Acte XV des GJ : peuple de France, je salue ton courage et ta grandeur

Samedi 23 février, sous le soleil de Paris la misère n’est pas moins dure à vivre, désolé de vous contredire cher Charles (Aznavour) ! Et les Gilets jaunes battent à nouveau le pavé pour le faire savoir à ceux qui refusent de l’entendre ou, pire, s’en accommodent volontiers tant que cela ne les affecte pas.

En arrivant sur la place de l’Étoile, je constate que les hyènes médiatiques sont toujours là à attendre l’alléchant incident, qu’ils grossiront ensuite comme un ballon de baudruche. Signe que les temps ne sont plus à la soumission, les journalistes et autres reporters sont désormais accompagnés, pour la plupart, de gardes du corps ; beaucoup issus de la diversité hargneuse, à qui il faut parfois rappeler qu’ils ne sont pas maîtres chez eux en France, malgré les affirmations du contraire de leurs frérots et frangines, barbus et voilées ! Leur arrogance m’oblige même à m’interroger : les corrections que certains d’entre eux se sont prises dans les manifestations étaient-elles vraiment injustifiées ?

D’ailleurs, pour le plaisir, je publie ici la photo d’une journaliste de BFMTV – de mémoire – qui, ainsi que ses coreligionnaires, confond les Gilets jaunes avec les animaux de Thoiry ! Ce cliché n’a pas plu à son suiveur bodybuildé, à qui j’ai rappelé qu’il n’était ni l’ordre ni la loi. Cette écrasante présence de la diversité dans les services de protection démontre une fois de plus l’union sacrée du système contre la France charnelle. Ajoutons à cela la pénétration des effectifs de police par cette même diversité et le tableau est complet. Cela dit sans racisme outrancier.


En parlant de noir, c’était très amusant d’entendre entonner par les manifestants la marche impériale de John Williams – composée pour la saga Star Wars – au passage des colonnes de CRS sombres et casqués, et prêtes à nous tomber dessus comme la vérole sur le bas clergé ! Il est vrai que les Gilets jaunes font figure de rebelles qui, précisément, souhaitent en finir avec un empire inique.
Soyons honnêtes, quelques-uns se sont déridés avec les manifestants, comme ces gendarmes, sur les Champs-Élysées, riant aux facéties de deux jeunes femmes leur lançant une blague Carambar. Mais les ordres sont les ordres et, sauf quelques scènes apaisées de ce genre, la réalité ressemblait plus à une atmosphère de méfiance agressive du côté des forces de police. Parce qu’il ne faudrait pas donner au monde l’impression que les Gilets jaunes sont potentiellement sympathiques !

https://www.youtube.com/watch?v=LyJqctIqnS8&feature=youtu.be

Inédit, parmi le cortège j’ai rencontré un jeune homme en jaune qui m’a discrètement confié qu’il était lui-même policier. Pour lui éviter des ennuis avec sa hiérarchie, je n’en dirai pas plus.

Comme je le répète souvent, je ne déteste pas toute la police, et je considère que dans cette affaire ils sont les dupes du pouvoir en place. Car, en l’espèce, ledit pouvoir leur fait perdre le dernier soutien dont ils disposaient parmi la population : le peuple français réel, celui qui tient à ses traditions et sa terre. Le réveil sera rude lorsque ces mêmes policiers et gendarmes, à la moindre fausse bavure – dans le goût du fondement de Théo ! –, seront lâchés par leurs éphémères amis macronistes comme de vulgaires mouchoirs usagés. Nous en reparlerons…


Le cortège s’est donc déployé dans une ambiance fort sympathique, excepté un incident notable et non moins remarquable au niveau du quai François-Mitterrand, entre la Seine et le Louvre. Là, des agités islamiques – n’ayant rien à faire parmi les Gilets jaunes – ont voulu s’en prendre une fois de plus au journaliste Vincent Lapierre et sa protection rapprochée. Ils ont été surpris de constater que les patriotes – en queue de cortège pour éviter les échauffourées – n’entendaient pas courber l’échine. L’un d’eux leur a même conseillé de se raser la barbe et de dévoiler leurs accompagnatrices pour profiter du soleil ! La police, de son côté, a fait son travail, c’est-à-dire apaiser les tensions. Dommage qu’elle ait choisi une tout autre option au Trocadéro. Après l’incident en question, je n’ai pas pu m’empêcher de la ramener auprès des CRS présents sur place : « Vous aurez remarqué que ce n’est pas trop l’extrême droite qui fout le bordel ? » Sourire gêné de l’un des intéressés.

Côté antisémitisme, supposé caractériser tous les Gilets jaunes, c’était plutôt le calme plat. J’ai d’ailleurs, comme d’autres, discuté le bout de gras avec quelques enfants de Sion, qui ne se sentaient pas du tout en danger, arborant des étoiles de David sur leur gilet et même, pour l’un d’entre eux, une kippa.

Côté extrême gauche, les slogans se suivaient et se ressemblaient, avec un épisode cocasse qui valait tous les discours : une bande de petits rouges consciencieux déchirant les affiches du Rassemblement national pour les élections européennes. Ils y mettaient du cœur ces chantres de l’intolérance idéologique !

On a bien sûr eu le droit à leurs oriflammes traditionnelles, depuis l’Alliance bolivarienne pour les Amériques – dont fait partie le Venezuela de l’abject Maduro, lequel fait assassiner et crever de faim son peuple– jusqu’aux étendards anarchistes, mais ces révolutionnaires compulsifs du dimanche se sont tenus à carreau le long du cortège. Pas au Trocadéro. Notons que la sénatrice Esther Benbassa, infatigable révoltée des salons dorés du pouvoir – souvenons-nous qu’elle avait qualifié l’expulsion de Leonarda de rafle –, était encore de la partie. À sa défense, elle descend dans la rue, elle ! Ce que nous serions en droit d’attendre de nos élus patriotes… à moins qu’ils préfèrent jouer la prudence carriériste ?


Jérôme Rodrigues était lui aussi toujours de la partie, toujours aussi disponible. D’autres figures des Gilets jaunes étaient présentes, assez discrètes.


Trocadéro, terminus. Autre lieu, autres mœurs policières : nasse et violences en tout genre et tous azimuts. Pourquoi faire dans la dentelle quand on vous demande du sac à patates ?

Au fait, viser les secouristes bénévoles avec des grenades de désencerclement et des Flash-Balls – dont un jeune garçon que je connais et qui a été blessé –, c’est pour maintenir l’ordre ? Précisons que, pendant qu’on cassait allègrement du Gilet jaune, l’ultra-gauche se marrait comme une baleine, tout en projetant pavés et rondins de bois, parfois même sur nous autres les gueux de la République délavée à l’ultralibéralisme.

Quant au mythe de la police qui protège les plus faibles, il s’agirait de le revoir à la baisse parce qu’il arrive que des lynchages – comme celui de Thibault le Vendéen, il y a quinze jours – se déroulent sous ses yeux sans qu’elle lève le petit doigt. Quand je dis union sacrée… contre les Gilets jaunes !

Anecdote : voir sur un uniforme de policier le symbole des chrétiens d’Orient – ou « noun » – c’est étonnant et, pour ce qui me concerne, cette solidarité m’a presque fait oublier le reste. Pour information, ce symbole se trouvait sur une poche à grenade de désencerclement. Pourvu qu’elle désencercle les ennemis de la civilisation chrétienne…

Cependant, et malgré une répression de plus en plus décomplexée – j’ai été insulté et menacé conjointement par une matraque et un LBD-40 pour avoir suggéré, preuve en main, que les grenades de désencerclement contenaient de jolies petites saloperies capables de blesser grièvement –, l’écrasante majorité des Gilets jaunes a une fois de plus subi ces vraies exactions, monsieur Castaner, sans trop répondre. Imaginez le jour où ces gens-là décideront de se soulever. Il ne vous restera alors plus qu’à vous incliner ou faire tirer sur la foule à balles réelles. Qui sait, dans votre esprit retors, ce que vous et vos sicaires choisirez comme option ?
En attendant, peuple de France je salue ton courage et ta grandeur.

Charles Demassieux

(Photos et vidéo : Charles Demassieux)

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19 Commentaires

  1. Charles magnifique reportage .
    Oui ce peuple de France est beau , digne et courageux .
    Merci de lui rendre hommage toutes les semaines .

  2. Les “Balades” répétitives dans les Beaux Quartiers tiennent plus du Défilé que de la Manif.
    Le harcèlement, c’est autre chose. Les lieux de Pouvoir ! Elysée, A.N., Conseil d’Etat, Bercy, etc…
    Bien gardés ? Certes ! Mais symboliques…

  3. je ne regarde plus la télé que le samedi après midi!
    comme je suis ébahi du courage de ces gens qui marchent dans les rues sans crainte d’être mutilés, gazés, matraqués par des crs !
    après avoir été insultés et chargés de tous les maux de la terre!

  4. bravo aux Gilets Jaunes qui, en occupant massivement la rue, lavent l’honneur du pays souillé par ses envahisseurs qui les ont pris en étau par le haut et par le très-bas..
    voir des tronches de Blancs à la télé, ça fait quand même plaisir à voir, non ? – les autres sont en rage de ne plus pouvoir faire la 1, même si des pécresse et cie essaient de faire revenir les banlieues en pole position en nous faisant peur à la collomb.

    • C’est Kamel l’islamo-gauchiste et la police politique de Macron. Maintenant on a les preuves de la trahison.

  5. un grand MERCI pour votre excellent reportage et photos ..
    toujours beaucoup de plaisir à vous lire et d’avoir un témoignage de VERITE sur ce qui se passe VRAIMENT aux manifs sur Paris , vus les mensonges incessants que nous subissons sur les chaînes de propagande concernant les GJ

  6. J’ai un petit mieux dans ma santé et samedi j’irai à Bellecour pour soutenir les GJ. Quel bonheur !

  7. Pour l’heure, ce “peuple” qui manifeste les samedis est à l’image des banlieues, en perdition au milieu de casseurs, de communautaristes gauchistes, de zonnards pillards et braillards. Ce “peuple de France” là, est phagocyté, gangrené, submergé par les violences. Ces GJ sont-ils l’avant-garde d’une révolte plus large? Peut-être, mais c’est sans compter sur le pouvoir de manipulation des médias. La macronie est partout, les GJ sont nulle part!
    Et sans une fédération des électeurs des partis Républicains RN et LR, dans une Union Nationale, s’appuyant sur un programme Gilets.B.B.R, nous aurons l’ultra libéralisme 5 années de plus.
    Mais qui va “s’y atteler”? Sûrement pas les GJ, qui accentuent la désespérance franchouillarde et le rejet des partis.

      • 50.000 manifestants dont 5000 casseurs et 30.000 ferrailleurs en service commandé pour Mélanchon, Besancenot ou Berger, ça ne fait pas “un peuple”! Union, sinon désordre! Et les anarcho-autonomes ont toujours été des DIVISEURS!

  8. Oui, un certain peuple de France mérite largement cet hommage.
    Bravo et merci aux gilets jaunes, vous êtes à l’origine de grands changements positifs.

  9. Oui, saluons la grandeur du peuple de France qui a barré la route de l’Élysée à la blonde idole de monsieur Demassieux qui pleurniche depuis ce jour.
    Hosanna !

  10. Je démarre la discussion : d’une semaine à l’autre, et depuis 14 semaines, on compare les chiffres de manifestants pour trouver plus de baisses que d’augmentations. D’où des commentaires d’essoufflement alors que la dynamique demeure. Il nous faudrait plutôt additionner, et sur toute la France, mais je n’ai pas le chiffre.

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