Acte 45 : la police traque le Gilet jaune et fout la paix aux Black Blocs…

Samedi 21 septembre 2019, Paris…

Deux évidences :
Un, si la police s’agite encore contre les manifestants, qu’elle malmène parfois sans justification, les langues se délient çà et là parmi les uniformes, et l’ardeur « mutilante » de jadis ne semble plus au rendez-vous. Attendons la suite…
Deux, les manifestants de tous bords (Gilets jaunes ou non) réalisent enfin que l’ultra-gauche ne rêve que de chaos et ce, à leurs dépens.

Pour le reste, cet Acte 45 a démontré la gravité de la situation : la France n’est définitivement gouvernée que par une poignée de décideurs qui non seulement méprisent « ceux qui ne sont rien » – selon le « bon mot » du locataire hystérique de l’Élysée ! –, mais encore ont définitivement pris le parti de les écraser, ces « riens ». Quant à ceux qui croient encore appartenir au camp des patriotes, tout en cédant aux sirènes des médias macronistes, tout en censurant les propos réalistes sur l’islam et le reste, tout en fustigeant la moindre manifestation de révolte populaire parce que mal élevée, ils se fourvoient, volontairement ou pas : l’avenir le dira !

Ce samedi, du côté de La Madeleine, Saint-Lazare et surtout les Champs-Élysées, les Black Blocs étaient donc aux abonnés absents. Il faut reconnaître que c’était une véritable forteresse. Les BB, comme certains les appellent un peu trop affectueusement, ont donc préféré la manifestation pour le climat, Rive gauche, afin sans doute de mieux se servir de la foule comme d’un bouclier ! Malgré tout, les consignes de « fermeté » ont été plus volontiers réservées aux Gilets jaunes qu’à l’ultra-gauche, laquelle s’est encore miraculeusement carapatée après un bordel monstre dont elle a le secret. C’était la fête du slip, d’après les images que j’ai vues et les témoignages recueillis. Et le lendemain, la caste hypocrite des journalistes de se demander pourquoi on ne peut pas les arrêter ces ultra-gauchistes. Mais parce que vous les avez choyés et défendus pendant des décennies, l’œil humide de tendresse à chacune de leurs sorties !

Rive droite, autre ambiance : les gazages ont suivi leur cours, malgré une absence de violence de la part des manifestants. Maintenant, soyons honnêtes, la police – comme la gendarmerie – n’a pas fait preuve d’un zèle excessif. Des échanges se sont même déroulés entre eux et nous toute la journée.

Toutefois, la terreur, savamment entretenue par les médias, a incité les enseignes chics à rester portes closes sur la très discutable plus belle avenue du monde, sauf Louis Vuitton, encadré par une horde de gardes du corps, comme s’il s’agissait d’un sanctuaire sacré entre tous. Et le Fouquet’s, autre sanctuaire particulier – martyr sans doute plus pleuré que Notre-Dame par les macronistes, après son saccage le 16 mars dernier – était férocement protégé par des CRS.

https://www.youtube.com/watch?v=EUBU6HD5hkk

Pourtant, on ne peut pas dire que c’était bien méchant, et la provocation policière – dont les vrais responsables sont bien moins les hommes et les femmes en uniforme que les donneurs d’ordres – relevait souvent de l’absurde. D’ailleurs, les touristes, plus amusés qu’effrayés par quelques Gilets jaunes bruyants, ont diversement apprécié les lacrymogènes ; surtout leurs enfants. Ça c’est un moyen beaucoup plus efficace pour les faire fuir que d’arborer un Gilet jaune en chantant des chansons pas polies à l’endroit des Macron, Castaner et autre Lallement !

Il faut dire que la paranoïa étatique avait des allures de coup d’État dans Paris : les voltigeurs quadrillant les rues comme une milice enragée ; les charges visant à empêcher le moindre attroupement ; les contrôles inopinés et les verbalisations aléatoires, etc., autant d’initiatives qui trahissent la fébrilité d’un pouvoir sans autre légitimité que la force.

Mieux, lorsque dans un périmètre qui comprend un bon morceau de la ville de Paris, il est interdit d’avoir des opinions contraires au pouvoir en place, comment cela s’appelle-t-il ?

La liberté d’informer est devenue elle aussi sélective dans les manifestations de Gilets jaunes, et posséder une carte de presse ne vous met absolument pas à l’abri d’un mauvais coup tandis que vous essayez de faire votre travail. Quant aux électrons libres comme moi – je rappelle que je n’ai jamais été arrêté pour la simple raison que je ne me mets pas en situation de provoquer les forces de l’ordre –, ils sont traités selon l’humeur répressive du moment. Ce samedi, l’humeur était plutôt bonne… pour ce qui me concerne. Par contre, si vous êtes estampillé BFM TV, LCI, CNEWS, FRANCE INFO et quelques autres laquais médiatiques autorisés, vous pouvez tout vous permettre, accompagné bien entendu de gorilles pas toujours bien intentionnés à l’endroit des manifestants ; ce qui, selon moi, justifie qu’ils se fassent chahuter.

Cependant, il ne faudrait pas claironner trop fort victoire, mes insignifiants seigneurs du système ! Voyez… vous avez à peu près tout le monde contre vous, même si chacun manifeste pour sa propre chapelle. « La force sans la justice est tyrannique », écrivait Pascal. Cette tyrannie-là, faite de taxes iniques, de préférence non nationale, d’injures à notre identité, etc., pourrait quelque jour coûter cher à la caste ultra-mondialiste. En attendant, les Gilets jaunes sont une vigie nécessaire, c’est un fait…

Charles Demassieux