D’accord sur l’ensemble des propos de Jacques Guillemain concernant l’opposition de certains communistes (ça existe encore?) au transfert des cendres du général Bigeard aux invalides. Par contre je voudrais réagir lorsqu’il écrit que les militaires n’étaient pas “responsables de la politique menée par les gouvernements, de droite comme de gauche, qui ont décidé d’engager les guerres coloniales”. D’une part c’est considérer les militaires comme des exécutants sans états d’âme, et d’autre part c’est déplacer les responsabilités. Qui a déclenché la guerre si ce n’est le FLN en assassinant, entre autres le 1er novembre 54 dans les gorges de Tighanimine entre autres, l’instituteur Guy Monnerot et le caïd Hadj Sadok? Bel exploit dont le pouvoir algérien célèbre chaque année l’anniversaire comme déclenchement de l’insurrection. Guerre coloniale? Il y avait en Algérie 900 000 européens qui avaient fait souche dans ce pays qu’ils avaient bâti de leur sueur et de leur sang et des centaines de milliers de musulmans non hostiles à la France, qu’il s’agissait de protéger des attentats, des massacres et des atrocités perpétrés par le FLN soutenu par ces mêmes communistes. Comment ne pas citer le nom de l’aspirant Maillot qui a livré un camion d’armes au FLN, armes qui ont servi au massacre de 17 jeunes appelés inexpérimentés dans les gorges de Palestro le 8 mai 1956. Et le nom de Danièle Minne qui a posé la bombe dans le bar l’Otomatic le 26 janvier 1957. Et celui de Georges Boudarel, ce militant communiste français passé au Vietminh, nommé commissaire politique dans un camp de prisonniers où il tortura ses compatriotes. Comble d’infamie, si l’aspirant Maillot a été tué dans un accrochage par les harkis du Bachaga Boualem, Danièle Minne et Georges Boudarel ont mené après leurs exploits révolutionnaires de belles carrières universitaires sans avoir été inquiétés pour leur trahison. Et ce sont ces gens là qui voudraient s’opposer aux honneurs postumes rendus au général Bigeard? Sans doute vont-ils s’étrangler de rage en apprenant l’élévation au rang de grand croix de la Légion d’Honneur du commandant du 1er REP Hélie Denoix de Saint Marc.
Daniel Carturan