« Je n’ai pas à faire de choix, s’exclame le maire(1). Les droits et les devoirs sont les mêmes pour tous. A partir du moment où il existe des cimetières juifs, je ne vois pas pourquoi nous n’aurions pas de cimetières musulmans. »
Voilà le genre de logique fallacieuse et à courte vue que tiennent nos bienveillants de politiciens. Ce n’est pas parce que l’Histoire a fait que les Juifs ou une partie d’entre eux ont fait le choix d’enclos sépulcraux complètement à l’écart, qu’il ne faut pas inviter les musulmans d’aujourd’hui et de demain à réintégrer les morts… pour intégrer les vivants.
Je suis Musulman et j’ai déjà donné les instructions nécessaires à mes proches pour m’enterrer en rang à côté de mes voisins et concitoyens du cimetière communal qui, depuis le 14 novembre 1881, n’est plus considéré comme un cimetière confessionnel.
Contrairement à ce que déclare Roland Ries, les Musulmans d’aujourd’hui ont d’autres choix que ceux qui s’offraient aux Juifs avant leur émancipation. Si, malgré toute notre connaissance de l’Histoire, les représentants du culte musulman tiennent absolument à des carrés musulmans ou carrément à des cimetières privés, c’est qu’ils n’ont nullement le désir de faire évoluer les traditions funéraires ni promouvoir le “vivre et mourir ensemble”. A n’en pas douter, l’islam est dans ce cas facteur de séparation.
A bas toutes les communautés et leurs ghettos rituels pour que vive la Fraternité républicaine !
Pascal Hilout
(1) Il s’agit de M. Roland Ries, maire de Strasbourg
http://www.france24.com/fr/20091007-france-societe-religion-strasbourg-conseil-culte-musulman-premier-cimetiere