A Tunis, François Hollande est devenu le nouveau Chamberlain de l’Histoire !

Les exigences diplomatiques font dire bien des sottises aux chefs d’Etat. On se souvient – pour ne citer qu’un exemple – du mot de Chamberlain annonçant au peuple anglais « la paix pour notre temps ». Nous étions alors en 1938, juste au lendemain de la conférence de Munich ! Aujourd’hui, ce sont les mots de François Hollande déclarant, à Tunis, que « l’islam et la démocratie sont compatibles »(1) qui posent problème. En effet, loin d’apaiser les tensions, cette attitude munichoise les avive, car elle introduit la démocratie dans l’islam et non l’islam dans la démocratie.

Toute religion est théocratique : le pouvoir, c’est Dieu ! En quoi ce pouvoir pourrait-il correspondre au « pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple » qu’est la démocratie ? Si l’islam est compatible avec la démocratie, pourquoi la condamne-t-il dans ses textes ? Qu’a donc de démocratique  le Coran ? Comment ne pas voir de tels truismes ?

IL EST FIER DE LUI !Par ailleurs, comment ne pas saisir l’importance quantitative qu’a prise l’islam en Europe, au point que le musulman s’affiche dans un rapport à l’autre où l’un se nie et concède, et c’est l’Europe, et où l’autre s’affirme sans concession, et c’est l’islam ? Croire que l’islam est compatible avec la démocratie, c’est ne pas comprendre qu’aux yeux du musulman la démocratie ne saurait être une chance mais une chute : ce que le musulman a de plus cher, c’est l’islam !

En conséquence, comment oublier le refus de toute société sécularisée, et, par suite, la constante rémanence du sentiment religieux ? Comment oublier la référence aux sourates guerrières, anti-juives, anti-chrétiennes, anti-femmes ?  Comment oublier les prêches anti-occidentaux ? Comment oublier la façon dont s’est faite l’expansion de l’islam dans les pays chrétiens d’Afrique du Nord et de l’Empire byzantin, du VIIème siècle au IXème siècle de notre ère ? Notre Président aurait-il oublié tout cela ?

D’abord, l’infiltration fut pacifique. Ensuite, les divers groupes islamiques firent admettre, par pression et persuasion, la validité de leur religion. Enfin, lorsque s’acheva la phase d’accoutumance, l’islam s’installa manu militari, respectant ainsi la sourate 47, verset 35, du Coran, qui déclare : «Ne faiblissez (…) pas et n’appelez pas à la paix alors que vous êtes les plus hauts, qu’Allah est avec vous, et qu’Il ne vous frustrera jamais [du mérite] de vos œuvres».

Le corollaire de cette logique est on ne peut plus clair : l’islam n’est pas sur le point d’adhérer aux valeurs démocratiques ; il est à la fin de sa phase d’accoutumance !

Evidemment, cela ne saurait être déclaré en haut lieu, sauf à rechercher l’incident diplomatique, ou à vouloir l’embrasement de toute l’Europe !

Maurice Vidal

(1) 5-