quand le Sheikh Tobah, imam d’un bourg égyptien, a appelé au jihad contre les chrétiens vivant dans le voisinage. A la suite de cet appel, des chrétiens coptes ont été attaqués pendant les deux jours suivants. Onze chrétiens coptes ont été hospitalisés. Beaucoup de jeunes coptes ont été arrêtés…
Les attaques ont commencé quelques heures après l’appel de l’imam… Les forces de police ont arrêté les victimes chrétiennes, les ont maintenues en détention malgré leurs blessures. Aucun des attaquants musulmans n’a été interpellé. http://www.kabyles.net/Egypte-des-coptes-attaques-apres-l.html
La communauté copte se sent de plus en plus marginalisée. Elle affirme être tenue à l’écart des postes-clés de l’armée, de la police, de la justice du gouvernement et des universités. Autrefois, les Coptes ont représenté jusqu’à 50% du parlement égyptien. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 3%.
Victimes de discriminations, de harcèlement et d’assassinats, beaucoup de Coptes ont quitté l’Égypte, principalement pour les Etats-Unis, le Canada et l’Australie. Il y aurait 250 000 pratiquants coptes en France. Le politiquement correct soutient qu’il s’agit d’une émigration purement économique.
Les Maldives
Menu de Noël interdit au nom de l’Islam au bistro Jade investi par la police venue interdire l’évènement au nom du respect de la charia : le chef du Parti Adhaalath, Sheikh Hussein Rasheed, a dit que la fête de Noël est illégale et que c’est une d’une responsabilité de la police de faire arrêter ces événements. ”Dans une société, il y a différents types de personnes”, a déclaré le Cheikh Hussein. ”Ce n’est pas vraiment important de savoir si l’islam autorise ou non aux non-musulmans de célébrer leurs fêtes religieuses, parce que la Constitution des Maldives l’interdit.’ ‘Il a également ajouté que tout le monde y compris les étrangers doivent respecter les lois du pays.
Le président de l’IFM, Ibrahim Fauzy a ajouté qu’il était interdit dans l’islam aux non-musulmans de célébrer leurs fêtes dans des endroits où vivent des musulmans…
Un groupe de manifestants s’est rassemblé devant le café pour protester contre les célébrations de Noël.
Source : Minivan News via Weasel Zippers
Chypre sous occupation turque
Pour la première année en 36 ans les chrétiens de Karpasia se sont vus interdits de célébrer Noël.
Le matin de Noël 2010, le père Zacharias et un grand nombre d’habitants se sont rendus à l’église Saint Sinesios à Rizokarpaso pour la prière. A ce moment, les forces d’occupation turque firent irruption dans l’église, interrompirent le service, forçant le prêtre à retirer ses habits de religieux. Les forces turques ont contraint tout le monde à quitter l’église.
Une fois tout le monde parti, les turcs scellèrent la porte de l’église. Le même évènement eu lieu à l’église de la Sainte Trinité ou le père Konstantinos officiait. Le Pope Chrysostomos de Chypre s’est déclaré affligé par l’attitude provocatrice des forces d’occupation turques.
Source : http://eu.greekreporter.com/2010/12/26/turkish-cypriot-grinches-steal-christmas-stop-holiday-liturgy/
Ingouchie
Dans la soirée du dimanche 2 janvier dernier, une église chrétienne orthodoxe a pris feu, dans le Nord-Caucase à majorité musulmane après avoir été visée par un tir de grenade RPG, rapportent les médias qui ne font état d’aucune victime.
L’attaque s’est produite à Ordjonikidze, en Ingouchie, république russe voisine de la Tchétchénie. La grenade a touché le toit de l’édifice, précise un policier cité par l’agence RIA. Bien que rares, les actes de vandalisme contre les églises des minorités chrétiennes du Nord-Caucase ont augmenté au cours de l’année écoulée.
(Source : Reuters via 20 Minutes et Le Salon Beige)
Nigeria
Source : France24
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Le 3 janvier 2011, des inconnus ont incendié un lieu de culte chrétien pentecôtiste à Maiduguri, au nord-est du pays où des églises avaient déjà été brulées et six personnes tuées la veille de Noël par des islamistes (source : AFP via LeFigaro.fr)
L’Etat de Zamfara, au nord du Nigeria, fut le premier à instaurer la Shariah. Le Nigeria, qui comptait encore 48% de chrétiens dans les années 2000, semble glisser peu à peu sous la coupe des milices islamistes selon quelques observateurs.
Ces violences islamiques ont lieu dans un silence étourdissant de la part des grands média internationaux.
En mars 2010, les affrontements de Jos ont fait entre 150 et 500 victimes selon les sources, dans des conflits ethniques qui sont aussi confessionnels. Officiellement, il s’agirait de conflits entre ethnies : l’ethnie sédentaire Berom (chrétienne) aurait assailli l’ethnie nomade Fulani (musulmane) car ceux-ci voleraient trop de bétail aux Beroms.
Philippines
Sur l’île de Jolo, dans le sud des Philippines en proie à une rébellion musulmane, six personnes ont été blessées par l’explosion d’une bombe dans une église où était célébrée la messe de Noël.
Et chez nous, en France et en Europe ?
France
Églises profanées, saccagées, taguées. Paroissiens insultés. Prêtres harcelés. Des centaines d’églises et de cimetières sont profanés chaque année. Les objets de culte sont détruits, des flaques d’urine inondent les parvis et les allées, des stèles funéraires sont maculées et brisées. Les coupables étant rarement identifiés, ces méfaits ne peuvent pas être systématiquement attribués aux musulmans tout comme aux satanistes ou aux néo-nazis. Toutefois on ne peut nier que la cathophobie et l’antichristianisme des uns comme des autres se fertilisent mutuellement contribuant à créer un climat délétère qui encourage les profanations sans que les ténors du gouvernement, des médias et des droitsdel’hommisme s’en insurgent. Sur les forums Internet, de nombreux témoignages déplorent que soit donnée aussi peu d’information sur les méfaits anti chrétiens. Faudra-t-il bientôt voter une loi pour défendre le christianisme en France ?
Certains esprits mal intentionnés et ignorants voudraient mettre la « christianophobie » (la notion légale de « chritianophobie » a été admise par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui a tenu en mars 2009 une réunion sur ce thème) sur le dos les laïques comme si la laïcité à la française se moquait des principes républicains en pourfendant la liberté de culte et le respect des convictions intimes de chacune et de chacun. Cette accusation mensongère éhontée et calomnieuse n’a pas d’autre objectif que semer le trouble dans les esprits et remettre en cause la laïcité qui a permis depuis plus de cent ans aux français de penser librement. La laïcité est l’affaire de tout le monde, c’est la garantie du respect du bien commun, une notion qui semble de plus en plus exotique dans notre pays dont les dirigeants sont les premiers à en ignorer le principe. Notons que si la liberté de culte est régulièrement mise en avant, la liberté de ne relever d’aucun culte est passée sous silence. L’athéisme et l’agnosticisme seraient même responsables de la montée des intégrismes religieux…
Girguis Lucas, le père de l’église copte orthodoxe de Sainte-Marie – Saint-Marc, qui compte quelque 5 000 fidèles, a déposé une plainte dimanche à Paris pour des menaces terroristes contre son église. «Ces menaces ne sont pas fantaisistes. Ici, on est libre, on ne peut pas accepter ces menaces», a-t-il ajouté.
Liturgie copte à Chatenay-Malabry
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En mars 2010, deux églises nantaises sont profanées.
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Le 2 janvier dernier, l’église évangélique de Montfermeil était vandalisée et incendiée.
Europe
Les Chrétiens d’Europe s’inquiètent de rencontrer de plus en plus d’actes et d’attitudes hostiles au point qu’un Observatoire de l’intolérance et de la discrimination contre les chrétiens en Europe a été créé en septembre 2010.
http://www.intoleranceagainstchristians.eu/
Même si cet observatoire rassemble pêle-mêle des insultes, des profanations d’églises, le rejet de propos homophobes et des positions du Pape sur le préservatif et les attaques contre les manifestations anti avortement, tout ceci sur un fond d’intégrisme catholique assez nauséabond, il a le mérite d’attirer l’attention sur des faits saillants de l’islamisation de l’Europe.« Même si personne n’en parle, les profanations et les actes de vandalisme contre les symboles chrétiens sont de plus en plus fréquents en Europe, la construction d’une église peut même susciter des protestations. … Des non-croyants commencent à s’interroger et à s’inquiéter. »
Économie et géopolitique
Sous la férule de dictateurs qui affament leurs peuples, la manipulation de la religion attise les frustrations, les jalousies, les rivalités et monte les différentes catégories de population les unes contre les autres. Elle contribue à illustrer l’adage : diviser pour régner.
Comme dans l’Allemagne nazie, les problèmes économiques sont réels en Algérie, en Tunisie, en Irak, en Éthiopie au Soudan et en Égypte ainsi que partout dans le monde où l’on voit des communautés se dresser les unes contre les autres. Derrière les termes de « conflit ethnique » ou « problèmes économiques » se profilent des guerres de religion qu’il n’est pas politiquement correct de désigner comme telles pour des raisons politiques et idéologiques.
Cette hypocrisie se traduit dans les médias français par une confusion de termes. On oppose arabes et chrétiens d’Orient alors que la majorité de ces derniers est arabe, on oppose jeunes-issus-de-l’immigration à Juifs, on oppose Français à Musulmans, musulmans à racistes, etc.
Comme les juifs dans l’Allemagne nazie, les coptes, de par leur mode de vie, la force et la cohérence de leurs traditions qui soude leur communauté sont plus aisés que la moyenne des musulmans et se distinguent par un niveau d’éducation généralement supérieur à celui de ceux qui apprennent le Coran par cœur mais demeurent analphabètes et illettrés. La religion chrétienne encourage la connaissance et l’exégèse des textes sacrés.
Malgré les discriminations dont ils sont victimes, les coptes ont souvent un niveau de vie légèrement supérieur ou nettement supérieur à celui de leurs concitoyens musulmans. D’autre part, les coptes ont « naturellement » des relations privilégiées avec les chrétiens d’Europe et d’Amérique et sont tout aussi « naturellement » considérés comme des ennemis du pan arabisme et, a fortiori, de l’impérialisme musulman, ce qui est totalement faux. Ils sont non seulement l’inimicus (l’ennemi intime) de l’ouma (la communauté musulmane) mais aussi l’ennemi de l’intérieur.
La situation des Arméniens dans l’empire ottoman était sociologiquement semblable à celle des Coptes aujourd’hui. Ils étaient chrétiens, ils étaient ancrés dans la région depuis plus longtemps que les musulmans, ils s’étaient alliés aux Croisés pour défendre la Chrétienté, ils avaient refusé de se convertir et conservé leur langue et leurs traditions, leurs pratiques les isolaient de fait des musulmans, ils étaient en moyenne plus éduqués et l’endogamie ainsi que l’interdiction du divorce favorisaient l’accumulation de richesses au fil des héritages. L’interdiction légale de pénétrer tous les domaines d’activité accroissait leur présence au sein de secteurs particuliers dont on leur reprochait le monopole ensuite.
On peut légitimement s’inquiéter de ce que les Coptes égyptiens et irakiens ne subissent le même sort que les Arméniens en 1915 ou les Juifs sous le régime nazi.
Nos élites dans le déni
Dans l’émission du 3/01 de France24 consacrée aux Coptes en Égypte le-debat-france24-03-01-2011-2-2_news , l’higoumène Moussa Anba-Bishoy (prêtre copte) de Villejuif s’est exclamé : « Qu’est-ce qu’ils ont fait les Coptes comme malheurs aux Musulmans ? » (13mn13 de la vidéo). L’animateur de France24, Jean-Bernard Cadier, et les autres participants dont l’historien des religions Odon Vallet se sont prestement élevés contre ce cri de désespoir refusant de clore le débat sur un soupçon de guerre de religion. A 14mn39, le président de la conférence mondiale des religions pour la paix, Ghaleb Bencheikh, le semonce vertement.
L’éminent professeur Odon Vallet avait d’ailleurs affirmé plus tôt dans l’émission que les conflits inter religieux étaient la conséquence de problèmes socio économiques, une explication crypto-marxiste chère aux bobos qui ne tient pas la route devant les réalités du moment. Il n’en était pas à sa première bourde car il avait peu auparavant déclaré au Point : « Il existe une « christianophobie » dans [les pays musulmans], comme il y a de l’« islamophobie » en Europe. Le radicalisme religieux vaut dans les deux sens. Depuis le 11-Septembre 2001, le durcissement entre religions prédomine, et la crise économique accroît ce phénomène. »
Comment peut-on mettre sur le même plan l’ »islamophobie » de l’Europe et la loi islamique qui condamne à mort pour blasphème et apostasie, lance des fatwas sur tous les musulmans qui la critique, prive les femmes de droits, encourage les mariages forcés, lapide les femmes soupçonnées d’adultère, condamne à mort les homosexuels, encourage la discrimination et l’asservissement des non musulmans, incite à l’intolérance et au massacre des chrétiens et des juifs ?
Dans une interview au JDD, le même Odon Vallet étale sa science des religions –et c’est ce qu’on lui demande-sans produire une analyse réaliste de la vague d’attentats contre les Chrétiens d’Orient. Cette science est d’ailleurs limitée puisque dans la dernière émission de C dans l’air, il est remis en place par Antoine Sfeir sur sa méconnaissance des coptes, les ramenant à leur minorité catholique, oubliant leur immense majorité orthodoxe. Indiscutablement, Odon Vallet est vaticanocentriste. Nous savions que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » mais nous découvrons chaque jour davantage que science religieuse idéologisée n’est que ruine de nos libertés.
Dans la même émission, le philosophe Abdennour Bidar, observateur de l’Islam, semble être le seul à exprimer une vision réaliste et équilibrée de la situation
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1616
Il explique que la religion reste un repaire identitaire qui satisfait le besoin de violence d’individus sans espoir. « Une religion qui tue est une religion qui est malade ». La réislamisation pose L’islam comme une conviction naturellement transmise, de nature supérieure avec une vocation sacralisée d’hégémonie. « Tous les clignotants sont au rouge. En France on a un islam qui ne négocie pas et veut s’imposer de manière frontale. »
Pour mieux comprendre les protestations frileuses des français et du Vatican auquel sont rattachés les catholiques, il est nécessaire de considérer la diversité des chrétiens d’Orient et celle du rattachement de leurs églises. D’après l’œuvre d’Orient, une entité rattachée au Vatican, on observe que seuls 225 000 coptes sur plus 8 millions relèvent du catholicisme romain, en Turquie il y aurait 10 000 catholiques sur 80 000 chrétiens. Pas de quoi risquer l’amitié islamo vaticane.
Le Djihad, la guerre sainte des musulmans est clairement invoquée dans les conflits qui les opposent aux juifs et aux chrétiens. Pourquoi est-il politiquement incorrect de nommer « guerre de religion » les conflits qui opposent musulmans et chrétiens, musulmans et juifs ?
Pourtant, les faits parlent d’eux-mêmes, les chrétiens sont persécutés dans tous les pays à majorité musulmane où leur discrimination est inscrite dans la constitution ainsi que dans les pays chrétiens à forte immigration musulmane comme la France. Quand Hosni Moubarak ou d’autres dirigeants invoquent la main « étrangère » d’Al Qaeda, on se dit, à commencer par les Coptes, que la nébuleuse insaisissable, inidentifiable et invisible a bon dos.
Certains analystes aiment à rappeler que la persécution actuelle des chrétiens ne serait que la retombée du conflit israélo palestinien, une manière différente de rappeler que le juif est par définition le bouc émissaire alors que la simple observation des faits montre clairement que le mal est la conséquence de l’impérialisme musulman qui n’a jamais cessé depuis le VIIème siècle avec des résultats plus ou moins juteux. L’Islam ne s’est jamais remis de son échec le plus récent, l’effondrement de l’Empire ottoman et n’a cessé de vouloir prendre sa revanche, que ce soit par les armes ou par la ruse divine, le mensonge stratégique, la takkiya.
D’après Oumma.com, un site musulman, les chrétiens arabes sont victimes de l’Occident : « Un constat sans équivoque, tiré des enseignements de l’histoire récente, d’une analyse concrète d’une situation concrète : Tous les grands exodes des chrétiens d’Orient auront été consécutifs à des opérations occidentales. Il en été de la création d’Israël qui a produit un fort exode des chrétiens palestiniens (vers la Californie et l’Amérique latine), comme de la guerre civile interlibanaise (guerre dérivative à l’échec américain au Vietnam) qui a provoqué un fort exode des chrétiens libanais vers le Canada, l’Australie, la France et les deux Amériques, comme de l’invasion américaine de l’Irak qui a provoqué un fort exode des chrétiens irakiens (assyro chaldéens). Comme il en a été auparavant du génocide arménien qui a produit un fort courant d’émigration des arméniens chrétiens vers la France, les États Unis et le Liban, alors que la Turquie non seulement gratifiée par la France du district d’Alexandrette, était hissée au rang de partenaire majeur de l’Occident au sein de l’Otan face au monde arabe et à l’Union soviétique à l’époque de la guerre froide soviéto-américaine (1945-1989). »
Les marxistes et crypto-marxistes n’hésitent pas à rappeler que les chrétiens américains ont lancé des bombes et collaboré aux génocides des musulmans en Palestine, en Irak et en Afghanistan et que leurs méfaits ne sont rien au regard de l’assassinat de quelques coptes laissant entendre qu’il est somme toute normal que les chrétiens payent pour les chrétiens sauf que les Chrétiens d’Orient n’ont pas grand-chose de commun avec les chrétiens d’Occident, qu’ils soient américains ou européens, et diffuser sur Internet des images d’arsenal guerrier avec la mention « bombes chrétiennes » est une propagande qui ne convainc que les musulmans poseurs de bombes.
Nous savons par expérience au regard de l’histoire lointaine et proche que les religions ont été utilisées par les puissants pour s’enrichir en manipulant les masses afin de les convaincre d’exécuter leurs basses œuvres de conquête et de domination d’autres peuples en matant leurs propres sujets insoumis. Les affrontements entre chiites et sunnites en Irak, entre chrétiens et musulmans en Égypte, entre chrétiens et musulmans en Europe, entre hindouistes, bouddhistes et musulmans en Asie ne sont que quelques exemples où les pouvoirs en place dressent les uns contre les autres les citoyens d’une même nation ou de nations différentes.
L’offensive anti chrétienne de l’Islam est globale. Elle se manifeste par la discrimination légale et l’élimination physique des chrétiens dans les pays à majorité musulmane. Elle se manifeste par le détournement des valeurs démocratiques dans les pays à majorité chrétienne. Il est stupéfiant qu’en France les sentinelles qui préviennent de ce danger soient idéologiquement éliminées par le déni des réalités et leur qualification de fachos d’extrême droite, d’islamophobes, de racistes. Comme on dit chez nous « qui veut noyer son chien prétend qu’il a la rage ».
Les Coptes craignent le pire pour la nuit du 6 au 7 janvier, quand ils célèbreront Noël, anniversaire de la Nativité selon leur calendrier, parce que, depuis des décades, il y a eu des précédents, comme l’année dernière où six Coptes avaient été tués par des hommes armés à la sortie d’une messe en Haute-Égypte.
Quelles que soient les explications données par les politologues et les politiques sur les conflits armés, économiques et sociaux de notre temps les réalités concourent à démontrer sans l’ombre d’un doute que le vieil aigle de papier vert de l’impérialisme américain a été supplanté avantageusement par le faucon musulman rouge et vert.
En Égypte même, sans prononcer le mot de « génocide », on s’inquiète. Dans un vibrant et pressant « J’accuse » publié le 1er janvier dernier sur arhamonline, le journaliste Hani Shukrallah s’en prend à ses compatriotes de toutes confessions, les pressant de se réveiller pour le bien de la nation égyptienne : nos options ne sont pas si misérables et dépourvues d’imaginations que nous soyons obligés soit de laisser les coptes se faire massacrer individuellement ou massivement ou nous réfugier dans les bras de l’Oncle Sam. Est-il si difficile de nous considérer comme des êtres humains rationnels dotés d’un minimum de colonne vertébrale pour décider de notre sort, celui de notre nation ?
Il n’est que temps de nous dresser vigoureusement contre le génocide annoncé des chrétiens d’Orient, de leur exprimer notre compassion et de mettre un terme à la progression du bulldozer islamiste dont l’avancée implacable, avec la collaboration honteuse de nos dirigeants, de nos intellectuels et de nos politiques corrects, vise à soumettre le monde entier à la charia.
Rose Martin
Nota Bene : bien entendu, Riposte laïque ne défend aucun intégrisme, qu’il soit politique ou religieux. Le conservatisme des Chrétiens d’Orient et la critique de la religion chrétienne en général n’est pas le sujet de cet article.